Dalkia mise sur l'urbanisation pour ses projets internationaux

C'est fin 2003 que Dalkia, leader européen des services énergétiques présent dans 39 pays, initie une réflexion autour de l'urbanisation de son système d'information. Mis en suspend suite à une réorganisation de la DSI, ce travail reprend début 2006.

Plusieurs motivations poussent la démarche. D'abord, une raison métier liée au contrôle interne de Dalkia. "La modélisation des fonctions SI nous permet d'assurer le contrôle de notre conformité avec les lois Sarbanes Oxley en termes de délégation de signature et de séparation de fonctions", note Maryse Blanvillain, chef de projet à la direction organisation et système d'information de Dalkia.

Dernière motivation, se donner les moyens de mieux maîtriser les processus externalisés. Un objectif centré sur la France où l'infogérance des applications a été confiée à Capgemini. La modélisation fonctionnelle, reliée aux briques du système d'information, est en effet un moyen d'assurer la maîtrise en interne des connaissances relatives à des tâches sous-traitées.

Dalkia décide d'adopter Aris (d'IDS Scheer) comme outil de modélisation. Entre août et avril 2006, une équipe composée de MOA métier, de membres de la DSI et de consultants œuvre à la formalisation de méthodes et de modèles de cartographie. En septembre, les chefs de projets sont formés à ce cadre de modélisation. "Depuis, chacun s'est lancé dans la formalisation de son domaine applicatif en lien avec la MOA, avec pour mission de réaliser à la fois une cartographie de l'existant et une cartographie cible à atteindre", enchaîne Maryse Blanvillain.

Le modèle de base retenu par Dalkia ? Pour la partie métier, il s'articule autour de processus synthétiques, de procédures détaillées, et d'un référentiel de données visant à s'accorder sur les notions métier (client, contrat, etc.), sans imposer de progiciel particulier aux filiales pour leur implémentation.

Sur le terrain du système d'information, le modèle choisi s'appuie sur une carte des applications par grandes fonctions, en acceptant des variantes par pays, ainsi qu'une carte des interfaces applicatives. "Tous ces modèles sont désormais intégrés à notre démarche de gestion de projet", souligne Maryse Blanvillain.

Alors que le travail de modélisation du SI doit se poursuivre, en vue d'un aboutissement l'été prochain, le premier bilan de la démarche est plutôt positif. "Le contrôle interne bénéficie d'une meilleure visibilité sur les briques du systèmes d'informations", constate Maryse Blanvillain.

Mais ce n'est pas tout. "Dans le cadre d'un récent déploiement d'un nouveau SI couvrant l'Espagne, l'Italie et le Portugal autour d'Oracle Finance, le référentiel de données et la carte de composition des applications ont contribué à clarifier les besoins, ce qui a beaucoup aidé les maîtrises d'ouvrage", conclut le chef de projet.