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| Bill Gates s'interroge sur le leadership technologique des Etats-Unis |
| Renforcement des compétences, crédit à la recherche, immigration, etc. A l'occasion de sa troisième audience devant le Congrès, le fondateur de Microsoft est revenu sur les grands thèmes qui lui tiennent à cur.
(09/03/2007) |
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Pour la troisième fois, Bill Gates a été entendu par le Congrès des Etats-Unis. Lors d'un discours devant les sénateurs mercredi dernier, le président du conseil d'administration de Microsoft a détaillé sa vision des principales réformes politiques à réaliser dans le pays pour dynamiser la compétitivité des entreprises.
De l'éduction à l'immigration, en passant par la santé et le système de retraite, il a décliné ses thèmes et préciser ses recommandations.
D'abord, Bill Gates a insisté sur l'importance de renforcer les compétences du pays en mathématiques et en science de manière générale, que ce soit chez les étudiants ou les salariés. Selon le responsable, les Etats-Unis souffrent d'une véritable carence en savoir-faire sur ce terrain, et ce depuis des années. Une situation qui, si elle ne changeait pas, pourrait à terme conduire à la perte du leadership américain dans le secteur des hautes technologies.
"Quand je me penche sur l'état des Etats-Unis en matière de compétitivité, mon sentiment de fierté se mèle à de l'angoisse", indique Bill Gates (dixit News.com). Le fondateur de Microsoft prône dans ce domaine la mise en œuvre d'une politique volontariste. Ses conseils sont précis : il recommande notamment de doubler le nombre de diplômés en sciences, technologies et mathématiques d'ici 2015.
| Bill Gates se prononce pour une généralisation du crédit d'impôt à la recherche |
Dans cette optique, il requiert des fonds plus importants et avance des mesures : le recrutement de 10 000 nouveaux professeurs en sciences et mathématiques au sein des écoles supérieures, ainsi que le financement de 25 000 nouvelles bourses d'étudiant en licence et de 5 000 nouvelles bourses d'étudiant en maîtrise.
A cours terme, Bill Gates n'envisage qu'un seul moyen pour pallier le déficit de compétences : "ouvrir les vannes de l'immigration aux talents scientifiques et aux ingénieurs qui souhaiteraient vivre aux Etats-Unis".
Sur ce point, sa principale proposition est d'aboutir à une augmentation de la part de visas H-1B alloués aux scientifiques. L'idéal étant même de supprimer la limitation imposée chaque année à 65 000 visas H-1B enregistrés. Une idée largement partagée au sein du secteur high-tech aux Etats-Unis.
Lancé en 1990, ce visa consiste à autoriser un ressortissant étranger, présentant un diplôme dans un domaine particulier, à venir travailler pendant six ans dans le pays.
Du côté de la politique de recherche, Bill Gates demande une enveloppe plus importante pour les programmes de recherche fédérale, ainsi qu'une généralisation du crédit d'impôt sur les activités de recherche et développement. Une idée qui, rappelons-le, est défendue par le président Bush.
Le Congrès avait d'ores et déjà commencé à plancher sur ces propositions, notamment l'augmentation des fonds destinés aux programmes de recherche fédérale.
Les mesures avancées par Bill Gates sur le terrain de l'éducation et de l'immigration sont également analysées de près par les sénateurs, mais de manière un peu moins consensuelle il est vrai.
Les débats les plus houleux portent sans surprise sur la question de l'immigration, certains sénateurs affirmant qu'une politique trop laxiste pourrait favoriser une embauche massive d'étrangers de haut niveau à faible salaire.
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