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Le coût des pannes informatiques encore peu mesuré
Etudes et témoignages concordent : très peu d'entreprises cherchent à évaluer les coûts engendrés par une potentielle panne de leur système informatique.   (08/04/2005)
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Quels dommages subissent réellement les entreprises suite à une défaillance informatique ? Chiffrent-elles les coûts liés à ce genre d'incident ? Si oui, les intègrent-elles dans le calcul du TCO des solutions et systèmes qu'elles déploient ? Autant de questions fondamentales auxquelles ne sont pourtant apportées, la plupart du temps, que des réponses approximatives.

Seules 11,8% des entreprises ont en effet estimé avec précision les dommages - financiers et non financiers - qu'elles subiraient en cas d'indisponibilité de leur système d'information, selon une étude menée par IDC, à l'initiative d'APC, constructeur d'équipements de protection électrique.

Dans le secteur industriel, elles ne sont que 6% à évaluer précisément le risque informatique alors qu'elles sont 92% à considérer leur système d'information comme particulièrement critique pour le fonctionnement de leur activité. L'indisponibilité totale ou partielle de leurs infrastructures informatiques pourrait remettre en cause leur capacité à s'approvisionner (66%), à produire (64%), à livrer (52%) et à assurer le support aux clients (48%), selon la même étude.

"Je m'occupe d'un client dans le secteur de la grande distribution. Il s'agit d'un entrepôt qui dessert un réseau de magasins, en flux tendus, les marchandises arrivant le matin et repartant dans les 24 heures. Une rupture de cette chaîne entraîne une rupture de stock dans les magasins. J'ai sensibilisé mon client à la valorisation du coût d'un arrêt mais c'est très difficile à apprécier", note Gilles Simard, responsable de compte pour des contrats d'infogérance, chez CSC.

"Dans le secteur automobile, une heure de panne dans l'alimentation des chaînes de montage coûte 6 millions d'euros"
(Gilles Simard - CSC)
"Cette difficile valorisation est due aux multiples paramètres de l'activité de mon client : l'arrêt survient-il dans la journée ou en pleine nuit, en phase de distribution des magasins parisiens ou de province, en basse ou en haute saison... ? Ce qu'il a pu me dire est qu'il ne pouvait pas supporter une panne de plus de 2 heures. En revanche, je peux vous dire que dans un autre secteur, l'automobile, une panne dans l'alimentation des chaînes de montage coûte pas moins de 6 millions d'euros par heure d'arrêt !", complète Gilles Simard.

Comme on le voit, l'appréciation des coûts liés à une panne informatique est rare et complexe. "On constate une certaine immaturité des sociétés par rapport à ces questions. Quand on analyse les notions de TCO, il faut regarder le temps de reprise mais aussi le point de reprise, un système pouvant en effet très bien repartir avec des données datant de la veille. Le point de reprise est alors J-1", déclare Olivier Cohen, directeur commercial EMEA chez Sunbelt System Software, distributeur européen pour NSI Software - éditeur de solutions globales de réplication locale et distante.

Rien ne sert cependant de se doter d'un dispositif complexe si le jeu n'en vaut pas la chandelle
"Il faut aussi prendre en considération les coûts fixes, comme les salaires des employés inactifs, survenant lors d'une panne. Autre point important : une entreprise est un enchaînement de processus ; si par exemple un département commercial doit répondre à un appel d'offres et que le serveur de fichiers tombe en panne, les documents ne seront pas accessibles, il n'y aura donc pas de réponse à l'appel d'offres. Et il faudra chiffrer le manque à gagner", ajoute Olivier Cohen.

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Pour les entreprises décidant de se prémunir contre une éventuelle panne de leur système informatique, les solutions existent et elles sont nombreuses. Mais rien ne sert de se doter d'un dispositif complexe si le jeu n'en vaut pas la chandelle. "Il faut appliquer les mêmes principes qu'une compagnie d'assurances. Si la perte potentielle n'est pas importante, ce n'est pas la peine de dépenser de l'argent", conclut Gilles Simard (CSC).
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
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