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| Didier Guyomarc'h (Informatica) : "Notre feuille de route est beaucoup plus claire que celle d'IBM" |
| Le Directeur Général de la filiale française réagit à l'annonce du rachat d'Ascential par IBM. Il dénonce la complexité d'une politique produit trop souvent basée sur des rachats de technologie, et met en avant la stratégie d'Informatica en faveur d'une R&D interne.
(17/03/2005) |
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JDN Solutions. Comment considérez-vous la récente annonce du rachat d'Ascential Software par IBM ?
 Didier Guyomarc'h. Une étude de l'institut Forrester publiée en juin 2004 nous classe en tête du marché des ETL [NDLR : solutions d'extraction de transfert et de chargement de données] avec 23% de parts de marché, contre 18% si l'on additionne les chiffres alloués à IBM et Ascential Software.
Même remarque sur le segment plus large de l'intégration de données, qui inclut également les outils de synchronisation, de réplication et de migration. Une récente étude d'IDC nous positionne également en tête sur ce créneau avec 15% de parts de marché, alors qu'IBM et Ascential ne dépassent pas à eux deux les 12%.
Bref, nous demeurons le premier acteur du domaine, avec comme principal particularité de rester une société indépendante.
Comment vous situez-vous dès lors par rapport à IBM d'un point de vue purement produit ?
Nous proposons un large choix de connecteurs, et la capacité de supporter toutes les grandes plates-formes : des principaux systèmes d'exploitation aux bases de données les plus courantes. Nos applications sont optimisées pour une grande variété de machines, y compris 64bis. Cette capacité d'ouverture s'explique notamment par notre indépendance.
A l'inverse, on peut légitimement s'interroger sur les garanties offertes par IBM en termes d'ouverture technologique. Sa volonté est-elle aussi importante que la nôtre en ce sens ? L'avenir le dira.
Une autre question se pose lorsqu'on observe la stratégie d'IBM, qui était d'ailleurs également celle d'Ascential Software, en matière de stratégie de développement de produits. IBM a réalisé 8 rachats ces dernières années en vue de se doter de nouvelles fonctions d'intégration. De son côté Ascential, a acquis 7 sociétés en 8 ans. On se rappelle notamment du rachat de Mercator.
Ce mouvement l'a conduit début 2005 à annoncer une réécriture complète de son offre en vue de mieux intégrer cet existant fonctionnel... Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile de suivre les évolutions.
| "Nous préférons une politique de R&D interne" |
La récente annonce du rapprochement entre IBM et Ascential contribue encore plus à semer le trouble dans la tête des observateurs. Partant de là, on se demande quelle sera la feuille de route d'IBM sachant l'ensemble des systèmes d'intégration acquis par ailleurs... Face à cette logique, nous opposons une politique de recherche et développement purement interne. Cela nous permet de garantir à nos clients une visibilité claire sur l'évolution de notre offre, y compris sur plusieurs années, mais également de rendre plus cohérent et mieux intégrée notre palette fonctionnelle.
IBM est l'un de vos principaux partenaires ? Votre relation avec lui va t-elle évoluer ?
Nous continuerons à travailler avec IBM en vue d'assurer le support de nos solutions au sein de ses environnements AIX et Z-OS. Il en va de même pour IBM Business Consulting Services avec lequel nous avons quelque 300 clients communs. Il n'y a aucune raison que nous cessions notre collaboration. IBM Business Consulting Services est une société de conseil pragmatique
qui recommande les solutions du marché qui lui semblent les meilleures en fonction des besoins de chaque projet. |
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