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Sommaire
Infrastructure |
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L'écosystème
Linux tiré par les services d'intégration
et de formation |
Une
étude IDC estime à 40 milliards de dollars le marché
des systèmes Linux en 2010. Une croissance qui masque un retard
dans l'adoption des services de support ou de Linux sur PC.
(16/02/2007) |
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A l'occasion du salon Linuxworld Open Solutions Summit, qui
s'est déroulé du 14 au 15 février à New York, le cabinet d'études
IDC a présenté sa dernière étude sur le marché des systèmes
Linux, incluant l'écosystème qu'il permet de faire vivre (société
de services, éditeurs d'applications métiers, indépendants
).
Le constat est optimiste pour les acteurs des logiciels libres
et Open Source, puisque selon IDC la taille du marché représente
aujourd'hui 18 milliards de dollars. C'est certes moins que
les 35 milliards annoncés pour 2008 par IDC il y a 2 ans à peine,
mais un tel rythme reste inespéré. Galvanisé par ce dynamisme
du marché, le cabinet d'études se risque à de nouvelles estimations
optimistes et estime à 40 milliards de dollars le poids de l'écosystème
Linux en 2010.
L'étude
révèle d'autres surprises. Ainsi dans près d'un cas sur deux,
les déploiements de serveurs Linux en entreprise correspondent
à des versions gratuites du système libre, au premier rang desquels
Debian et Fedora. L'autre moitié des déploiements concerne les
distributions payantes telles que Red Hat Enterprise Linux ou
Suse Linux Enterprise Server.
IDC met d'ailleurs en lumière le fait que les clients Linux,
s'ils sont généralement demandeurs de services d'intégration
et de formation autour des environnements Linux, n'hésitent
pas ensuite à réaliser un transfert de compétences pour administrer
eux-mêmes leur système. Cette réappropriation de l'administration
système se fait au détriment des offres de support d'éditeurs
ou de sociétés de services.
Linux
s'impose au détriment d'Unix, avant même
Windows |
A l'heure actuelle, Linux gagne ses galons d'abord en s'insérant
dans des environnements hétérogènes en tant que solution supplémentaire,
mais n'est que rarement adopté comme le système unique d'entreprise.
Un constat qui pousse IDC à parier d'abord sur les sociétés
de services capables de marier Linux avec d'autres systèmes
plutôt que sur les pure-players des logiciels libres.
L'annonce par Oracle du support des distributions Linux pour
ses bases de données (lire l'article
du 27/10/2006), va dans le sens des propos du cabinet d'études.
IDC estime en effet que les déploiements de Linux proviennent
en partie de la migration d'applications d'entreprise ou de
base de données. Ces migrations se font majoritairement au détriment
des systèmes Unix, et freinent d'autre part les déploiements
de Windows Server.
Sur le marché des postes de travail, où la croissance annuelle
est attendue entre 30 et 40% jusqu'à 2010, Linux part de très
loin et aura donc du mal à rattraper l'écart qui le sépare de
l'hégémonie de Microsoft. Son taux de pénétration devrait donc
rester relativement bas.
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