La caisse régionale du Crédit Agricole Centre France sert 900 000 clients répartis sur cinq départements que sont l'Allier, le Cantal, la Corrèze, la Creuse et le Puy-de-Dôme. Le service éditique de l'établissement bancaire gère à lui seul et pour ces cinq départements, la totalité des courriers de la clientèle, mais aussi les envois à destination des agences et des sièges administratifs.
Cette volumétrie importante (55 millions de pages à l'année dont 15 millions de courriers destinés à la clientèle) imposait à la caisse régionale de faire preuve de réactivité dans le maquettage et la production des documents. Or jusqu'en 2000, le développement des maquettes est encore réalisé depuis un système central.
Ce mode d'organisation a pour principal inconvénient d'allonger considérablement le maquettage. Ainsi les modifications sur les maquettes ou la réalisation de tests pour parvenir à un tiré final impliquaient le déroulement d'un circuit long et coûteux.
Fin 1999, la caisse régionale se lance dans la recherche d'une solution de composition de document. Toutefois, ce projet s'insérait dans une problématique plus globale autour de l'éditique, comprenant notamment un renouvellement matériel. Aussi le chantier, intégrant plusieurs sous-projets, fut-il échelonné sur plus d'un an.
"Il s'agissait aussi de passer à une solution d'impression en continue, de monter de nouveaux serveurs pour contrôler l'intégrité et la traçabilité des plis", explique Martine Muller, chef de produits éditique du Crédit Agricole Centre France. "De même l'aménagement de l'atelier a été profondément revu. Nous voulions mettre en uvre une production automatisée et sécurisée, assurer un suivi et un contrôle qualité et augmenter notre productivité. Il nous a ainsi fallu nous doter d'un planificateur et d'un système de caméras contrôlant les mises sous plis pour recycler automatiquement les gâches."
Le traitement de 230 000 relevés de compte par mois |
Dans le cadre de ce vaste programme de refonte de son système de conception et de production documentaire, le CACF souhaitait, comme l'explique Martine Muller, "déporter la partie éditique de façon à retrouver une meilleure réactivité et pouvoir assurer un suivi plus important des documents, et par exemple pouvoir bloquer des maquettes avant l'envoi."
Au terme de sa recherche d'une solution, la responsable de l'éditique retient l'application Dialogue d'Exstream. Un choix motivé par plusieurs critères : "Lorsque j'ai fait mon comparatif produits, il est apparu comme le plus évolutif et entre guillemets, le plus moderne par rapport aux autres. Il permettait de gérer des tableaux dynamiques ou l'insertion de messages avec images. L'ergonomie même du produit facilitait sa prise en main. L'appréhension de l'outil était dans son ensemble intuitive."
Parmi ses atouts, Martine Muller cite également l'archivage des maquettes et la gestion de l'historisation, l'adaptation au matériel physique grâce à des briques complémentaires disponibles sous forme de modules, et enfin la productivité de l'outil. Le temps de composition est en effet déterminant pour assurer une production de documents qui n'est pas lissée dans le temps.
Le document le plus exploité est le relevé de compte, crée selon les préférences des clients. Avec des volumes d'impressions pouvant aller jusqu'à 230 000 exemplaires entre le premier et le dix du mois, la rapidité de composition est un élément crucial sous peine d'handicaper tout le processus de production et nuire à la relation client.
100% des documents clients désormais traités par l'éditique |
Le moteur de composition de l'application comprenant les différents environnements (test, intégration et production) est géré pour le CACF sur un serveur Unix. Tandis que les postes de maquettage sous Windows utilisent un client Dialogue pour interagir avec l'application. Enfin l'outil travaille, comme l'a souhaité la caisse régionale, avec une base de données sous SQL Server.
Après deux jours de formation sur site assurés par l'éditeur auprès de trois membres du personnel, la migration des 250 maquettes de l'ancienne solution vers Dialogue est en mesure de débuter. L'opération, qui s'est échelonnée sur 6 mois, a été prise en charge par deux personnes issues d'un DUT informatique. Ils étaient en outre en mesure de développer de nouvelles maquettes, à la fois dynamiques et complexes.
"Aujourd'hui nous traitons 100% des documents client. Quant aux mailing, qui il y a encore 2 ans étaient sous-traités, ils sont désormais à 90-95% réalisés en interne tout simplement grâce à la possibilité d'importer dans l'outil des document Word sans avoir à les réécrire totalement. Il faut compter une demi-journée, tests compris, pour fabriquer un document simple, et une semaine pour des réalisations plus complexes comportant par exemples des tableaux et des règles de gestion complexes", déclare Martine Muller.
Le
projet en bref
|
Entreprise
|
Crédit Agricole Centre France
|
Secteur
d'activité
|
Banque
|
Type
de projet
|
Editique
|
Solution
retenue
|
Dialogue
|
Date
de lancement du projet
|
1999
|
En
production depuis
|
juin 2001
|
|