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Jean-Marc Guillemain (Altitude Télécom) : "Une station de base Wimax coûte près de 40 000 euros" |
Directeur général adjoint de l'opérateur Wimax Altitude Télécom, Jean-Marc Guillemain détaille les complémentarités possibles entre les différentes technologies alternatives haut débit.
(27/07/2005) |
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Jean-Marc Guillemain est directeur général
adjoint d'Altitude Télécom. Il rebondit sur la
complémentarité des différentes technologies
alternatives haut-débit (lire l'article
du 21/07/2005) et clarifie la position du Wimax sur ce marché.
JDN Solutions. Qu'en
est-il aujourd'hui du ratio performances / prix concernant le
Wimax ?
Jean-Marc
Guillemain. Le Wimax autorise en pratique des débits symétriques
de 12 Mbits sur une distance maximum de 20 kilomètres. Ce sont
des données constatées sur le terrain. Avec une station de base,
nous sommes capables d'équiper en moyenne une centaine d'utilisateurs,
mais tout dépend du débit garanti et du foisonnement selon les
régions. C'est à l'opérateur d'adapter son offre en fonction
de la qualité de service souhaité.
Concernant le prix, une station de base coûte près de 40 000
euros pour l'émetteur uniquement. Mais il ne faut pas partir
sur ce genre de raisonnement à la machine car il occulte alors
la majeure partie des frais aux collectivités, soit le prix
du pylône, de la maintenance, etc
En estimant à 20 stations
la couverture idéale pour un département, l'investissement en
matériel pur sera compris entre 12 et 15 millions d'euros.
Ces
prix devraient fortement baisser grâce à la standardisation
de la norme Wimax et la généralisation des équipements. Intel
a déjà annoncé qu'il équipera tous ses portables en Wimax dès
2006. Selon le président du Wimax Forum, le label Wimax devrait
finalement sortir en octobre 2005 et reposera sur la norme 802.16d.
Il manquait jusqu'à présent au label Wimax des tests d'interopérabilité
entre différents équipements, une étape en cours de réalisation
en Espagne.
A qui s'adresse en priorité le Wimax ?
Nous observons que les démarches d'aménagements du territoire
s'effectuent principalement au niveau départemental et non pas
régional ni communal. Des communautés de communes se lancent
également dans cette démarche mais le ticket d'entrée pour le
Wimax, et plus généralement le ticket d'entrée dans le
monde des télécoms, s'avère tout de suite relativement élevé
et risque de les bloquer.
Le
Wi-Fi permet de couvrir les zones d'ombres laissées
par le Wimax |
Sur une communauté de communes relativement dense et présente
sur une région au relief plat, une seule station de base pourrait
suffire. Si, en plus, un château d'eau est disponible, le déploiement
pourra se faire à un coût raisonnable. Pour une communauté de
communes en région montagneuse, le problème est plus compliqué
car il faut se relier, derrière, à un backbone.
Comment le Wimax peut-il compléter
ou remplacer les autres technologies haut débit alternatives ?
L'avantage d'une solution Wimax / Wi-Fi sera par exemple de couvrir
une petite zone d'ombre dans une portion vallonnée et donc mal
desservie par le Wimax. La combinaison Wimax / CPL peut aussi
être envisagée. Dans ce cas, le Wimax sert d'apporteur de débits
tandis que le CPL dessert les habitations. Cependant, le CPL
s'avère parfois difficile à l'usage en rase campagne, là où
le Wimax est généralement souhaité. A la place du CPL, il est
aussi possible de relier le Wimax à un petit répartiteur DSL
dans une commune éloignée.
Le satellite viendra compléter les zones non couvertes par le
Wimax ou pour répondre à des besoins très spécifiques. Mais
ces deux technologies n'ont rien en commun : les débits, les
temps de réponse et la technologie symétrique n'ont rien à voir
avec les performances du satellite. Un certain nombre d'applications,
dont la voix sur IP par exemple, ne peuvent pas circuler sur
le satellite. Cette technologie représentait une solution lorsqu'il
n'y avait rien d'autre.
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