|
|
|
|
|
|
La gestion de la configuration transcende la gestion de parc |
Révélée par la méthode ITIL, la gestion de la configuration impose à l'entreprise une description minimum du parc afin de faciliter le traitement des incidents mais aussi des changements. Une approche qui regroupe divers aspects de la gestion de parc traditionnelle.
(23/05/2005) |
|
La gestion de la configuration, nouvel élément de la gestion
de parc informatique, est née en France avec le développement
de la méthode ITIL. Aussi appelée CMDB (Configuration Management
DataBase), cet élément de la gestion de parc est aujourd'hui
mis en avant par les éditeurs.
Mais que recouvre exactement ce terme et
quels avantages apporte-t-il par rapport à une simple gestion
du poste de travail ?
"La gestion de la configuration regroupe l'ensemble des processus
permettant d'assurer le contrôle de tout élément constitutif
de l'infrastructure de l'entreprise. Pour quoi faire ? D'abord
pour assurer une certaine fluidité de l'information, mais aussi
pour faciliter la gestion des changements et des incidents",
affirme Philippe Croix, responsable technique au sein du département
marketing de l'éditeur Peregrine Systems.
La
vision de la gestion de parc s'élargit donc à des domaines
plus vastes que la gestion comptable ou financière et regroupe
désormais des éléments connexes au périmètre informatique,
comme la localisation des biens, la téléphonie ou les meubles.
La gestion de la configuration s'attache surtout aux liens
de connectivité et de dépendance entre les éléments constitutifs
du parc.
"La configuration du poste de travail de l'utilisateur constitue
la somme de plusieurs biens, de l'unité centrale à l'imprimante
qui y est rattachée. Cela inclut aussi la gestion des versions
logicielles et l'interaction avec d'autres produits afin de
pouvoir comparé les achats avec ce qui a été réellement installé.
Ce n'est plus savoir uniquement combien on paie mais pourquoi
on paie", indique Cédric Cario, directeur de projet chez Isilog.
La gestion de la configuration peut même étendre sa gestion
du parc aux hommes, un poste d'informaticien n'ayant pas
les mêmes besoins que celui d'un commercial. L'entreprise
centralise ainsi dans une base de données unique l'ensemble
des informations de son parc, à la fois techniques, humaines
et financières, pour en obtenir une vue générale.
La
notion de gestion des configurations rejoint l'approche
de calcul du coût par poste de travail (TCO) |
L'objectif demeure malgré tout l'optimisation des dépenses et la rationalisation
de l'espace mais il tient également compte des interactions entre
les différents éléments du parc et ses utilisateurs.
"La gestion
des configurations est aussi apparue avec la notion de coût
du poste de travail (TCO). Cela dépend des clients mais, globalement,
à partir de 200 postes, les sociétés se tournent vers une
gestion de la configuration plus fine, automatisée et orientée
vers l'aspect financier", ajoute Cédric Cario.
Deux autres phénomènes encouragent l'adoption de cette vision
de la gestion de parc. D'une part, la croissance de l'infogérance
qui nécessite a priori une bonne connaissance de ses acquis
pour garantir le succès de l'externalisation puis, a posteriori,
des éléments transparents sur l'état du parc afin de faciliter
le dialogue entre le client et le prestataire de service.
D'autre part, le support client (help desk), qui impose les
mêmes nécessités de dialogue et de transparence que dans le
cas de l'infogérance.
S'ajoute un aspect sécurité, celui de la gestion des correctifs
- ou patch management (lire l'article
du 26/01/2005) - qui, à partir de cette grande base de données,
recense l'ensemble des correctifs de sécurité déployés sur
chaque poste. Reste que la totalité de ces informations donne
le tournis par son volume. Pour ne pas noyer l'utilisateur
dans une masse de chiffres, les éditeurs proposent donc des
profils types et une séparation sous la forme de modules.
Pour conclure, la gestion des configurations n'apporte rien
de nouveau au domaine de la gestion de parc mais regroupe
plutôt ses divers aspects (gestion des licences, assistance
technique, inventaires).
"Elle ne fait que formaliser ce qui
se faisait déjà depuis longtemps, mais ITIL - qui l'a formalisée
- n'est apparu en France que depuis environ un an. Cette formalisation
permet de définir le minimum de ce que l'on doit trouver dans
un système de gestion de parc", conclut Philippe Croix.
|
|
|
|
|
|