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ANALYSE
02/05/2007
4 étapes pour optimiser ses tests logiciels
Durant une décennie, les tests logiciels sont restés à l'état d'activité assez artisanale. Un cahier des charges de test était élaboré en lien avec la maîtrise d'ouvrage, dans le but de spécifier la phase de recettage. De leur côté, les techniciens réalisaient des tests unitaires et de débogage, éventuellement à l'aide d'automates. "La qualité des tests dépendait de la qualité du cahier des charges. Il n'y avait aucune mise en commun des cas de test et de la connaissance issue de ce processus", commente Jean-Louis Marty, directeur délégué de Compuware France. Mais ces dernières années, on a assisté à une prise de conscience de l'importance de cette démarche au sein des DSI et des équipes de projets, qui conduit aujourd'hui à la mise en place de politiques d'industrialisation des tests. Ces dernières répondent généralement à quatre étapes bien distinctes.
1) La définition
des exigences La modélisation de l'application permet de générer l'ensemble des chemins de test possibles. Des solutions telles celles de Compuware permettent de tirer un référentiel de tests d'un modèle UML, Mega ou Rational Rose. 2) La sélection des chemins à tester "Il est recommandé d'appliquer une méthode de Risk-Based Testing, afin de déterminer une stratégie de test en fonction d'une analyse de risque, au regard de la criticité des chemins", poursuit Jean-Louis Marty. Sur cette base, les tests à réaliser sont hiérarchisés et des critères de qualité requis leur sont associés. Le tout est archivé après avoir été validé par la MOA et la MOE. 3) Outiller le processus "A ces applications s'ajoutent des logiciels de pilotage, combinant workflow et interfaces de reporting, conçus pour gérer et suivre l'état d'avancement des différentes étapes de test", commente François Darphin, directeur technique chez Sogeti Application Services Ile-de-France.
Aux côtés de Compuware, beaucoup d'autres éditeurs proposent des suites couvrant la plupart de cette palette fonctionnelle. Parmi les plus importants d'entre eux figurent Mercury, IBM (avec la suite Rational), ainsi que Borland. Il ne s'agit que de quelques exemples. 4) L'optimisation du processus
Si les anomalies sont nombreuses, il est recommandé de s'interroger sur les causes de ce manque de qualité. L'analyse peut alors remonter bien en amont. "Les problèmes peuvent être dus à un déficit de qualité du développement, à des contraintes de gestion de projet trop fortes, en termes de timing ou de coût par exemple, ou encore des exigences mal formulées", conclut François Darphin.
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