|
|
|
|
|
|
BGP pour Border Gateway Protocol |
Technologie invisible mais pourtant omniprésente, le protocole BGP conditionne les échanges d'informations sur Internet. Questions-réponses pour mieux connaître son fonctionnement, ses atouts et son avenir.
(08/03/2005) |
|
> A quoi correspond le terme Border Gateway Protocol ou BGP
?
Il s'agit d'un protocole de routage constituant la base des
réseaux à large échelle dont Internet. Ce protocole est aujourd'hui
couramment utilisé dans sa version 4 pour acheminer des routes
et leurs informations entre différents systèmes autonomes. Les
fournisseurs d'accès Internet utilisent des équipements BGP
pour échanger leurs tables de routage et leurs communications
lorsqu'une action nécessite l'établissement d'une connexion
entre deux systèmes distants et autonomes.
Un système autonome correspond à un groupe de réseaux gérés
par un administrateur commun. Chaque système autonome possède
un numéro identifiant sur 16 bits délivré par l'IANA (Internet
Assigned Numbers Authority) ou ses délégations. Ces numéros
sont ainsi distribués aux opérateurs de télécommunications,
aux fournisseurs d'accès Internet ou aux multinationales.
> A
quelle catégorie appartient le protocole BGP ?
Le BGP fait partie de la famille des EGP (Exterior Gateway Protocol)
qu'il enrichit. Les EGP établissent le lien entre différents
routeurs appartenant à deux systèmes autonomes distincts régit
pour chacun d'eux par l'IGP. En effet, lors d'échanges à l'intérieur
d'un réseau autonome, les entreprises et administrations utilisent
un IGP (Interior Gateway Protocol), protocole qui régit en interne
les échanges d'informations de routage entre passerelles.
Parmi les IGP les plus populaires se trouvent RIP (Routing Information
Protocol) et son successeur annoncé OSPF (Open Shortest Path
First) ainsi qu'ISIS (Intermediate System-to-Intermediate System).
BGP est parfois utilisé comme protocole de routage interne et
se nomme alors I-BGP.
> Quels sont les atouts du BGP ?
Le protocole BGP version 4 supporte le routage interdomaine
sans classe (CIDR). Cette technique vise à regrouper les informations
de routage des routeurs et à les agréger afin de minimiser les
données transportées au cur du réseau. Avec le CIDR, une multitude
de réseaux IP sera visible de l'extérieur comme un seul réseau
unique. L'échange des informations de routage se fait par l'intermédiaire
d'une connexion TCP et inclut un système d'authentification
des messages. De ce fait, il s'adapte facilement à des architectures
de réseaux complexes.
> Y a t'il des extensions au BGP ?
Oui, le BGP-4+ ou MBGP (Multicast Border Gateway Protocol) qui
autorise la diffusion d'informations de routage d'un point à
n points (multicast), contrairement à BGP-4 qui fonctionnait
uniquement en liaison point-à-point (unicast). Il existe également
le MP-BGP (Multi Protocol Border Gateway Protocol), une extension
élargissant BGP à d'autres protocoles qu'IPv4 et notamment IPv6.
> Quel futur pour BGP ?
La norme s'oriente de plus en plus vers le MPLS
(MultiProtocol Label Switching) en remplacement du CIDR. Au
lieu de faire de la commutation de circuits, c'est à dire de
calculer à chaque nud du réseau le chemin de destination le
plus court par l'intermédiaire d'une table de routage, le MPLS
apporte au BGP la commutation par labels.
Cette technique réduit le temps de recherche du chemin optimum
à travers les tables de routage en exploitant des indices appelés
labels. Cette route même si elle se révèle moins performante
qu'en protocole CIDR, permet de gagner au final du temps sur
des réseaux maillés complexes pour lesquels les tables de routage
et donc les temps de commutation deviennent importants en mode
circuit. |
|
|
|
|
|