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Le convertisseur Office - OpenDocument laisse sur sa faim nombre d'observateurs
Editeurs et sociétés de services voient dans cet outil une opportunité pour leurs clients. Mais la portée de l'annonce de Microsoft manque d'envergure, faute d'une volonté stratégique de la part de l'éditeur.   (10/07/2006)
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Ce jeudi 6 juillet, Microsoft a révélé le développement d'un outil baptisé OpenXML Translator chargé d'effectuer la conversion de formats de fichiers OpenXML de sa suite bureautique Office 2007, vers le standard OpenDocument utilisé notamment par la suite OpenOffice (lire l'article du 07/07/06).

Dans ce qui semble être une ouverture de l'outil propriétaire de Microsoft vers les formats ouverts, l'annonce faite par l'éditeur partage l'industrie logicielle. Chez IdealX, spécialiste des logiciels libres, la nouvelle est reçue avec un certain optimisme. "Le changement, à la fois subtil et progressif, de l'attitude de Microsoft vis-à-vis de l'Open Source n'en est pas moins une tendance de fond qui va à mon avis s'accélérer", juge Olivier Guilbert, P-DG du groupe.

"La reconnaissance du format OpenDocument par Microsoft est une étape majeure, mais n'oublions pas non plus la récente reconnaissance des éditeurs Open Source comme JBoss et celle encore plus récente de MySQL. Nous sommes passés de la totale ignorance il y a 4 ou 5 ans, à une cohabitation forcée, néanmoins irréversible", ajoute le P-DG d'IdealX.

La première bonne nouvelle concerne surtout les clients, qui pourront convertir prochainement leurs fichiers Word, Excel et PowerPoint vers le standard OpenDocument ou lire ce type de fichier sous la suite Office 2007. Dans un second temps, Microsoft prévoit même d'étendre son outil OpenXML Translator aux versions antérieures d'Office, facilitant la récupération d'anciens fichiers propriétaires.

Mais, chez Sun, la portée de l'annonce reste modérée. "Il faut voir qu'il y a une différence fondamentale entre la vision d'OpenOffice, où le format Word est intégré dès l'origine, et le convertisseur que propose Microsoft. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une fonction d'export, XML et les formats ouverts ne sont pas dans la stratégie de Microsoft. Il faut chez le client qu'il y ait une volonté d'exportation ou d'importation", souligne Eric Mahé, responsable nouvelles technologies chez Sun.

Un pas forcé, mais un petit pas en avant
Ce serait donc un pas forcé que Microsoft effectue dans le sens du format OpenDocument. Microsoft a préféré repartir de zéro, sous une licence BSD, plutôt que de se baser sur l'acquis d'OpenOffice, qui gère depuis plusieurs années déjà les deux formats de fichiers. Mais le dialogue entre les deux mondes devrait s'en trouver renforcé, ce qui satisfait aussi bien les clients, qui espèrent pérenniser leurs informations dans le temps, que les sociétés de services.

"L'initiative Open XML Translator de Microsoft exprime clairement la reconnaissance de la viabilité d'Open Document et de son adoption par de larges organisations, et notamment dans le secteur public. Ces organisations peuvent avoir différentes motivations pour l'adoption d'OpenDocument mais la plus communément partagée est celle de fournir une suite bureautique intégrée à moindre coût et qui réponde à 100% des besoins d'une grande majorité de leurs utilisateurs", note Paul Magdalena, directeur de la division Workplace Solutions d'Atos Origin.

"Cependant, lorsque la suite bureautique est placée au cœur de la relation avec le système d'information des entreprises, la richesse fonctionnelle et le support à l'intégration au système d'information étendu deviennent les principaux critères de choix. La question n'est donc pas de savoir si on est pour ou contre l'une ou l'autre suite mais quelle est leur adéquation à tel ou tel contexte. L'interopérabilité devient alors une évidence dans un environnement devenu hybride, soit pour réaliser des migrations ponctuelles, soit pour échanger au quotidien entre les deux univers", note Paul Magdalena.

Des migrations ponctuelles facilitées pour les sociétés de services
Or, les administrations - et le secteur public en général - ont été les premiers à adopter le format OpenDocument. Parmi ces nouveaux clients se trouve notamment le ministère des sciences au Danemark, le ministère de l'intérieur en Allemagne, les archives nationales en Australie, le gouvernement de Nouvelle-Zélande et, en France, la gendarmerie nationale. Par ailleurs, le référentiel général d'interopérabilité du gouvernement français reconnaît la valeur du standard OpenDocument.

Mais si Microsoft prend en considération ce nouveau format, il ne cherche pas à s'impliquer davantage dans son développement. "Microsoft est membre de l'OASIS, mais nous ne voyons pas d'actions de leurs parts aujourd'hui pour y participer activement, ni travailler à un rapprochement des formats de fichier autour de l'évolution d'OpenDocument", insiste Eric Mahé de Sun.

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Autre souci, si Microsoft s'ouvre au format concurrent, les documents OpenXML n'ont pas encore été annoncés comme multi plates-formes, c'est-à-dire gérant non seulement Windows, Mac OS, mais aussi les environnements Linux, Unix et BSD. Cependant, ce début d'ouverture pourrait permettre d'accroître la concurrence sur un marché encore monopolistique.

Aujourd'hui, une dizaine d'outils supporte déjà le format OpenDocument et seront donc concernés par le développement d'Open XML Translator. Citons notamment KOffice, StarOffice, OpenOffice, Lotus Notes d'IBM, AjaxWrite…

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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