La géolocalisation est un enjeu pour les professionnels. Pouvoir proposer à ses utilisateurs des services personnalisés en fonction de sa position géographique est un véritable avantage stratégique.
Pour les moteurs de recherche, la géolocalisation consiste à proposer à l'utilisateur, suite à sa requête, des résultats adaptés à sa position géographique. Alors que les moteurs ont d'ores et déjà intégré cette dimension à un niveau national, une importante marge de progression se situe au niveau régional. Un internaute français ayant saisi une requête dans un moteur se voit en effet, aujourd'hui, proposer en priorité des liens vers des sites français.
Pour l'heure, seules les régies publicitaires ont intégré la dimension régionale dans leurs affichages. "Il est tout à fait possible d'utiliser cette dimension géographique pour les liens sponsorisés et, ainsi, d'affiner les campagnes. Mais l'outil n'est pas fiable à 100%" indique Christophe Rozuel, PDG de Synodiance, agence de création de trafic.
Cibler son référencement, même naturel, est cependant tout à fait possible. Le site est alors visible pour les internautes recherchant des produits ou services sur un secteur géographique donné, ce qui amène un trafic pertinent et qualifié, souvent à moindre coût.
La méthodologie employée par Synodiance démarre par un audit marketing, L'agence analyse alors le périmètre de la requête et segmente la base selon le caractère local et l'expression saisie. Après l'analyse du contenu du site et du potentiel pour le référencement, elle distingue les expressions destinées à un référencement naturel et celles dédiées au référencement payant.
"Notre travail est d'associer le régional, le national, le localisé ou non", précise Christophe Rozuel. Ainsi, un site doit utiliser quatre manières pour se référencer : le positionnement naturel, le positionnement naturel de liens à caractère local, le référencement payant et, pour finir, le référencement payant géolocalisé.
"La géolocalisation ne doit pas être imposée"
(Christophe Rozuel - Synodiance) |
Au bout de 15 jours, l'agence mène une analyse pour optimiser ce référencement. "C'est le retour sur investissement qui guide nos choix", indique le spécialiste. En effet, des termes génériques localisés peuvent avoir un taux de transformation trop faible, et inversement.
Dans le cadre de ce référencement, travailler le contenu du site et ses balises est important. Par exemple, indiquer dans balise "titre" une ville ou une région "location villa Nice Côte d'Azur Alpes-Maritimes". "La géolocalisation peut prendre plusieurs formes et se traite de manière particulière pour chaque client", ajoute Christophe Rozuel.
En plus de cette méthode, il existe une autre possibilité pour toucher les internautes d'un lieu particulier : les moteurs régionaux. Breizhoo pour la Bretagne, Alsannuaire pour l'Alsace
autant de moteurs pour chaque région française. "Même s'il est difficile de créer du trafic sur ces moteurs, il est qualifié", souligne l'expert en référencement.
Depuis plus de quatre ans, de nombreux moteurs se sont lancés dans l'aventure de la géolocalisation : Mirago en 2002, DeepIndex en 2003, Yahoo local et Google local lors de l'année 2004, suivis de près par AOL
Il était alors dit que l'avenir des moteurs de recherche ne se ferait pas sans la recherche personnalisée et localisée.
Pour l'heure, nous sommes encore loin de cette personnalisation de la recherche.
Pour quelles raisons les moteurs de recherche ne font pas plus d'efforts dans ce sens ? "La géolocalisation ne doit pas être imposée. Elle n'est intéressante que s'il s'agit d'une option offerte à l'internaute, pour faire une recherche pointue", explique Christophe Rozuel. En effet, une personnalisation trop poussée risque de réduire les internautes à un Web trop limité.
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