ACTEURS
 
12/04/2007

Oodrive, repreneur de Mayetic, cherche à lever des fonds

Existant depuis 2000, la société propose une offre en trois points : l'offre Mayetic, la sauvegarde externalisée et le partage de documents. Elle vise désormais un développement européen.
  Envoyer Imprimer  

 
En savoir plus
 
 
 

En rachetant Mayetic début 2006, Oodrive a tiré profit des déboires de la plate-forme co-créée par Bruno de Beauregard et Miguel Membrado (lire l'analyse Pourquoi Mayetic a sombré en quelques mois du 13/02/2006) pour ajouter une couche de collaboratif à son outil de partage de documents.

Existant depuis 2000, la société propose - outre l'accès aux produits gratuits et payants de Mayetic - une gamme de services en ASP à deux têtes : sauvegarde externalisée et partage de documents.

"Nous sommes partis tôt dans le métier... Nous avons lancé notre premier disque dur Internet en 2001. Un an plus tard, nous lancions notre outil de sauvegrade en ligne", rappelle Stanislas de Rémur, P-DG d'Oodrive.

Pour assurer la fiabilité de son offre de sauvegarde externalisée, Oodrive possède deux infrastructures reposant sur des NAS EMC redondés automatiquement toutes les 10 minutes. "C'est ce qu'on appelle de la réplication sur IP quasi-instantanée. Nous en sommes à la 2e version. Nous disposons de 2 fois 40 Tera. Et nous venons de commander deux autres NAS pour passer à 2 fois 100 Téra", précise le dirigeant.

 

Pour son offre de sauvegarde, Oodrive passe exclusivement par un réseau de revendeurs

Pour commercialiser son offre de sauvegarde externalisée, Oodrive passe exclusivement par un réseau de revendeurs, 400 en tout, situés principalement en France. "Nous essayons progressivement de former nos revendeurs au partage et au collaboratif", note Stanislas de Rémur.

Pour ce qui est du partage de documents, Oodrive propose une solution - appelée iExtranet - qui permet de partager n'importe quel fichier avec un partenaire. "Dans la gamme, nous avons 3 déclinaisons, qui ciblent depuis des TPE jusqu'aux grands comptes, à partir de 80 euros par mois. Carrefour, Michelin, Areva, Veolia… nous avons 30% des sociétés du CAC 40 qui utilisent nos solutions", précise le dirigeant.

La solution se présente comme un explorateur Windows : on y dépose les fichiers et on y donne accès par liens ou accès authentifiés. Des suivis de traçabilité, des alertes par mails, des outils de recherche plein texte et du streaming (notamment pour les agences de pub ou de communication) sont proposés, ainsi que la possibilité de définir des politiques de filtrage et de chiffrement.

Les offres Mayetic et de partage de documents sont encore dissociées à l'heure actuelle, ne fonctionnant pas sous la même technologie. Elles devraient être connectées l'une à l'autre début 2008. "Notre outil de partage est en Java et la prochaine version de Mayetic sera elle aussi à presque 100% en Java", souligne Stanislas de Rémur.

En 2006, la société a réalisé 3 millions d'euros de chiffre d'affaires. Elle prévoit le double cette année. La répartition de son activité est presque d'un tiers pour chaque offre : 35% pour le partage, 35% pour la sauvegarde et 30% pour Mayetic. Côté recrutements, 15 personnes ont été embauchées depuis le début de l'année, ce qui porte les effectifs à 45 personnes. 15 autres collaborateurs devraient rejoindre l'entreprise d'ici la fin de l'année.

 

"Nous avons des  cibles en vue, mais sur des valorisations élevées"
(Stanislas de Rémur - Oodrive)

L'idée initiale ayant conduit Stanislas de Rémur et ses deux associés à créer Oodrive ? "En 2000, lorsque j'étais chez General Electric, je n'arrivais pas à partager un business plan qui faisait plus de 5 Mega avec mes deux futurs associés. Nous nous sommes alors dit qu'il y a avait un marché à prendre sur le partage des données", commente Stanislas de Rémur.

"Nous nous sommes lancés en octobre 2000, alors qu'on nous disait de ne pas y aller. Notre avantage, en quelque sorte, est que nous n'avons jamais connu la folie Internet : nous avons donc été prudents sur les fonds que nous avions levés. Et nous avons eu la chance d'avoir des business angels qui ont été très compréhensifs et qui nous ont fait confiance aux bons moments", se souvient le P-DG de la société. Trois appels de fonds ont été réalisés jusqu'à ce jour, les trois fondateurs possédant encore quelque 50% du capital.

 

 
En savoir plus
 
 
 

"Nous ne sollicitons plus nos business angels aujourd'hui car nous pouvons nous autofinancer en France. Mais nous sommes en discussion pour réaliser une levée de fonds d'ici la fin de l'année, pour un développement international et de la croissance externe. Nous avons des cibles en vue, mais sur des valorisations élevées", ajoute Stanislas de Rémur, qui précise être en discussion pour la levée de fonds depuis un mois seulement.



JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Votre entreprise évolue-t-elle vers une informatique bimodale ?

Tous les sondages