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Systématiser le calcul du ROI : toujours possible ?
Qu'attendre de cet indicateur financier du point de vue des projets informatiques ? Pourquoi n'est-il pas toujours évalué ?   (14/04/2005)
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Indicateur purement financier, le retour sur investissement (ROI) est généralement réalisé à partir de la moyenne pondérée du coût des capitaux propres et de l'endettement net relatif au projet, soit l'investissement, auquel s'ajoutent les gains attendus, soit la trésorerie nette dégagée annuellement. Le ROI vise à s'assurer de la rentabilité financière d'un projet.

Appliqué à l'informatique, le ROI a séduit les directions générales et les DSI qui l'intègrent explicitement dans leurs contrats de prestation de services. Mais les experts le confirment, peu de responsables de projet en interne y ont recours. Les raisons de cette désaffection tiennent autant aux spécificités métiers des systèmes d'informations qu'à des difficultés de communication.

"Là où la difficulté existe en informatique, c'est qu'elle se met au service d'autres branches de l'entreprise ou d'utilisateurs. Il existe donc des coûts cachés dépendants de ces liens", relève Aurélie Lhemery, consultante en gouvernance et système d'information chez Acadys. Des coûts cachés qui peuvent être notamment le temps supplémentaire passé par un utilisateur sur une application, mais aussi des bénéfices cachés, comme la satisfaction utilisateur ou l'évolutivité du nouveau système.

Autre difficulté relative cette fois à des problèmes d'organisation, la communication entre DSI et entité métier. "Je pense que le calcul du ROI est peu utilisé au niveau des DSI, car si l'on voit facilement l'investissement, le coté gain peine à être chiffrer. Le calcul de la trésorerie générée par les projets informatique ne peut s'entreprendre que suite à un travail de proximité avec les clients", analyse Philippe Chevassut, consultant en stratégie et gouvernance informatique pour Orga Consultants.

"Sur des projets de R&D, le calcul du ROI se révèle compliqué" - Acadys
Or, la DSI ne dispose pas toujours de toutes les données financières lui permettant de calculer le retour sur investissement comme le coût du personnel et la valeur des amortissements. Enfin, l'indicateur ne s'adapte pas facilement à tout projet.

"L'informatique s'inscrit désormais comme un outil de connaissance, créant un avantage compétitif. Dans des projets d'innovation en R&D, de projet marketing où l'informatique joue un rôle moteur compétitif, le ROI devient difficile à calculer car la visibilité est faible. Pourtant, c'est bien là où les bénéfices potentiels y sont les plus importants", note Aurélie Lhemery.

Deuxième cas flagrant où le retour sur investissement pose problème : les projets réglementaires ou tout autre projet obligatoire. Comme ils n'ont pas été initié par les directions métiers pour répondre à un besoin, calculer le retour sur investissement perd a priori de son sens car l'investissement n'aura pas à être justifié.

"Même sur ce type de projet, il est possible de calculer ce qui se passera si l'entreprise ne le fait pas, c'est à dire l'amende qu'elle risque. Se poser la question du ROI dans un projet réglementaire permet de déterminer quel montant dépenser pour satisfaire les exigences et ainsi optimiser son niveau d'investissement", souligne Philippe Chevassut.

"Le but du ROI n'est pas d'être un indicateur à la vérité comptable" - Orga Consultants
Au contraire, les projets techniques ou les projets de processus sur lesquels les réductions de coûts sont les plus visibles, typiquement un projet de migration, se prêtent bien au jeu du ROI. Dans ce cadre, le ROI donne à la fois le feu vert du projet en s'assurant de son intérêt économique et non purement technique mais également de ne pas surinvestir dans ce projet.

"Il faut bien savoir ce que l'on attend du ROI. Son but n'est pas d'être un indicateur dont la vérité est comptable. En revanche, il donne une mesure financière concernant la viabilité d'une hypothèse", explique Philippe Chevassut. Autre élément essentiel, l'implication des directions informatiques et des directions métiers car si le premier mesure l'investissement, le deuxième calcule les gains.

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Dernière possibilité, substituer des indicateurs qualitatifs au ROI sur des projets spécifiques où l'informatique s'inscrit dans un chantier plus large. "Pour prendre en compte les coûts et les bénéfices cachés, il convient d'élargir la vision de l'indicateur purement financier à un aspect plus large, capable de prendre en compte la valeur ajoutée que le projet informatique va apporter à l'entreprise. Il faut pour cela travailler main dans la main avec les directions métiers", ajoute Aurélie Lhemery.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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