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20/04/2007

Microsoft sur tous les fronts… même le juridique

Microsoft s'attaque à Flash avec Silverlight, et ravive la polémique en signant un accord avec Samsung portant notamment sur Linux. La firme clôt aussi un litige en action collective avec 180 millions de dollars.
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L'éditeur américain se montre particulièrement remuant ces dernières semaines. 2007 est certes l'année du lancement de Vista et de la suite Office, mais pas uniquement. Microsoft doit aussi faire face à la concurrence de nouveaux entrants sur des marchés où il était autrefois le seul fournisseur de solutions. La bureautique en est l'illustration la plus évidente, avec la montée en puissance de Google.

 

La guerre des tranchées n'est néanmoins pas d'actualité pour Microsoft qui sait également se montrer offensif. La firme a ainsi tout récemment fait une incursion sur le territoire d'Adobe en présentant Silverlight. Elle espère ainsi contester Flash, installé sur plus de 95% des ordinateurs connectés. L'annonce n'a d'ailleurs pas manqué de provoquer l'ire de Bruce Chizen. Le P-DG d'Adobe a tenu à avertir que, même si Silverlight se présentait comme multiplate-forme, Internet Explorer et Windows Media Player en seraient surtout les deux logiciels gagnants.

 

En matière de propriété intellectuelle, Microsoft ne reste pas non plus inactif. La société vient ainsi de signer un accord de licences croisées avec Samsung. Un contrat qui s'apparente à de précédents accords conclus notamment avec Fuji Xerox, Epson, Nortel et Novell. L'opération devrait ainsi permettre à Samsung de commercialiser des produits sous Linux sans craindre de voir ses clients ou lui-même poursuivis en justice.

 

Ce point risque de creuser encore plus le fossé entre Microsoft et les partisans de Linux en laissant penser que clients et fournisseurs de solutions ne peuvent s'affranchir d'accords négociés pour utiliser l'OS Open Source. Le P-DG de Microsoft avait, lors d'une intervention, déclaré que Linux utilisait la propriété intellectuelle de l'éditeur de logiciels propriétaires.

 

Un centre de R&D en Chine avec Lenovo comptant une quarantaine d'ingénieurs

Hormis l'épineuse question de Linux, Microsoft et Samsung, au travers de cet accord dont les conditions financières n'ont pas été dévoilées, s'engagent à partager des brevets. Samsung pourra bénéficier des technologies Microsoft dans des domaines tels que les télévisions, les terminaux et les baladeurs numériques, mais aussi les caméscopes. Du côté de Redmond, l'intérêt se porte sur les produits (matériels et logiciels) de l'électronique et de l'informatique.

 

Pour ce second secteur, Microsoft pourra d'ailleurs compter sur le fabricant d'ordinateurs chinois, Lenovo (repreneur de l'activité PC d'IBM). Les deux acteurs ont en effet fait part de leur volonté d'investir en commun dans la création, en Chine, d'un centre de recherche et de développement commun d'une quarantaine d'ingénieurs. Géré à parts égales, le centre sera associé au pôle de recherche de Lenovo implanté à Pékin.

 

Sans guère plus de précision, un porte-parole de Lenovo a indiqué que ce projet représentait un investissement de plusieurs millions de dollars. Quant à Craig Mundie, directeur de la recherche et de la stratégie chez Microsoft, cité par le China Daily, il déclarait espérer ainsi identifier de nouvelles opportunités sur les marchés du mobile et du grand-public, et développer des produits sous Windows pour les terminaux et Ultraportables de Lenovo.

 

 
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Bien moins profitable pour les comptes de l'éditeur, il a cette semaine mis un terme à un litige l'opposant à des particuliers, des entreprises et des écoles de l'Iowa, aux Etats-Unis.

 

Réunis dans une action collective, les parties reprochaient à Microsoft d'avoir utilisé sa position dominante pour pratiquer des prix trop élevés de Windows et Office entre le 18 mai 1994 et le 30 juin 2006. Un accord à l'amiable a donc été conclu, contre le versement de 180 millions de dollars de dédommagements.

 


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