 |
|
|
| |
|
|
|
| Christine Salabert (Sogia) : "La région est figée et les politiques ne font rien pour améliorer la situation" |
| Christine Salabert, gérante de la SSII basée à Bordeaux même, est sévère avec sa région.
(10/10/2005) |
|
JDN Solutions.
Quels atouts présentent Bordeaux et sa région pour un prestataire comme vous ?
Christine Salabert. Aucun atout : la région est figée et les politiques ne font rien pour améliorer la situation. Par exemple, la mairie de Bordeaux ne fait pas travailler les gens de la région, mais fait appel à des sociétés parisiennes. Hormis dans le monde du vin, Bordeaux ne s'occupe pas des autres sociétés.
Du coup, la majorité de mes clients sont sur Paris, environ 90%. Je suis originaire de la région, c'est pour cette raison que j'ai fait le choix de travailler ici. Je connais tout le monde et j'ai beaucoup de contacts. Par contre, lorsque les grandes sociétés licencient, je ne suis pas oubliée et on me sollicite pour embaucher du personnel...
Les collectivités locales aident-elles au développement de ce marché ?
Les collectivités locales sont dirigées par des gens très vieillissant : ils ne comprennent rien à l'informatique, eux-même le disent. Nous sommes une société qui a été créée en 1974, nous ne sommes pas une start-up.
Et pourtant, on ne travaille pas avec les collectivités locales. Les politiques n'agissent pas : on pourrait faire venir des structures dans la région qui leur permettrait de bénéficier d'une bonne qualité de vie.
Quel bilan tirez-vous de votre choix d'implantation dans cette région ?
Le fait d'être basé sur Bordeaux et d'avoir la majorité de mes clients sur Paris n'est pas un problème. Il y a une confiance établie. Par ailleurs, je fais rarement de déplacements : les clients aiment venir dans la région. Avec le téléphone et Internet, il n'y a pas de souci pour la communication.
Pour le personnel, 90% arrivent de Paris. Même s'il y a des formations en informatique à Bordeaux, les jeunes partent systématiquement dans la capitale pendant 3 à 5 ans pour se former et ils reviennent par la suite.
|
|
|
|
|
|
|
