Cybermarchands, politiques ou pirates ne sont pas les seuls à porter un intérêt à Internet, la médecine et la psychiatrie y prêtent également, et depuis déjà quelques années, une attention particulière. Loin d'encourager à passer la camisole à nombre d'internautes, l'étude de la prestigieuse université insiste avant tout sur la capacité d'addiction du média.
L'avis de
Jean-Michel Soyez
DSI d'Agfa France
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 Internet, comme toute innovation, peut produire le meilleur et le pire.
Je retiens que 95% des internautes ne sont pas dépendants d'un outil qui met le monde et ses services à la portée de tous et que les 5% restants... sont américains, ouf !
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"Nous soulignons souvent combien Internet est magnifique - comment il rend les choses plus simples et efficace", déclare Elias Aboujaoude, responsable de l'étude. "Mais nous devons considérer qu'Internet crée de véritables problèmes pour un sous-ensemble de la population", poursuit-il.
Sans traduire nécessairement une dépendance, les résultats de cette étude conduite auprès de 2 513 adultes, ont au moins le mérite d'apporter plus de détails sur la place que prend Internet dans notre quotidien. On sait d'ores et déjà que son usage est régulier pour 68,9% des sondés. Une valeur qui confirme les chiffres d'enquêtes antérieures.
Et parmi ces utilisateurs déclarés, 13,7% (plus de 1 sur 8) estiment difficile pour eux de se priver d'Internet durant plusieurs jours. 12,4% affirment rester connectés, souvent ou très souvent, plus longtemps qu'ils n'en avaient l'intention initialement. 12,3% avouent la nécessité qu'ils auraient à s'imposer une coupure.
Plus problématique, 8,7% des personnes interrogées s'efforcent de dissimuler à leur famille, amis et employeurs, l'usage qu'ils font d'Internet. Enfin, 8,2% y trouvent un refuge, un moyen d'échapper à leurs problèmes ou à leur mauvaise humeur.
Quant à la question de l'usage précis qui est fait par ces internautes, l'étude n'y apporte pas de réponse concrète, reconnait Elias Aboujaoude. S'appuyant sur des enquêtes préalables, le chercheur explique que la pornographie et les jeux d'argent sont les thèmes drainant le plus l'attention.
| Forums de discussion, messagerie électronique et blogs, sources de cyberdépendance |
Toutefois, ils sont loin d'être les seuls vecteurs de dépendance. Achats en ligne, forums de discussion, messagerie électronique ou encore blogs en sont d'autres sources.
Selon le professeur américain en psychiatrie et en sciences comportementales, les utilisateurs d'Internet se tournent désormais plus souvent vers leur médecin afin de résoudre un problème de cyberdépendance.
Les individus les plus susceptibles de souffrir de cette forme d'addiction sont typiquement des hommes célibataires d'une trentaine d'années, titulaires de diplômes de l'enseignement supérieur et consacrant environ 30 heures de leur temps libre à Internet.
Une précédente étude publiée dans le journal Perspectives in Psychiatric Care estimait que 5 à 10% de la population était susceptible de manifester une dépendance à l'égard d'Internet. Les symptômes les plus flagrants étant les négligences vis-à-vis de sa santé, de son apparence, des douleurs dans les mains et les doigts, le syndrome du canal carpien ou encore une diminution des activités physiques et des relations sociales.
Autant de symptômes dont souffrent déjà certains adeptes des BlackBerry, surnommés CrackBerries. D'après un journal anglais, plus d'un tiers des utilisateurs des appareils de la firme canadienne RIM montreraient des signes de dépendance comparables à ceux d'un alcoolique. Un ancien accro, Rick Ueno a même créé un programme de désintoxication pour serial BlackBerrier.
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