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Israël : vivier d'éditeurs et d'investisseurs |
Avec près d'un millier de start-ups spécialisées dans l'édition de logiciel, Israël se montre particulièrement actif sur le marché de la sécurité. En 2005, le pays attire plus que jamais les capitaux étrangers.
(03/11/2005) |
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Malgré un contexte démographique limité, seulement 6,8 millions
d'habitants, l'Etat d'Israël s'impose comme l'un des pays fort
de la scène internationale des technologies de l'information.
Il s'appuie pour cela sur trois facteurs : un niveau d'éducation
élevé (95% de taux d'alphabétisation, 22e rang mondial à l'Indice
de Développement Humain de l'ONU) qui se conjugue avec un niveau
de vie confortable (PIB / habitant de 16 659 dollars en 2003)
et une pratique courante de l'anglais.
De plus, le pays dispose d'une base solide en télécommunications.
Ainsi, 95% du pays est couvert par la téléphonie classique,
70% des entreprises ont accès à Internet et 38% des foyers se
connectent même en haut débit. Mais la distorsion se montre
relativement importante entre le marché des services informatiques
et celui des logiciels informatiques.
Ainsi,
selon les chiffres IDC, l'activité en services informatiques
représentait en 2003, un marché de 1,19 milliards de dollars.
Depuis 2000, ce segment a d'ailleurs connu une baisse significative
puisqu'il s'établissait alors à 1,37 milliard de dollars. Il
se caractérise par une multiplicité de petits acteurs locaux
et par la présence de sociétés américaines telles IBM, Microsoft,
SAP
Au contraire, l'activité du logiciel y est florissante. Selon
l'association des éditeurs israéliens, les ventes du secteur
pour l'année 2005 s'établissent à 4,15 milliards de dollar,
soit une croissance de 6% en un an. Un engouement qui s'explique
d'abord par des exportations. Ainsi, les Etats-Unis et l'Europe
sont les deux marchés principaux des éditeurs du pays, comptant
chacun pour 38% du chiffre d'affaires.
Le
marché du logiciel emploie plus de 15 000
personnes |
Le marché du logiciel en Israël a toujours la côte auprès des
investisseurs. Ainsi, l'association affirme que près de la moitié
des 2000 PME du pays se sont tournés vers le marché du logiciel.
Depuis le début de l'année 2005, 700 millions de dollars ont
été investis par des acteurs locaux dans des entreprises étrangères.
A l'inverse, 15 sociétés locales ont fait l'objet d'OPA pour
plus de 500 millions de dollars.
Lors de la décennie passée, le pays avait déjà réussi à s'imposer
sur la scène internationale, puisque 30 de ses entreprises avaient
été rachetées pour plus de 6 milliards de dollars en tout. Aujourd'hui,
le pays s'illustre notamment dans les produits de sécurité grâce
à Check Point Software, Aladdin, Commtouch Software ou Finjan
Software, ce dernier ayant été récemment racheté par Microsoft
(lire l'article
du 26/07/2005).
Les éditeurs locaux se sont aussi fait une spécialité dans les
relations inter-entreprises à l'image de Amdocs (personnalisation
et système de paiement en ligne), Magic Software (solutions
d'intégrations, gestion des processus métiers), Nice Systems
(communications interactives) ou Cimatron (CAO/PAO). Au total,
le marché du logiciel emploie plus de 15 000 personnes dans
le pays. Mais Israël n'est pas qu'un réservoir d'entreprises
high tech, c'est aussi un marché à conquérir.
Ainsi, selon les chiffres IDC, le marché du PC en Israël a cru
de 16,4% en volume au cours de l'année 2004, écoulant plus de
612 000 unités pour un montant supérieur à 1 milliard de dollars
par trimestre. Le marché des applications d'entreprises est
estimé à 52,14 millions de dollars tandis que les investissements
dans les services IT devraient atteindre 497 millions de dollars
en 2006.
Même le logiciel libre y a sa place, le ministère des finances
ayant décidé de migrer début 2004 de migrer vers Open Office,
la suite bureautique libre concurrente de celle de Microsoft.
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