Thyssenkrupp Elevator Manufacturing France - filiale du géant industriel Thyssenkrupp spécialisé dans la construction d'ascenseurs - se dote d'une gestion de production assistée par ordinateur (GPAO) en 1985.
En 1990, c'est la FAO (programmation des machines à commande numérique) qui fait sont apparition chez l'ascensoriste puis, deux ans plus tard, c'est au tour de la CAO mécanique et de la CAO électrique.
En parallèle de cela, un configurateur technique est développé. L'objectif est, à partir des spécifications du client, de définir les caractéristiques techniques des ascenseurs. Un logiciel spécifique (développé sur de la technologie Bull) est remplacé par un autre, basé sur des composants Ilog (en 1996/1997).
"Différentes briques étaient apparues progressivement. Un système de gestion des données techniques - SGDT - était nécessaire pour fédérer ces systèmes et retrouver une représentation des produits la plus complète possible et accessible à tous, sachant que nous avions alors beaucoup de travail de ressaisie pour passer d'un système à l'autre. Cette idée de fédération des systèmes est apparue en 1995", se souvient Bernard Calard,
responsable des données techniques
chez Thyssenkrupp Elevator Manufacturing France.
Lors du processus de choix de la solution, restent en lice MatrixOne et Metaphase (de SDRC). Parmi les critères incontournables : la capacité à modéliser des produits à forte combinatoire d'options et de variantes sans recourir à des développements informatiques.
"C'est pour sa définition objet que MatrixOne a été choisi"
(Jacques Tailleur)
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"Nous avons beaucoup travaillé avec les deux éditeurs. Finalement, c'est pour sa définition objet et sa faculté à caractériser les relations entre deux objets que MatrixOne a été choisi", précise Jacques Tailleur, également responsable des données techniques.
Lors du déploiement, une dizaine de personnes est mobilisée, avec deux responsables
à temps plein,
Jacques Tailleur et une personne partie depuis à la retraite.
Au départ, l'impact sur les autres services a été important. "Jusqu'alors, nous travaillions beaucoup avec la production. Désormais, nous nous penchions sur le travail des bureaux d'études. Nous les avons rencontrés pour qu'ils nous disent ce qu'ils faisaient précisément, mais c'était délicat car - en bâtissant un modèle de données -, nous leur prenions un peu de leur métier pour l'automatiser. De plus, les gens ne voyaient pas la concrétisation immédiate de leur investissement en temps", note Bernard Calard.
Au début du projet, tous les articles ont en effet été référencés dans eMatrix, ce qui a pris beaucoup de temps : deux ans. "La première démarche était de supprimer les ressaisies, en interfaçant les systèmes entre eux. Une fois les bases d'articles renseignées, il fallait décrire les produits. C'est à ce moment là que les services développement ont été sollicités et ce, jusqu'en 2000", explique Jacques Tailleur.
| MatrixOne a eu un rôle d'accélération, en termes de sortie des nouveaux produits |
En 2001, l'ascensoriste met également en place une nouvelle génération de configurateur, orienté client et Web (progiciel Caméléon, d'Access Commerce). "Nous avions l'expérience des configurateurs qui allaient trop loin dans la description des produits. Celui-là définissait les fonctions techniques de l'ascenseur et MatrixOne prenait le relais pour satisfaire les besoins du client", commente Bernard Calard.
Le fait d'utiliser MatrixOne a eu un rôle d'accélération, en termes de sortie des nouveaux produits (phase d'industrialisation, après étude). "Auparavant, les produits devaient être décrits une fois dans le configurateur et une autre fois dans la GPAO. Le gain essentiel de eMatrix est d'assurer la transversalité de l'information dans l'entreprise. La description des produits est unique, plusieurs départements peuvent travailler dessus, chacun amenant une partie des informations", s'enthousiasme Bernard Calard.
"Nous avons eu davantage de rigueur sur la façon dont nous gérions les modifications techniques. Avant, nous utilisions plus de papier, avec tous les aléas que cela peut entraîner", complète Jacques Tailleur.
Le ROI a été estimé à un an et demi. Le
montant global du projet a été de 1 million de francs (150 000 euros).
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Le
projet en bref
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Entreprise
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Thyssenkrupp Elevator Manufacturing France
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Secteur
d'activité
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Ascensoriste
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Type
de projet
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Mise en place d'un SGDT (système de gestion des données techniques)
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Budget
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150 000 euros
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Editeur
retenu
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MatrixOne
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Date
de lancement du projet
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Fin 1995
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En
production depuis
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Mi-1996
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Dossier 
