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18/05/2007

Oracle croque Agile Software pour 495 millions de dollars

L'éditeur de progiciel de gestion intégrée se repositionne sur le marché de la gestion du cycle de vie produit. Sa cible semble toute trouvée : SAP.
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Poussé par un insatiable appétit - et moins de trois mois après avoir englouti le spécialiste du décisionnel Hyperion (lire l'article du 02/03/2007 : Oracle se dope au décisionnel en acquérant Hyperion) - Oracle croque aujourd'hui Agile Software Corporation.

D'un montant de 495 millions de dollars, la transaction est effectuée en cash et valorise l'action du spécialiste de la gestion de cycle de vie produits (PLM ou Product Lifecycle Management) à 8,10 dollars, soit une bonification de près de 15% par rapport au cours de bourse actuel.

Le géant Oracle est en tout cas tout sauf un novice en matière de croissance externe, pour laquelle il a ainsi consacré près de 20 milliards de dollars tout au long de ces trois dernières années.

Par cette acquisition, Oracle démontre son intérêt envers un marché stratégique du PLM, dont les solutions sont proposées soit par des pure players, soit par des acteurs issus du monde du progiciel de gestion intégrée (notamment SAP avec son offre MySAP PLM).

Les solutions de PLM, destinées autant aux ingénieurs produits qu'à des logisticiens, apportent une vision complète du cycle de vie d'un produit, de sa phase de conception et de production à celle de la vente et de l'après-vente (recyclage…).

Selon le cabinet d'études AMR, le marché du PLM représenterait d'ailleurs 6 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2007, soit près de 10% du marché global des applications d'entreprise, évalué à 56,4 milliards de dollars. Sans compter sur une croissance aguicheuse de 9% l'an.

Contrer SAP sur le terrain du PLM : la vraie raison du rachat ?

Le PLM constituait cependant un domaine dans lequel la firme de Larry Ellison était encore jusqu'à présent peu présente, l'arène concurrentielle étant majoritairement dominée par plusieurs ténors comme Dassault Systèmes, UGS - racheté en février dernier par Siemens pour 3,5 milliards de dollars - ou encore PTC.

Avec ce rachat, Oracle met donc la main sur la gamme phare d'Agile Software - baptisée Agile Advantage - couvrant les besoins aussi bien des grands comptes que des petites et moyennes entreprises mais surtout sur une base installée de 1 250 clients dont, parmi eux, quelques références de haute volée comme Lockheed Martin, Dell, Flextronics, ou encore Acer.

La société affiche cependant un résultat net négatif de plusieurs millions de dollars (avec notamment -8,4 millions de dollars en 2005) depuis trois exercices. Et les résultats préliminaires 2006 ne semblent pas être mieux orientés, le chiffre d'affaires 2006 étant attendu en quasi stagnation, à 134 millions de dollars.

 
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Au-delà des ratios et des perspectives financières qui ont jusqu'à présent été limités, Oracle semble en tout cas avoir trouvé en ce rachat un bon moyen de couper l'herbe sous le pied de son concurrent SAP. Ce dernier cherchant lui aussi coûte que coûte à accroître sa position concurrentielle dans ce domaine.

Un rachat doit-il pour autant se faire à tout prix ? Une question à laquelle Oracle a tranché sans hésiter.

 


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