Selon Carrie Hartnell, responsable des ressources humaines au sein d'Intellect (association d'entreprises du secteur IT au Royaume-Uni), les femmes sont légèrement moins nombreuses à faire carrière dans le secteur des nouvelles technologies. Elles ne seraient ainsi plus que 16%, contre 18% deux ans plus tôt.
Le point le plus préjudiciable est le départ des collaboratrices expérimentées, aux alentours de la quarantaine. En partant, elles privent leur entreprise de leurs contacts et de leur expérience. Une expertise qui pourrait être profitable aux jeunes femmes en début de carrière.
Ces statistiques sont tout simplement inquiétantes, estime Carrie Hartnell, pour qui la diversité dans la population salariée est cruciale. Hormis un machisme proverbial dans le secteur, les perspectives restreintes en termes de postes ne sont probablement pas étrangères à cette si flagrante discrétion féminine. En effet, parmi les 16% de collaboratrices du beau sexe, 61% occupent des fonctions liées à l'administration réseau. Elles sont en revanche très peu nombreuses à tenir des rôles de management, plus souvent dévolus aux hommes.
Mais peut-être est-ce les salaires qui entament le plus la motivation des femmes ? Tous secteurs confondus, les inégalités de rémunération entre les deux sexes seraient comprises dans une fourchette de 7 à 25%, en faveur des hommes. Les sociétés des technologies de l'information ne font pas exception à la règle, selon une étude publiée par le site de recrutement américain Dice. Les discriminations tendraient toutefois à se réduire et favoriseraient même parfois les femmes aux dépens de leurs homologues masculins.
Les inégalités demeurent cependant, puisque qu'une femme gagnait en moyenne 9,7% de moins que son homologue masculin en 2006. Le chiffre marque un léger repli par rapport à l'année précédente, au terme de laquelle il était de 10,9%.
| +4,8% de réumunération pour une femme en support utilisateur |
Toutefois, les écarts sont fluctuants selon la fonction. Ainsi à compétences et expérience égales, un administrateur base de données masculin affiche un salaire de 15% supérieur. Pourtant, sur certains postes, la balance penche du côté féminin. Les professionnelles du support utilisateur sont ainsi rémunérées 4,8% de mieux que les hommes, à 40 937 dollars par an.
La différence est de +2,5% pour les rédactrices techniques, pour lesquelles le salaire moyen est estimé à 73 816 dollars. Les femmes accédant à de très hautes responsabilités, comme directrice, vice-présidente et présidente ou directrice technique sont rémunérées 1,4% de plus, à 109 912 dollars.
Encore faut-il qu'elles bénéficient de l'opportunité de faire valoir leurs compétences pour des fonctions de direction. En 2003, seules 42 femmes figuraient parmi les membres des conseils d'administration et de surveillance, ainsi qu'à un des postes de direction dans les entreprises du CAC 40.
Patricia Russo, arrivée à la direction générale d'Alcatel-Lucent, est la première Américaine à être aux commandes d'une entreprise du CAC 40. C'est aussi l'une des très rares femmes à diriger un géant international. On se souvient également de Carly Fiorina à la tête d'HP qui, en dépit du rachat de Compaq, aura finalement connu une carrière éphémère.
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