Nouvelle édition et nouveau record pour le top 500 des plus
puissants supercalculateurs au monde. Cette fois, le numéro
un atteint une puissance moyenne de 280,6 teraflops (soit 280
600 milliards d'opérations effectuées en une seconde). Toujours
possédée par le département de l'énergie américaine, la machine
déjà première du classement précédent (lire l'article
du 24/06/2005), bascule de 65 000 à 131 000 processeurs.
Derrière, seul le centre américain de recherche Thomas J.
Watson approche la barrière les 100 teraflops tandis que le
département de l'énergie inscrit une autre de ses machines
à la troisième place, avec une puissance de 63,39 teraflops.
Les trois premières machines sont équipées de processeurs
IBM, dont les deux premiers en BlueGene, ces processeurs à
basse consommation conçus pour le calcul scientifique.
Autre
fait notable de ce classement, la reprise des investissements
aux Etats-Unis qui s'accapare désormais les 6 premières places
du top 500. Symbole du mouvement perpétuel de la liste, 4
des machines du top 10 ont été remplacées par du nouveau matériel
et les 221 derniers systèmes de la liste de juin ont été dépassé
par des nouveaux lors de ce classement. D'ailleurs, 70% des
machines du top 500 ont été mises en place en 2005.
Deux supercalculateurs originaux s'inscrivent dans les premières
places du top 500, dont un équipé d'Itanium 2 (11e place pour
20 teraflops) et un autre équipé d'Apple Xserve (15e place
pour 16,1 teraflops). L'ancien numéro un de cinq classements
consécutifs jusqu'en juin 2004, l'Earth Simulator (bâti au
Japon) occupe maintenant la 7e place.
Les
dix supercalculateurs les plus puissants au monde
|
Rang
|
Propriétaire
|
Puissance
de calcul (en Tflops)
|
1
|
Department
of Energy (USA)
|
280,6
|
2
|
Thomas
J. Watson Research Center (USA)
|
91,2
|
3
|
Department
of Energy (USA)
|
63,3
|
4
|
NASA
/ Ames Research Center (USA)
|
51,8
|
5
|
Sandia
National Laboratories (USA)
|
38,2
|
6
|
Sandia
National Laboratories (USA)
|
36,1
|
7
|
The
Earth Simulator Center (Japon)
|
35,8
|
8
|
Barcelona
Supercomputer Center (Espagne)
|
27,9
|
9
|
University
Groningen (Pays-Bas)
|
27,4
|
10
|
Oak
Ridge National Laboratory (USA)
|
20,5
|
Source
top500.org, novembre 2005
Géographiquement, le classement se décale en faveur des Etats-Unis,
qui recensent 305 des 500 systèmes installés (277 en juin 2005),
tandis que l'Europe et l'Asie/Pacifique perdent du terrain
avec respectivement 100 et 66 machines présentes dans la liste
(114 et 81 au précédent classement).
En Europe, les pays les plus actifs sont le Royaume-Uni (avec
41 systèmes) puis l'Allemagne (24 systèmes) et la France (8
systèmes). En Asie/Pacifique, le Japon (21 systèmes) devance désormais d'une
courte tête la Chine (17 systèmes
en place). L'Australie prend la troisième place de cette zone
géographique avec 11 supercalculateurs.
Coté technologie, 72% du parc installé s'organise en cluster.
Il s'appuie pour cela majoritairement sur des processeurs
Intel (2/3 du parc), puis sur du matériel IBM (14,6%) et enfin
sur des puces AMD (11%). Les puces Opteron d'AMD disposent
toutefois d'un nouvel élan suite à la sortie de la technologie
double cur (lire l'article
du 25/04/2005) et sont passées en 6 mois de 25 à 55 systèmes.
IBM et HP restent les principaux fournisseurs de supercalculateurs
avec respectivement 43,8% et 33,8% de parts de marché.
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