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| Le MDM, police d'assurance de la qualité des données |
| Technique conçue pour gérer la cohérence des données au sein du système d'entreprise, le Master Data Management fait l'objet de ses premiers déploiements dans l'Hexagone. Le point sur l'intérêt de cette méthode.
(23/01/2007) |
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Consacré par le Gartner en 2006, le Master Data Management (ou gestion des données de référence en français) vise à répondre à un problème épineux rencontré dans les projets d'intégration.
Comment optimiser l'interaction et la synchronisation des bases de données du système d'entreprise, et assurer la qualité de ces sources (cohérence, absence de doublon, etc.) ?
La question est centrale dans le cadre des chantiers d'urbanisation, et de création de processus transverses - qui par définition ne supportent pas les incohérences.
La réponse proposée par le MDM consiste à mettre en place un référentiel maître sur lequel l'ensemble des serveurs de données vont se baser pour bâtir et faire évoluer leur structure. La solution permettra de gérer de manière centralisée les nomenclatures clients, produits, fournisseurs (etc.), et l'ensemble des types de données qu'ils intègrent (nom, prix, numéro de référence, etc.). Bref, l'idée est de s'assurer que les données sont bien décrites de la même façon, quel que soit l'applicatif.
En France, plusieurs entreprises se sont déjà lancées dans la mise en œuvre d'un outil de MDM. "Nous accompagnons l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille dans un chantier d'intégration SOA, dans le cadre du déploiement d'un progiciel de gestion des dossiers patients, qui intègre cette technique pour orchestrer les classements d'actes médicaux", confie Christophe Rochegude, consultant au sein de la société de conseil Cosmosbay-vectis.
La SSII Business & Decision vient aussi de signer un contrat avec un groupe français, portant sur la refonte du système décisionnel, qui inclura un composant MDM.
| Les entrepôts représentaient déjà un point de ralliement entre référentiels |
"Le MDM pourra laisser à un logiciel d'extraction, de transfert et de chargement le soin de répercuter la mise à jour d'une donnée ou d'une meta données de référence sur l'ensemble des serveurs de données de l'entreprise", explique Mickaël Sitbon, Manager du pôle consolidation de Business & Decision. Les transactions de mise à jour ou de synchronisation sont alors gérées en fonction de ce référentiel maître et de ses tables de correspondance.
Mais la diffusion des données de référence peut se faire aussi par le biais d'un middleware orienté messages (MOM), via des transferts de fichiers XML (ce qui s'avère assez simple à mettre en place, mais pour une structuration plus complexe), ou encore par synchronisation de bases de données.
"Ce dernier moyen implique d'installer la même base de données partout, puis de créer des interfaces pour faire le lien avec les serveurs locaux qui reposent sur d'autres technologies", explique Christophe Rochegude. "Le principe peut paraître lourd, mais il offre de bonnes garanties en termes de performance."
Il est vrai que les solutions d'entrepôt de données représentaient déjà un premier point de ralliement entre les données de base. Mais les applications de MDM vont plus loin en inscrivant la gestion des référentiels dans une approche progicialisée. "Elles couvrent ainsi la gestion et l'historisation des versions des données de référence et de leur méta données, ce qui inclut l'auteur, la date de validité...", détaille Christophe Rochegude. Et Mickaël Sitbon d'ajouter : "Les solutions comprennent également un workflow de mis à jour et de validation de ces éléments."
Avant d'amorcer l'installation d'une solution de MDM, les deux consultants recommandent en chur de s'attacher à définir les différents fondamentaux des référentiels de l'entreprise, ainsi que les liens qu'ils entretiennent en termes de types de données communes (liés à la finance notamment). "Le processus de gestion des données de référence devra pouvoir prendre en compte des informations qui n'étaient pas prévues initialement. L'idée est d'accepter les données de référence non-validées, qui pourront être validées ensuite", prévient Christophe Rochegude.
Parmi les éditeurs qui se positionnent sur le créneau du MDM, les experts que nous avons interrogés évoquent des pure player, tels que Orchestra Networks ou Amalto, mais également des acteurs établis comme IBM et SAP ou encore Hyperion et Informatica.
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Dossier 