|
|
|
|
|
|
Accélération et optimisation de flux : vers une forme de convergence ? |
Les spécialistes de l'optimisation de flux se tournent vers des solutions complexes réunissant compression, accélération applicative, optimisation réseau et fonctions de sécurité au sein d'un même boîtier. Une approche qui profite aux grands comptes.
(20/10/2005) |
|
Le marché de l'optimisation des flux réseaux applicatifs, bien que relativement
ancien, bénéficie ses dernières années du développement des
concepts d'entreprise étendue et de la généralisation des liens
longue distance VPN.
Symbole de la relance du marché, les constructeurs renouvellent
leurs gammes en combinant au sein de leurs boîtiers réseaux
des fonctions de routage, de compression de flux, et de sécurité.
Les derniers rapprochements dans ce domaine illustrent cette
stratégie de diversification : Cisco en rachetant Fineground
Networks, Juniper en faisant de même pour Perebit et Redline
Networks. "Notre objectif est aujourd'hui de continuer à se
développer sur les différentes couches du traitement de l'information.
Personne n'avait pris conscience jusqu'alors de la convergence
qui existe sur ce marché depuis quelques temps entre la sécurité,
l'accélération applicative et l'optimisation WAN",
analyse Hector Avalos, directeur produit et technologies Europe
pour Juniper Networks.
Le
but consiste dès lors à réunir dans une même gamme de produits,
des fonctions adressant des besoins différents et impliquant
des optimisations spécifiques. Pour l'accélération applicative
par exemple, les constructeurs se concentrent sur l'optimisation
de la couche communication d'un logiciel par le biais d'un seul
boîtier. Au contraire, dans le cas de l'optimisation WAN, les
constructeurs adressent des entreprises multi-sites où la gestion
de la bande passante est prioritaire.
"La plupart des applications actuelles ont été conçues pour
des liens LAN.
A partir du moment où l'on bascule cette application sur du
WAN, l'entreprise se trouve confrontée à des problématiques
de temps de réponse et de bande passante disponible. C'est là
que l'accélération de trafic possède un rôle à jouer", explique
Alban Debeaupuis, responsable avant vente Europe du Sud pour
Riverbed Technology.
Réunir
dans un boîtier l'optimisation applicative et l'optimisation
réseau |
Le métier du constructeur de solution d'optimisation WAN consiste
moins à connaître le fonctionnement de l'application qu'à gérer
les indices que sont la gigue et le temps de réponse du réseau
pour adapter les flux en fonction. Ainsi, non seulement la solution
doit augmenter la qualité de services rendue en affectant des
priorités différentes selon les flux, mais aussi garantir un
haut niveau de disponibilité des applications pour l'utilisateur.
La méthode la plus répandue pour parvenir à ce résultat consiste
à s'affranchir des protocoles existants. "Les liens WAN sur
Internet empêchent les clients de prioriser leurs flux étant
donné qu'ils ne maîtrisent pas leur infrastructure réseau de
bout en bout. Nous mettons alors en uvre sur différents points
centraux de l'entreprise des solutions introduisant des notions
de cache, d'apprentissage et de priorisation de flux ou des
algorithmes de compression propriétaires", déclare Alain Thibaud,
directeur technique de F5.
Chaque lien WAN dispose ainsi de son boîtier pour établir son
propre protocole de communication. En bout de ligne, le flux
repasse ensuite en TCP/IP.
Les applications métiers, le travail collaboratif à distance
ou l'accès à des solutions en mode ASP vont typiquement bénéficier
de ces optimisations. "Dans d'un site Web, il faut beaucoup
de serveurs frontaux pour traiter des couches IP qui n'ont pas
été optimisées pour traiter des quantités importantes d'utilisateurs.
Dans ce cas, nous donnons la possibilité à l'entreprise d'économiser
en matériel", ajoute Hector Avalos.
La
combinaison des technologies implique un coût matériel
supplémentaire |
La technologie s'accompagne même de nouveaux usages. Le WAFS
(lire l'article
du 30/06/2005) vient ainsi répondre aux exigences des systèmes
de stockage à distance centralisés. Mais tout type d'applications
ne peut pas encore profiter de l'optimisation WAN, notamment
celles qui s'appuient sur les protocoles IPX ou UDP, actuellement
non pris en charge par la majorité de l'industrie.
De plus, certaines applications ne gagnent pas forcément à être
compressées comme la voix sur IP ou la vidéo afin d'éviter une
perte de qualité. Dans ce cas, l'entreprise devra adapter les
modules de ces boîtiers tout en un à ses besoins et ne choisir
par exemple que la mise en cache ou l'accélération. Pour faire
face à ce cas de figure, les constructeurs choisissent donc
de plus en plus souvent une approche modulaire.
"La fonction de pare-feu placée sur une appliance Big IP peut
fonctionner en toute seule ou avec la répartition de charge.
Cette option est vue comme un module fonctionnel de notre système
d'exploitation comme le sera en 2006 l'optimisation WAN de Swan
Labs", affirme Alain Thibaud. Mais si la combinaison de ces
technologies offre de nouvelles possibilités, elle nécessite
une plate-forme robuste pour supporter des opérations simultanées.
Une conséquence qui se traduit directement sur la facture finale
du client.
|
|
|
|
|
|