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Progiciels
hébergés : retour sur investissement
en trompe l'il |
Licence
ou service ? Pour un progiciel de gestion intégrée,
la question se pose de plus en plus. Mais le PGI conserve des
arguments sur le long terme.
(02/03/2007)
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Alors que la fourniture d'applications en mode hébergé
(ASP) connaît un succès grandissant, nombre d'entreprises
hésitent encore à franchir le Rubicon pour leur
gestion. Et ce, alors même que le mode hébergé
présente plusieurs qualités intrinsèques
par rapport au progiciel de gestion intégrée (PGI).
Ainsi
de la facilité de mise en production (les paramétrages),
effective la plupart du temps en moins dun mois contre plusieurs
pour un PGI, et la possibilité pour l'entreprises de
décharger toutes les responsabilités techniques
et contractuelles sur le fournisseur.
"Le calcul du retour
sur investissement en mode ASP savère moins complexe à
déterminer dans la mesure où les composantes techniques
à prendre en considération sont beaucoup moins nombreuses, ce
mode offrant avant tout un service tout-en-un ne nécessitant
plus de sommer les coûts des différents constituants, de même
que les coûts de développement et de fonctionnement", analyse
Christophe Legrenzi, président du cabinet de conseil Acadys.
"Calculer le retour sur investissement dun progiciel de
gestion intégrée demande avant tout de connaître les coûts complets
de sa mise en uvre et de comparer les coûts unitaires des unités
duvre métiers traités avant et après sa mise en uvre",
précise-t-il à l'invers
"Avec
le PGI, une majoration de 50% à 100% du coût
initial n'est pas rare" (Philippe
Bernard - GFI) |
En transformant des coûts fixes en coûts variables
(liés désormais aux seuls usages) et en éliminant
par la même occasion les problématiques de dimensionnement
d'architecture en fonction notamment de l'évolution du
nombre d'utilisateurs, le mode de fourniture d'applications
hébergées marque un précieux point face
au PGI.
D'autant que les coûts d'un PGI peuvent se révéler
plus douloureux que prévus. "Avec le PGI, on peut
facilement prévoir une majoration de 50% à 100% du coût initial
de limplémentation, alors quavec lASP, la facture est délayée
dans le temps", note Philippe Bernard, directeur marketing
de la société de services GFI.
Si faire le choix d'un PGI, c'est accepter un coût de
licence, mais également de maintenance, de prestations
de services ou encore de formation proposés par l'éditeur,
force est de constater qu'il n'a semble-t-il, pas dit son dernier
mot en termes de retour sur investissement face à l'ASP
ou au SaaS. Surtout si l'on considère l'utilisation du
service ou de l'application sur le long terme.
Bien qu'un PGI soit à l'achat plus onéreux, l'entreprise
reste (très souvent) libre de refuser une montée
de version et limiter ainsi la lourdeur des frais d'adaptation
ou encore de corrections de bugs. De plus, il faut garder à
l'esprit que les investissements consentis dans un PGI pourront,
d'un point de vue comptable, être amortis linéairement
sur plusieurs années.
"Les entreprises peuvent avoir intérêt fiscal à alourdir
leurs charges et augmenter artificiellement le niveau de leurs
immobilisations corporelles pour augmenter leur haut de bilan",
fait remarquer Philippe Bernard. Et d'ajouter : "alors
que le ROI à court terme se retrouve du côté de lASP, sur le
long terme, il se situe sans conteste du côté du PGI pour autant
que lentreprise dispose en interne de compétences suffisantes
pour ne pas alourdir la facture".
"Les directions informatiques ne sont pas neutres dans
le fait de pousser ladoption de PGI plutôt que lASP car elles
savent que les PGI nécessiteront très souvent des développements
spécifiques connexes permettant de facturer des milliers de
jours-hommes aux entités fonctionnelles et de conserver une
taille et un certain pouvoir au sein de lentreprise",
conclut Philippe Bernard. |
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