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Alcatel-Lucent et EMC en quête de synergies en 2007
Les deux firmes s'attèlent à intégrer leurs activités et à en récolter les fruits. Des synergies qui auront pour prix des restructurations chez Alcatel-Lucent. Pour EMC, la priorité est à l'unification de l'offre.  (25/01/2007)
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La fusion est une opération laborieuse et faire naître des synergies telles qu'elles ont souvent été promises aux actionnaires lors des pourparlers, n'est guère plus une mince affaire. Des règles que n'ignore sans doute pas Patricia Russo, directrice générale d'Alcatel-Lucent de plein droit depuis l'aval obtenu en novembre dernier par les autorités américaines de régulation (lire l'article du 21/11/2006).

La valeur en bourse de la nouvelle entité a en effet été sérieusement chahutée depuis l'annonce d'un avertissement sur résultats. Le cours de l'action perdait 8,49 %, à 10,02 euros, à la Bourse de Paris. Le numéro deux mondial des équipementiers en télécommunications a ainsi indiqué un chiffre d'affaires au dernier trimestre de 4,4 milliards d'euros, contre 5,2 milliards en 2005. Quant aux profits, ils sont de 300 millions d'euros inférieurs au consensus des experts.

Pour la dirigeante d'Alcatel-Lucent, ce camouflet s'explique avant tout par l'incertitude parmi les clients. Les opérateurs, toujours dans l'expectative quant à l'autorisation ou non de la fusion, auraient ainsi suspendu leurs achats. Autre raison avancée par Patricia Russo, un report des investissements des principaux clients d'Amérique du Nord. AT&T, affairé au rachat de Bell South, aurait notamment différé ses autres projets.

Enfin, le marché de la téléphonie mobile, dont le prix des équipements a été fortement tiré vers le bas du fait de la concurrence, et notamment du chinois Huawei, s'est avéré préjudiciable pour le groupe franco-américain. Une vive rivalité qui encourage d'ailleurs les acteurs à favoriser la concentration. Ericsson a ainsi racheté l'activité du britannique Marconi, tandis qu'Alcatel acquérait une partie de la branche de réseaux mobiles de Nortel. Nokia, pas en reste, devrait finaliser la fusion de ses activités opérateurs avec Siemens au sein d'une société commune : Nokia Siemens Networks.

Malgré un fort recul du titre sur les marchés financiers, l'avis des investisseurs est partagé. Le bureau d'études new-yorkais Goldman Sachs réitère ainsi sa recommandation positive, jugeant que la faiblesse du cours offre une opportunité d'achat à long terme. Les marchés auront en outre été rassérénés par l'annonce de la direction du groupe de durcir la restructuration et de viser désormais 1,6 milliard d'euros d'économies contre 1,4 précédemment.

600 millions d'euros de synergies attendus pour Alcatel-lucent
Alcatel-Lucent pense également dégager 600 millions d'euros de synergies, contre 400 millions initialement annoncées. L'équipementier n'a en revanche rien dit de la façon dont il comptait atteindre ces nouveaux objectifs. Pour EMC, la feuille de route parait en revanche plus claire après plusieurs rachats successifs, dont celui de RSA Security : unifier.

Le président d'EMC, Joe Tucci, a donc affirmé que la firme allait se concentrer en 2007 sur l'intégration des différents composants de son offre afin de bâtir une ligne de produits cohérente. Kashya et Avamar devraient ainsi contribuer à l'élaboration de sa prochaine génération de solutions de sauvegarde et de restauration. Quant à RSA qui a contribué à hauteur de 114 millions de dollars lors du dernier résultat trimestriel d'EMC, elle sera la pierre de voute de la gestion des identités et de l'authentification.

EMC n'achètera donc pas de société importante en 2007 pour se consacrer sereinement à cet objectif, selon Joe Tucci. Ce dernier n'écarte toutefois pas que des opportunités situées dans une fourchette de 153 à 175 millions de dollars puissent se présenter. D'ailleurs, deux semaines après avoir annoncé une première fois qu'il voulait mettre un frein aux rachats, EMC dépensait 165 millions de dollars pour Avamar.

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Toute la complexité pour les grands groupes est donc de devoir simultanément préparer l'avenir, par le biais d'acquisitions, tout en se consacrant au présent en harmonisant leur offre et leur organisation. D'autres firmes issues de secteurs concurrentiels sont confrontées aux mêmes difficultés, dont celle de supporter et faire coexister des solutions concurrentes, ou non intégrées. C'est notamment le cas d'Oracle, Infor ou Sage dans le secteur des progiciels de gestion.

 
 
Christophe AUFFRAY, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
 
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