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Sommaire
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Les technologies se bousculent dans la course au très haut débit |
Le CPL à 200 Mbits/s, le F-ADSL et ses 170 Mbits, la fibre optique, le VDSL, le WiFi, le Wimax... Toutes ces technologies disposent de débits attrayants sur le papier. Eléments de comparaison.
(20/01/2006) |
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La bataille pour le très haut débit laisse place à une inconnue
: celle de la technologie choisie. Ainsi, en France, la fibre
optique, le CPL, le Wimax, le VDSL ou F-ADSL, voire le Wi-Fi semblent
susceptibles de se partager le gâteau grâce à des débits théoriques
allant de 50 à 200 Mbits/s, contre 20 Mbits/s pour une ligne
ADSL 2+, disponible uniquement pour les abonnés dégroupés.
Sur cette brochette de solutions, la fibre optique se détache
comme possible favorite. D'abord parce qu'elle propose les débits
pratiques les plus élevés, jusqu'à 100 Mbits symétriques, grâce
à la réflexion de la lumière à travers un tube. Paris et le
département des Hauts-de-Seine ont déjà annoncé des projets
dans ce sens.
Déjà
fréquemment utilisée au Japon et en Corée du Sud, la technologie
arrive en Europe - notamment en Allemagne où Deutsche Telekom
sera chargé des expérimentations. En France, le gouvernement
est également intervenu pour inciter les FAI à se tourner vers
cette technologie. Le 17 janvier dernier, France Télécom affirmait
ses ambitions de site pilote en région parisienne pour la fibre
optique, délaissant le VDSL (lire l'article
du 18/01/2006).
Mais l'infrastructure nécessaire à la fibre optique coûte chère,
1 000 euros par foyer selon France Télécom, et se justifie difficilement
pour des zones à faible densité de population. Un investissement
également très lourd pour les concurrents de France Télécom,
qui ne disposent pas des mêmes moyens que le géant historique.
Enfin, les usages sont encore à trouver pour de tels débits
chez les particuliers. Pour cela, France Télécom espère parvenir
à cerner par des essais les prochains usages de ce très haut
débit.
Après l'annonce de son abandon par France Télécom, le VDSL semble
incertain en France. Cette technologie nécessite des travaux
sur les lignes téléphoniques pour pouvoir proposer jusqu'à 100
Mbits/s de débits théoriques symétriques. En Allemagne, le VDSL
est d'ores et déjà disponible chez Deutsche Telekom. Mais l'opérateur,
qui vient tout juste d'investir, se voit contraint par l'autorité
de régulation de marché allemande (AIE), d'ouvrir ses lignes
à la concurrence.
Le
CPL compte multiplier par 15 ses débits actuels. |
Basé sur la paire de cuivre, à l'instar de l'ADSL, le VDSL ne
peut toutefois pas afficher les mêmes performances que la fibre
optique. Tout d'abord parce que le VDSL nécessite l'émission
d'un signal analogique qui, soumis au bruit et à la distance,
perd en intensité. Concrètement, cela se traduit par un débit
plus faible au-delà du kilomètre. Le VDSL s'avère peu pratique
pour les liaisons point-à-point longue distance mais peut être
couplé à la fibre optique pour desservir une zone habitée (FFTB).
Free s'est aussi lancé dans le F-ADSL, un concurrent du VDSL. Son principe est de grouper plusieurs lignes ADSL. L'opérateur
indiquait fin novembre 2005 être parvenu à atteindre un débit
de 174 Mbits/s dans son laboratoire de recherche. La technique
présente toutefois quelques désavantages, notamment celui du
coût, puisqu'il faut multiplier le nombre de lignes ADSL.
Le CPL (Courant Porteur en Ligne) pourrait aussi venir jouer
les trouble-fête par le biais des composants HomePlug, prévus
pour le courant de l'année 2006 et affichant un débit théorique
de 200 Mbits/s, un grand bond comparé aux débits actuels de
14 Mbits théoriques. Le coût du CPL, proche de la centaine d'euros
pour le particulier, pourrait diminuer en cas d'adoption massive.
Mais le débit du CPL est partagé, ce qui le destine pour des
zones urbaines denses, à des applications de prolongement de
réseaux existants.
Enfin, dans le domaine du sans-fil, le Wimax et le Wi-Fi continueront
à attirer les utilisateurs nomades. L'Arcep, chargée de la régulation
des télécoms, attribuera les 44 licences françaises du Wimax
au mois de juillet, donnant lieu à une concurrence ouverte pour
le très haut débit en zones rurales.
Le Wi-Fi, par le biais de
la norme 802.11n, effectuera un nouveau bond à 500 Mbits théoriques
(54 Mbits actuellement), grâce à l'application des algorithmes
MIMO (lire l'article
du 10/03/2005). A l'intérieur des bâtiments, il viendra
concurrencer le CPL.
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