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| L'Infiniband en 5 questions |
| Le point sur cette technologie matérielle d'entrée-sortie machine, ses domaines d'application, ses points forts et faibles, et l'état de l'art des solutions industrielles existantes.
(08/03/2006) |
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> L'Infiniband, comment le définir ?
Il s'agit d'une architecture matérielle d'entrée-sortie serveur (interne et externe) bi-directionnelle conçue pour proposer une alternative aux technologies existantes sur ce terrain, de type iSCSI et Fiber Channel, en offrant des débits bien supérieurs.
Remontant à l'année 2000, cette méthode de transmission de données par paquets combine deux technologies pré-existantes : les NGIO (Next Generation I/O) d'Intel, Microsoft et Sun Microsystems d'une part, le Future I/O d'IBM et Hewlett-Packard d'autre part.
> Quel est le champ d'application de l'Infiniband ?
L'Infiniband présente une solution intéressante pour gérer les échanges entre baies de stockage, ou simplement pour relier entre eux des serveurs de données. Cette technologie permet également de constituer des grappes de serveurs redondants pour supporter une architecture Web ou client/serveur critique.
Enfin, elle peut aussi assurer la gestion des flux d'une grille de calculs.
> Qu'en est-il de ses performances ?
De 2,5 Gigabit (1x) et 10 Gigabit (2x) par seconde dans ses premières versions, l'Infiniband atteint désormais des débits de 10 à 30 Gigabit/s (3x), là où le Fiber Channel se limite à 4 Gigabit/s en standard. Fort d'un niveau de consommation assez bas (0,25 watt par port), il ne dépasse pas une distance de plus d'une quinzaine de mètres, contre 30 kilomètres environ pour le Fiber Channel.
Autre point faible de l'Infiniband : le faible degré de standardisation des implémentations produits existantes, à la différence du Fiber Channel - adopté depuis plusieurs années par l'ensemble des acteurs du marché des serveurs et du stockage.
> L'Infiniband est-il très utilisé ?
Cette solution reste faiblement déployée et ce, malgré les tarifs affichés par les fabricants de commutateurs, qui se révéleraient bien plus bas que les prix pratiqués en général par les équipementiers sur le terrain de l'Ethernet et du Fiber Channel.
Parmi les quelques pilotes initiés autour de cette architecture, on compte le projet du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) qui s'adosse à l'Infiniband pour gérer les connexions de son réseau de stockage (lire le reportage du 19/01/2006).
> Quels produits existent ?
Après le retrait d'Intel du segment en 2002, on croyait la technologie définitivement passée aux oubliettes. Plusieurs jeunes pousses ont néanmoins choisi de rester positionnées sur ce créneau, tel TopSpin, poussant de nouveau les grands constructeurs à s'y intéresser.
Depuis, IBM a lancé une offre de connexion Infiniband pour l'ensemble de sa gamme de serveurs (xSeries, pSeries, iSeries et zSeries), en partenariat avec TopSin.
Chez Sun, une intégration de l'infrastructure est en cours.
Nec s'est également lancé dans la danse. Plus récemment, Cisco a rejoint ce premier groupe. Suite au rachat de TopSin en 2005, l'équipementier commercialise aujourd'hui son propre commutateur Infiniband.
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