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| Thierry Rotsart (Distrigaz) : "Nous avons développé un outil intégrant les différences de chaque pays européen" |
| Le responsable marketing et communication du trader en énergie belge détaille la mue que sa société est en train de vivre, ainsi que les incontournables outils dont elle a dû se doter récemment.
(07/02/2005) |
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Société fondée en 1929, Distrigaz a été l'opérateur dominant sur le marché belge jusqu'à l'ouverture des marchés de l'énergie au début des années 2000. S'adressant aux grandes industries et aux sociétés de distribution, Distrigaz (désormais dans le groupe Suez) compte aujourd'hui 400 clients. Ses volumes vendus en France en 2004 ont augmenté de 50%.
Son responsable communication corporate & marketing détaille comment les nouvelles technologies l'aident à mieux appréhender la réalité de son marché.
JDN Solutions. Que vous apportent Internet et les nouvelles technologies dans ce marché européen de l'énergie en pleine métamorphose ?
 Thierry Rotsart. L'énergie gaz représente un poste important pour nos clients, de 10 à 15% de leur coût de revient pour certains. Nous avons donc mis à leur disposition un extranet qui leur permet de préparer et de suivre leur consommation quotidienne, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise quand la facture arrive.
Nous allons développer cet extranet, en le complétant avec des informations pratiques sur l'évolution des prix du gaz, afin que nos clients puissent saisir des occasions et suivre les opportunités qui se présentent. Mais c'est encore dans les cartons pour le moment.
Pour ce qui est des fournisseurs et des contreparties, nous profitons d'applications existantes - comme les plates-formes électroniques ou les bourses - qui ont été développées pour faciliter toute une série d'opérations.
Quels sont vos autres projets ?
Parmi les chantiers en cours qui vont se concrétiser en 2005, on peut citer notre projet de portail intranet qui permettra aux utilisateurs internes de recevoir de l'information personnalisée, filtrée selon leur profil - cadres, employés, etc. - ou des informations sur les clients de l'entreprise pour les commerciaux. C'est un chantier important pour nous, il y a un grand nettoyage à faire en interne.
Compte tenu de notre statut d'opérateur européen, nous évoluons sur des marchés qui fonctionnent selon leurs spécificités nationales. Nous devons donc jongler en fonction de ces différences. Nous avons donc développé un outil qui nous permet de les intégrer dans nos offres et de tenir compte des différents réseaux européens. Nous pouvons, par exemple, fournir une facture unique à un client qui dispose de sites en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.
| Notre porte-feuille est constitué à 75% de contrats à long terme, ce qui n'était pas le cas d'Enron |
En ce qui concerne nos applications futures, soit nous faisons appel à des sociétés externes spécialisées pour les développer, soit nous collaborons avec notre société soeur - Electrabel - via son service e-business.
Comment vous positionnez-vous dans un marché où le nombre d'acteurs a fortement augmenté en quelques années ?
Le nombre d'acteurs a en effet sensiblement augmenté ces dernières années, beaucoup de sociétés ayant développé des activités de distribution et de vente aux particuliers. Mais nous restons une société pointue, compte tenu de nos clients qui insistent pour avoir une sécurité d'approvisionnement.
Notre porte-feuille est constitué à 75% de contrats à long terme - entre 20 et 25 ans -, ce qui n'était pas le cas d'un trader comme Enron qui travaillait principalement sur le court terme...
Enfin, nous sommes le premier acteur en volume et en transactions du hub de Zeebrugge, une bourse d'énergie gérée par Fluxys, société issue de la scission de Distrigaz en une société de négoce et un gestionnaire du réseau de transport.
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Dossier Energie 
