|
| |
|
|
 |
| Comment nouer le dialogue entre les différents acteurs du SI |
| Directeurs métier, chefs de projet, responsables techniques... Pour coordonner ces intervenants et permettre les arbitrages budgétaires, le DSI devra promouvoir un vocabulaire commun et favoriser l'écoute réciproque.
(14/11/2006) |
|
Instaurer une communication, puis faire collaborer les différents acteurs gravitant autour du système d'information, représente l'un des principaux enjeux du directeur des systèmes d'information (DSI).
Directeurs métier, chefs de projet applicatif, responsables techniques et d'architecture, la grande variété des cultures et des profils intervenant dans les choix, le déploiement et l'exploitation des technologies peut engendrer des incompréhensions susceptibles de conduire à des blocages, voire à l'arrêt de certains projets. Une tendance renforcée par les divergences d'intérêts qui existent entre ces groupes.
"Il est difficile de faire dialoguer ces ensembles, chacun se situant à un niveau différent. La problématique devient encore plus compliquée lorsqu'on a affaire à un système d'information présentant un historique important, notamment quand la documentation technique a été mal ou tout simplement pas réalisée", reconnaît Philippe Launay, responsable des offres au sein de la société de services Sodifrance.
Avant d'entrer dans des considérations méthodologiques de gouvernance, cette difficulté est d'abord dépassée en favorisant une prise de conscience de l'importance d'un dialogue constructif entre acteurs, que ce soit au sein de l'entreprise en général ou de la direction informatique en particulier. Afin de sensibiliser son personnel à la question, la DSI du Conseil général des Hauts-de-Seine a récemment organisé, en s'appuyant sur Unilog, une formation de quelques jours au terme de laquelle ses membres ont pu remettre à plat leurs objectifs en matière de communication interne.
"Améliorer la qualité de service et développer une démarche d'engagement ne suffisent pas pour avancer. Il faut aussi faire constater les progrès par les utilisateurs et comprendre leurs nouveaux besoins ou exigences", nous explique le DSI. "Le processus amène ces derniers à dépasser les critiques pour s'exprimer sur leurs vraies attentes de façon positive. Cette logique permet également d'améliorer la reconnaissance et le crédit des membres de la DSI ce qui conditionne aussi la dynamique de progression."
| La constitution d'un référentiel commun comme base de dialogue |
Une autre réponse à ce déficit de compréhension consiste à se doter d'un vocabulaire commun. "Nous recommandons d'élaborer un référentiel passant en revue les liens et interdépendances existants entre les couches
métier, fonctionnelle, applicative et technique du système d'information", explique Philippe Launay chez Sodifrance.
Il ajoute : "L'objectif de ce document est d'offrir un point d'entrée pour chaque acteur, des responsables métiers aux experts techniques, associant à chaque composant métier des métriques permettant aux DSI et à la direction générale de réaliser les arbitrages. Il s'agit notamment d'indicateurs de coûts et d'une évaluation des ressources techniques mobilisées pour supporter les composants."
Derrière cette démarche, la volonté de disposer d'une base de dialogue en bénéficiant d'une vision des ressources déployées, humaines et technologiques, pour chaque services et univers métiers. "On peut alors se rendre compte que certaines applications sont sous-investies au regard de la valeur qu'elles portent sur le plan métier, et inversement pour d'autres", poursuit Philippe Launay.
Cette vision confère un éclairage intéressant dans la perspective des chantiers d'urbanisation, visant à réorganiser le système d'information par composants réutilisables - sous formes de grands services standardisés et potentiellement modifiables indépendamment les uns des autres (gestion de commandes, de stock, etc.).
|
|
|
|
Dossier 
