Journal du Net > Solutions > Intranet-Extranet >  Intranet-Extranet > Analyses > La dématérialisation des factures
Analyse
 
27/04/2007

La dématérialisation des factures sur la route de l'externalisation

Sur ce marché en plein essor, les opérateurs de services tentent de séduire les entreprises. Mais certains coûts cachés pourraient bien venir ternir leurs ambitions.
  Envoyer Imprimer  

 
En savoir plus
 
 
 

Depuis l'évolution de la réglementation fiscale en juillet 2003 - et la fameuse directive 289 bis du code général des impôts conférant une valeur légale à la facture électronique en France - les opérateurs de services externalisés sont sur le quai pour s'accaparer une (grosse) part du juteux marché de la dématérialisation des factures.

Dans un contexte porteur où plus de 2 milliards de factures sont éditées et que près de 57 % des entreprises devraient les dématérialiser d'ici 2008 sachant qu'un tiers recourent déjà à un mode de facturation par le biais d'un fichier électronique signé, selon le cabinet Markess, ces acteurs comptent bien user de quelques atouts pour s'imposer.

Pourtant, rien n'est encore acquis pour ces acteurs, au regard du dynamisme de l'arène concurrentielle sur laquelle ils devront batailler. "Le marché de la facturation électronique est composé d'une pluralité d'acteurs venant du monde de l'EDI, des télécoms, sans compter sur les éditeurs traditionnels de la facture et les nouveaux acteurs qui ont pénétré le marché en développant des offres orientées sur les technologies Internet", fait savoir Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée au sein du cabinet de conseil Markess.

Parmi les principaux, citons notamment Cegedim ou encore Accelya, historiquement positionnés sur le marché de la transmission des factures EDI (Electronic Data Interchange), Orange Business Services, ou les éditeurs de facturation comme Itesoft, Esker et Adesium.

De leur côté, les opérateurs de service comme B-Process et Deskom pourraient bien tirer leur épingle du jeu. "Un service de facturation électronique externalisé présente des avantages décisifs par rapport à l'utilisation d'une solution logicielle de dématérialisation des factures internalisé ou même en ASP, dans la mesure où il permet d'accéder à un réseau de contreparties opérationnelles, mutualisant ainsi les coûts de connexion et de déploiement de ses fournisseurs ou clients", annonce Cyrille Sautereau, directeur général de Deskom, opérateur de services de facturation électronique.

La grande distribution friande de service d'externalisation de la facturation

Et le directeur de poursuivre : "en ayant recours à un service d'externalisation global des factures aussi bien papier qu'électronique, les entreprises n'ont pas à se préoccuper de la bonne mise en œuvre de progiciels de dématérialisation fiscale conformément à la réglementation et à ses évolutions, ainsi que de l'optimisation et du pilotage de leur chaînes de numérisation et de lecture automatique de documents".

Faire appel à un tiers permet donc à l'entreprise d'optimiser son processus de traitement de gestion des factures et de consacrer, au final, moins d'efforts de déploiement que dans le cas où elle déciderait seule d'implémenter une solution.

D'autant qu'elle n'a plus à se préoccuper des mises à niveau aussi bien en termes matériel que logiciel de la plate-forme de gestion des factures. Signe de l'essor de ce marché et de l'importance des opérateurs de services, le succès rencontré auprès de nombreux acteurs de la grande distribution, réputés particulièrement exigeants dans le domaine de la facturation fournisseurs.

Ainsi, Carrefour et Casino se sont se jetés à l'eau en faisant le choix de la plate-forme de B-Process, même si, dans le cas de ce dernier, elle est uniquement utilisée pour répondre à un besoins d'émission des factures.

 
En savoir plus
 
 
 

Mais alors que le recours à un prestataire spécialisé n'implique naturellement plus de coûts liés à l'acquisition de licence logicielle - ces derniers étant bien entendu intégrés à la prestation - d'autres, pas immédiatement perceptibles, devront toutefois être pris en compte.

"Il faut surveiller un ensemble de paramètres variables lié au choix du prestataire comme la tarification particulière qui sera effectuée en fonction du nombre de lignes par pages composant la facture, mais également son poids en kilo-octets sans compter sur celui induit par les pages complémentaires de conditions liées à la facture en elle-même et à même de venir gonfler la note", prévient Emmanuelle Olivié-Paul.


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Votre entreprise évolue-t-elle vers une informatique bimodale ?

Tous les sondages