A l'origine, les progiciels de gestion (ERP) sont conçus pour couvrir les principales fonctions de l'entreprise (comptable, achat, production, etc.) en s'appuyant à des environnements transactionnels pour assurer l'exécution des données à manipuler.
En général, ces outils sont livrés avec un premier niveau de mécanisme de restitution, permettant de produire des états pré-paramétrés visant à suivre l'activité de l'entreprise à un moment donné sur ces différents domaines fonctionnels (niveau de stock, portefeuille de commandes, etc.).
"La plupart du temps, il est difficile d'obtenir au sein de ces solutions des rapports croisant plusieurs domaines, ce qui peut cependant s'avérer indispensable pour assurer un suivi fin des résultats", note Arnaud Delamare, Consultant au sein du pôle Business Intelligence de Keyrus, avant de reconnaître : "il est vrai que certains ERP, comme le produit SAP, intègrent une couche décisionnelle leur permettant de répondre à ce type de besoin beaucoup plus facilement."
Malgré tout, la présence d'îlots de données extérieurs à l'ERP peut nécessiter, y compris dans ce cas, le déploiement d'une plate-forme de Business Intelligence tierce pour réaliser cette consolidation. "Plus les sources d'informations externes à prendre en compte seront nombreuses, plus il sera complexe de les agréger au sein de l'ERP, notamment dans la mesure où ce dernier implique l'utilisation d'un standard de description de données particulier", confirme Charles Parat, Directeur Conseil, au sein de Micropole Univers Consulting.
La BI facilite la mise en oeuvre de rapport de suivi transverse |
Autre difficulté évoquée : les développements spécifiques réalisés lors du déploiement du progiciel complexifieraient pour la même raison la reprise des données au sein des modules de BI de l'ERP.
"La mise en oeuvre de rapports ou de tableaux de bord de pilotage présentant une vision transverse de l'entreprise, avec à la clef des notions d'historique et de prévision, demande en effet le plus souvent le déploiement d'un environnement de BI à part entière", confirme Arnaud Delamare. Une telle solution combine dispositifs d'agrégation de données (ETL), et applications de consolidation et de génération de rapports.
Face aux mécanismes de reporting des ERP, les outils de Business Intelligence apporteraient ainsi une plus grande flexibilité en matière d'intégration. "Ils offrent également une marge de manoeuvre plus importante en matière d'analyse, ainsi qu'une meilleure souplesse en termes de paramétrage des modèles de données, ce qui peut se révéler plus appréciable en cas de modification du périmètre des activités à superviser", ajoute enfin Arnaud Delamare. |