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La taille critique, essentielle pour se doter d'une DSI ? |
Au-delà de la taille des effectifs, une entreprise se dotera d'une DSI pour répondre à une exigence de diversification de ses activités. L'écoute des besoins métier apparaît comme un pré-requis.
(12/06/2006)
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S'il
est aujourd'hui acquis que les système d'Information (SI) permettent d'assurer
les stratégies de développement des entreprises en soutenant les métiers,
toutes n'ont pas pour autant formalisé la constitution d'une direction
des systèmes d'information (DSI).
Parmi les éléments
qui incitent les entreprises - et tout particulièrement les petites et
moyennes - à opérer la mutation de leur service informatique en
véritable DSI, figure tout d'abord la prise en considération des
besoins émanant des métiers.
"Le besoin de
se doter d'une DSI doit avant tout venir des métiers qui ont des exigences de
plus en plus fortes en termes de fonctionnalités applicatives. Pour autant,
sa mise en uvre ne peut pas se soustraire du soutien d'un sponsor qui sera le
plus souvent la direction générale", note Philippe Rouvrais, directeur
informatique au sein d'Ajilon France. Et le directeur de poursuivre :
"les besoins grandissent au fur et à mesure que l'entreprise est elle-même
amenée à croître, pas seulement par une augmentation de ses effectifs, mais également
du point de vue de la diversification de ses activités".
"Bien
que le nombre ne soit pas l'un des premiers critères à considérer pour se doter
d'une DSI, on recense très peu d'entreprises qui, au-dessus de 300 salariés, ne
sont pas dotée d'une direction DSI", analyse de son côté Joël
Templier, vice-président du cabinet de conseil CSC.
"L'implémentation
d'une DSI n'est plus seulement dictée par la taille des effectifs"
- Joël Templier (CSC) |
Autre facteur rentrant en ligne de compte, celui lié à l'accroissement
de l'activité ayant pour corollaire une montée en puissance des
échanges dématérialisés (e-procurement, services
Web, intégration de données XML...), non plus seulement avec les
fournisseurs et partenaires de l'entreprise mais aussi avec ses clients.
"Une DSI ne doit plus uniquement être mise en place par rapport à
la taille des effectifs de l'entreprise, qui dépendra avant tout de la complexité
du système d'information, selon le nombre de fonctions et de processus présents
comme ceux liés aux achats, à la vente, à la comptabilité ou encore les ressources
humaines", fait remarquer Joël Templier.
Les phases d'internationalisation,
elles, peuvent également constituer un terreau propice à l'évaluation
des apports et bénéfices de l'implémentation d'une DSI, notamment
en termes de rationalisation, aussi bien applicative (passage de solutions best
of breed vers une solution progicialisée...), que d'infrastructures
(réseaux, consolidation de serveurs, technologies de clustering...).
"L'entreprise
peut être incitée à se doter d'une DSI pour rationaliser et optimiser ses coûts,
permettant de considérer sa mise en place comme un facteur de performance
essentiel à l'entreprise", fait savoir Philippe Rouvrais.
Toutefois, l'atteinte de la taille critique en contexte PME/PMI ne constitue
pas le seul élément favorisant la mise en place d'une DSI.
"Se
doter d'une DSI dépendra aussi de la capacité des responsables métiers à être
impliqués dans la logique d'un système d'information global qui ne se limite plus
seulement à la mise en uvre d'applicatifs packagés, mais à la compréhension
des conséquences de leur implémentation", prévient Joël Templier.
Toutefois, si l'implémentation d'une DSI répond avant tout aux exigences
induites par les métiers, elle devra - notamment en milieu PME/PMI - ne
pas faire abstraction du poids des investissements nécessaires pour y parvenir,
et également étudier un éventuel recours à l'externalisation.
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