Le 12 juillet 2005, Dominique de Villepin, dévoilait une liste de 67 pôles de compétitivité, et annonçait une enveloppe de 1,5 milliard d'euros pour soutenir l'activité de ces bassins innovants. 8 d'entre eux étaient axés sur le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Un an après, force est de remarquer d'abord des niveaux d'avancement assez différents entre ces pôles impliqués dans les TIC (lire l'analyse).
Certains d'entre eux affichent des projets faisant déjà l'objet de subventions publiques.
C'est le cas de l'Elopsys (Limousin et Midi-Pyrénées) mais également de System@tic (Ile-de-France). Un bassin technologique qui serait l'un des seuls pôles TIC à avoir achevé certains projets (dotés en 2005). "L'objectif est de se baser sur ces premiers résultats pour impliquer de nouvelles PME/PMI", commente Laurent Anne, directeur des ventes et co-fondateur de Distene : un éditeur engagé dans le pôle d'Ile-de-France (voir l'interview).
Mais d'autres pôles sont nettement moins avancés. Basé en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, "Solutions communicantes sécurisées" (SCS) a pour l'heure labellisé 26 projets, et espère recevoir ses premières dotations courant août. Entrant comme System@tic dans la catégorie des pôles mondiaux, SCS aurait de ce fait une grande chance de recevoir une enveloppe de subvention assez conséquente.
"Pour un pôle de moindre importance comme le nôtre, il est difficile de faire le poids face aux pôles mondiaux", commente Thomas Vincent, chef de projet d'Elopsys. "Environ 90% des fonds du 1er appel FCE leur ont été alloués." Face à la difficulté d'obtenir des subventions publiques, Elopsys s'est même résigné à ralentir le rythme de ses labellisations.
| L'une des principales motivations : la volonté de collaborer avec d'autres acteurs |
Du côté des acteurs impliqués, l'une des principales motivations réside aussi dans la volonté de collaborer avec d'autres structures présentant une expertise complémentaire, autour d'un chantier de développement précis.
Une vision qui résume bien Laurent Badih, Président de MXM-Neurelec, société spécialisée dans les implants humains électroniques : "Par notre engagement au sein de SCS, nous souhaitons nous inscrire dans un mouvement de synergies interentreprises, et profiter de la concentration de savoir faire du pôle tout en apportant notre propre grande expertise biomédicale."
Afin de dynamiser projets innovants et échanges interentreprises, les équipes de coordinnation des pôles oeuvrent à plusieurs niveaux. "Leur mission consiste notamment à cerner les points bloquant les projets et essayer de trouver des solutions", explique Laurent Anne chez Distene.
Il s'agit notamment de tenter de négocier des règles comptables d'allocation des subventions plus efficaces, ou encore de travailler à la compréhension mutuelle entre sociétés présentant des cultures différentes, pour favoriser à la fois les relations entre équipes commerciales et techniques. Un enjeu sur lequel Elopsys investit beaucoup d'énergie, sur le plan de l'accompagnement et du conseil (lire l'interview).
|
