ANALYSE
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DSI : les nouvelles méthodes pour gagner en réactivité
Face aux exigences des utilisateurs et à la pression de la concurrence, les projets informatiques se doivent d'être réactifs. Virtualisation, SOA, extreme programming sont autant de solutions pour répondre à ce besoin.   (20/07/2006)
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Dossier Innovation et propriété intellectuelle
Dans des secteurs très concurrentiels, la réactivité et l'innovation jouent un rôle essentiel, un rôle que doit pouvoir porter ou supporter le département informatique. Or l'agilité de la direction des systèmes d'information (DSI) est parfois remise en cause par l'existant ou sa difficulté à absorber sur une courte période, des charges de travail très lourdes et prioritaires.

Pourtant, de nouveaux outils et de nouvelles méthodes existent et vont dans ce sens. A commencer par des méthodes comme les architectures orientées services (SOA). Dans ce modèle d'architecture, l'informatique cherche à bâtir un socle commun basé sur des protocoles standard d'échange (SOAP, UDDI, BPEL) et ainsi supporter des services réutilisables sur des technologies Web.

A partir de ce socle commun, des référentiels permettent à la direction informatique de se connecter très rapidement aux autres applications métiers pour en sortir la base d'informations nécessaires au développement du nouveau projet innovant. En faisant appel à des technologies Web, les développements gagnent en réactivité ce qu'ils perdent en formalisme.

Le développement dit "extreme programming" peut d'ailleurs représenter une suite logique à l'utilisation des technologies Web pour des projets nécessitant une grande réactivité. Le principe est simple : réaliser l'intégration et les tests au fur et à mesure de l'avancement des développements, découpés en lots. L'extreme programming opte pour une gestion collégiale du projet, où le code source est partagé et les développeurs s'associent régulièrement entre eux pour évaluer et tester le produit.

Favoriser une démarche incrémentale
"Pour gagner en réactivité, il me parait essentiel d'opter pour une démarche de gestion de projet incrémentale et pilotée par les tests. Concrètement, il faut éviter des phases d'analyse trop longue où l'on va rédiger beaucoup de documents avant de passer à la réalisation du logiciel", indique Pierre Pezziardi, directeur technique d'Octo Technology et co-auteur du livre "Une politique pour les systèmes d'information".

"Il est souvent préférable de concevoir directement le produit, puis de le modifier au fur et à mesure. En innovation, vouloir maîtriser le flou est illusoire", souligne le directeur technique. Les démarches CMMI ou ISO qui visent à produire du code de qualité, sont ici plutôt un handicap dans la conception et auront tendance à être écartées.

L'enjeu sera par contre de travailler main dans la main avec les directions métiers, à l'origine du nouveau besoin. Avec une approche de développement de ce type, il faut pouvoir présenter régulièrement des interfaces et des fonctions à l'utilisateur, de manière à pouvoir valider les schémas de tests. Dans cette démarche, la direction informatique devra être vigilante de manière à ne pas perdre trop de temps dans des adaptations finalement mineures.

Plusieurs approches existent pour instaurer cette méthode de fonctionnement. La première consiste à disposer d'une équipe informatique dédiée à ces projets à haute priorité, à faible temps de développement mais à fort besoin de réactivité. La deuxième se base sur des cellules montées pour occasion d'un projet, partagées entre directions métiers et informaticiens, et dissoutes ensuite.

La prestation de services à réserver à l'augmentation des ressources
Enfin, la troisième approches se base sur un éclatement de la DSI qui consiste à confier directement ce type de projet à l'informatique des directions métiers.

"Ce n'est pas à la DSI de réaliser ce type de projet. Un directeur informatique sera viré si le système d'information ne fonctionne pas pendant 2 jours par contre si une innovation n'aboutit pas, on ne lui en tiendra pas rigueur. Si l'on touche au cœur du système, des modifications ne peuvent pas être apportées du jour au lendemain sans planifier les interventions dans l'organisation et appliquer des tests de non régression, le plus souvent non-automatisés", souligne Pierre Pezziardi.

"Il vaut mieux séparer innovation et rationalisation. La rationalisation reste du domaine de la DSI, l'innovation du coté des métiers. Ce sont eux qui se chargent de trouver les idées, de développer des projets même s'ils ne respectent pas les critères de la DSI. Sur ces projets innovants, 80% seront par la suite abandonnés. Les 20% restant constitueront le cœur de métier de demain pour l'entreprise, il faudra donc pouvoir réintégrer ces développements dans le système d'information actuel. Les liens existent donc toujours entre ces deux mondes", insiste le directeur technique d'Octo Technology.

Dans ce cas de figure, il devient nécessaire de séparer l'informatique en deux centres de données distincts. Il est du rôle de la DSI de mettre à disposition des directions métiers des référentiels techniques de manière à garantir leur totale autonomie.

Le recours à la prestation de services devra rester anecdotique, et réservé à l'optique d'une accélération des développements. Conseil et intégration engendrent en effet le plus souvent un allongement des projets en raison des nombreux échanges avec le prestataire. L'intérim apparaît par exemple comme une solution intéressante pour palier à un manque de ressources internes.

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De nouveaux outils enrichissent par ailleurs le panel à disposition des entreprises en vue d'accélérer la sortie de nouveaux projets. La virtualisation par exemple, autorise la création d'un serveur de test en quelques minutes. Elle émule un système complet sous la forme d'un fichier exécuté en mémoire sur un serveur physique. Dès lors, il n'est plus nécessaire de réquisitionner une machine en particulier.

Autre avantage de la virtualisation, elle peut répliquer à l'identique une configuration logicielle pour construire son jeu de tests par dessus sans solliciter directement l'application maîtresse et pénaliser ses utilisateurs. Une gestion des droits d'accès automatisée facilite de plus la réactivité des projets puisqu'elle donne immédiatement le poste et les droits nécessaires aux prestataires extérieurs de même qu'aux responsables projets.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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