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| L'épineuse question de la gestion de parcs mobiles |
| Comment gérer les mises à jour logicielles des ressources informatiques nomades ? PC portables, PDA, smartphones... Les approches sont différentes selon les types de terminaux. Quelques pistes de réflexion.
(05/09/2006) |
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Le taux de pénétration des appareils informatiques nomades poursuit sa croissance. Au premier trimestre, le marché des terminaux mobiles convergents (Smart phones et PDA intelligents) a ainsi enregistré 1 878 290 unités vendues en Europe de l'Ouest, contre 1 149 150 l'année précédente (source : IDC).
Au total, la vente de téléphones mobiles de type smartphones a atteint 18 944 310 unités dans le monde au deuxième trimestre 2006, en progression de 55,5% comparé à 2005 (Source Canalys).
Au sein des entreprises, l'émergence de ce nouveau type de terminal, aux côtés du PC portable communicant, a d'abord conduit les DSI à s'interroger sur les dispositifs de sécurité à adopter. En ligne de mire : le contrôle des connexions nomades au système d'information, ainsi que la protection des données de travail embarquées sur les machines. Chiffrement des contenus, activation de fonctions de sécurité (antivirus et pare-feu), isolement des accès mobiles du reste du réseau interne, etc. Un certain nombre de recommandations touchant à la fois au système et au réseau ont très vite été préconisées par les experts (lire l'article du 09/06/2005).
Mais, derrière de cette première préoccupation, se cache une autre question peut-être encore plus épineuse : la problématique de gestion de parc. Comment en effet assurer le pilotage d'un parc de terminaux mobiles, le plus souvent déconnectés du LAN ? Serait-il envisageable de faire appel aux mêmes outils d'administration que ceux utilisés pour les ordinateurs fixes, en vue d'effectuer inventaires et mises à jour logicielles. L'un des principaux enjeux ici serait d'aboutir à un dispositif évitant d'avoir à rapatrier les machines pour réaliser ces tâches.
La nécessité d'une maîtrise du socle logiciel
Les mécanismes de mise à jour à distance des postes de travail impliquent de disposer d'environnements logiciels bien maîtrisés. Plus le nombre de masters sera nombreux, plus le risque de faire face à des problèmes de mise à jour sera important. "Ces difficultés peuvent provenir par exemple de conflits entre deux composants présents sur la configuration", commente Hervé Greff, consultant infrastructure et nomadisme au sein de la SSII Solucom. "En cas d'échec, on doit alors se résoudre à rapatrier le poste."
La problématique se poserait moins pour les PC portables, pouvant aisément faire l'objet d'un socle standardisé à la manière des PC fixes, que pour les terminaux légers.
"Les PDA ou les smartphone présentent des cycles de vie assez courts, de 12 à 24 mois", constate Hervé Greff. "Or, la qualification des socles logiciels sur ce terrain est un process assez lourd, dans la mesure aussi où il n'existe pas de référentiel de bonnes pratiques dans ce domaine." Conclusion : se lancer dans un tel chantier ne vaudrait pas le coût pour les DSI, la définition d'un master risquant d'aboutir alors même que le matériel arriverait à obsolescence.
| Les terminaux légers : une vraie problématique |
Dans ce contexte, mieux vaudrait limiter l'usage de ce type d'appareil. Un objectif difficile pour la DSI à l'heure où les demandes d'assistants personnels sont souvent directement issues des directions générales. "Chez les grands comptes, les membres de direction ont tendance à vouloir utiliser leur assistant personnel au niveau professionnel", confirme sur ce point Hervé Greff.
Des mises à jour régies en fonction des connexions au SI
En vue d'assurer la mise à jour à distance, la première étape consiste à étudier le comportement de l'utilisateur. Quand celui-ci se connecte-t-il au système d'entreprise et pendant combien de temps (quelques minutes ou plusieurs heures) ? Quel(s) moyen(s) utilise-t-il (un socle USB, une connexion réseau, sans fil) ? Quel est le débit ?
"Les mises à jour doivent être gérées au regard des configurations d'accès. En fonction de leur volume, certaines d'entre elles supporteront un débit plus ou moins important et une durée de connexion plus ou moins longue", explique t-on chez Solucom. "Ainsi, il est parfois conseillé de différer les mises à niveau trop lourdes, dans l'attente d'une liaison de meilleure qualité avec le SI."
Partant de cette analyse, il pourra être nécessaire de prévoir des infrastructures de liaison au SI surdimensionnées par rapport au contenu métier à échanger, en vue d'assurer les mises à jour système et applicatif. Une question qui se poserait de manière appuyée pour les terminaux légers orientés métier, par définition très indépendants du reste du SI (tels ceux des agents de maintenance), à la différence des PC portables des cadres, raccordés généralement assez régulièrement au réseau interne.
Pour prendre en charge ces processus de mise à jour, la DSI a le choix entre plusieurs catégories de solutions. En premier lieu les logiciels de gestion de parc adapté aux PC fixes disposant de module ciblant le monde de la mobilité. Parmi les acteurs centrés sur ce segment dans ce cas figurent Novell, Landesk ou encore HP. "C'est une solution intéressante pour une société qui souhaite capitaliser sur ce qu'elle a déjà déployé", commente Hervé Greff.
D'autres éditeurs se présentent comme des pure player du domaine, Afaria et Telelogos notamment. "Les offres qu'ils proposent vont généralement plus loin fonctionnellement, en particulier concernant l'adaptation des mises à jour aux contextes de connexion", note Hervé Greff.
"Ces technologies sont généralement retenues pour des projets lancés par les métiers présentant des besoins forts en personnalisation, et pour lesquels une adaptation de la solution existante pour le parc fixe serait trop onéreuse", conclut-il.
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