Depuis quelques années, EMC semble insatiable. L'américain, qui compte parmi les leaders mondiaux des solutions de stockage et de gestion de contenu, s'est offert pas moins d'une trentaine de société dans les dernières années.
Sauvegarde et récupération avec Dantz, virtualisation avec VMWare, GED avec Documentum et Captiva, etc. Le géant s'est engagé dans de nombreux domaines d'activité qui lui ont permis, petit à petit, d'élargir de façon significative son spectre de clientèle.
Parmi les
acquisitions les plus spectaculaires, deux sont particulièrement à retenir : l'un dans la gestion de contenu, Documentum, pour 1,7 milliards de dollars en 2003. L'autre, en 2006, dans la sécurité avec RSA pour un coût total de 2,1 millards (lire l'article du 03/07/2006). L'heure est maintenant à la digestion.
Un processus qui risque de faire grincer des dents si l'on en croit le rapport remis par le direction d'EMC à la commission de bourse américaine (SEC), en charge de la surveillances des opérations financières et boursières outre-Atlantique. Avec un plan de licenciement de 1 350 personnes, c'est 100 de plus que prévu.
Sur les quelques 31 000 salariés que compte au total le groupe, c'est tout de même près de 5% de sa masse salariale qui disparaîtra d'ici la fin de l'année. Une restructuration dont le coût devrait se situer dans la fourchette haute de ce qu'avait annoncé le nouveau géant.
| 175 millions de dollars pour une restructuration en profondeur |
Selon ses estimations d'origine, le coût de la réorganisation devait se situer entre 150 et 175 millions de dollars. C'est donc finalement sur un chiffre de 175 millions de dollars que table EMC, pour une restructuration en profondeur.
Pourquoi une telle réorganisation ? Pour les raisons habituellement invoquées lors de rachats successifs importants. La première étant simplement la suppression des postes en doublon. C'est très souvent le cas dans les services administratifs notamment.
Ensuite, et c'est la raison essentiellement mise en exergue, pour "offrir une expérience clientèle plus unifiée". En d'autres termes, le spécialiste du stockage veut faire flotter sur tous les produits qu'il a rachetés le drapeau EMC, et s'identifier clairement comme l'éditeur unique de chacune de ses solutions.
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