Comment se décompose votre chiffre d'affaires en France ?
Francis Meston. 50% en infrastructure, 50% en applicatifs et conseil.
60% infogérance, 40% projets et assistance technique. Nous avons une
très forte présence dans le secteur des télécommunications, le retail et l'énergie / utilities.
Quelles sont vos implantations en France ?
Paris, Nantes, Rennes, Brest, Toulouse, Aix en Provence, Lyon, Strasbourg, Lille, Tours, Bourges.
Combien êtes-vous chez EDS ?
2 500 collaborateurs début 2007.
Comment caractérisez-vous la demande actuellement ?
La demande est forte. Elle est tirée à la fois par un besoin d'industrialisation du système d'Information - standardisation, consolidation, réutilisation, intégration de composants - et un appétit renouvelé pour l'innovation - support aux métiers de l'entreprise, SOA, simplification et modernisation du parc applicatif - ainsi qu'une forte demande dans le conseil en technologie.
Comment se portent les tarifs actuellement ? Remontent-ils vraiment ?
Les tarifs ont cessé de baisser depuis le 2e semestre 2006, en particulier pour certains profils pour lesquels il y a un début de pénurie : ingénieur de production, EAI, architectes, experts en technologie type .Net, experts fonctionnels, experts SAP.
Disposez-vous d'entités offshore ? Si oui, dans quels pays ?
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 Nous disposons de 15 000 personnes en Inde" |
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Oui : en Inde (15 000 personnes), en Hongrie - Roumanie (3 000 personnes), en Amérique du Sud (5 000 personnes).
Nous venons de créer une joint venture avec la Caisse de Dépôts et de Gestion (CDG) du Maroc pour monter une plate-forme offshore francophone.
EDS multiplie les gros contrats aux Etats-Unis, avec General Motors, et en Europe, avec l'Agence Spatiale Européenne... Avez-vous plus de mal à décrocher ce type de contrat en France ?
Nous nous adaptons au marché français qui est structuré à la fois autour des projets et de l'infogérance sélective, donc de taille plus petite à comparer aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne.
L'ouverture récente d'un centre offshore au Maroc ne va-t-il pas entraîner de fermeture d'implantations en France ?
Nous avons des objectifs de croissance forte en France en 2007 (supérieurs à 10%) et un plan d'embauche ambitieux de 600 collaborateurs.
Votre SSII n'est pas une des plus carnivores en rachats, est-ce un choix délibéré ?
Il est vrai qu'EDS construit sa croissance de façon organique en priorité. Néanmoins, EDS fait des acquisitions ciblées soit pour pénétrer certains marchés, soit pour acquérir des compétences stratégiques (exemples : GEMS en novembre 2006 dans l'expertise SAP et MPhasis début 2006 en Inde).
Comment gérez-vous le travail collaboratif entre toutes vos entités dans le monde ?
Communautés par domaines technologiques ou expertises sectorielles ; utilisation des technologies telles e-room, wikies, net meeting...
Quelle place occupent aujourd'hui les DSI dans l'entreprise ?
A mon sens, c'est un métier de plus en plus stratégique et de plus en plus proche de la direction générale. Il existe un enjeu grandissant en termes de maîtrise des coûts mais surtout de réactivité de l'entreprise et de support à la performance des métiers. Je m'attends donc à une visibilité et une intervention de plus en plus forte de la DSI au sein des entreprises.
Quelle est votre position vis-à-vis de l'Open Source ? Avez-vous des équipes dédiées ?
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L'Open Source fait partie de nos expertises" |
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L'Open Source fait partie de nos expertises. L'un des centres mondiaux d'EDS est situé à Toulouse avec des équipes de très haut niveau.
Vous disposez d'un centre de services AS/400, à Tours. La demande est-elle forte sur ce segment ?
Nous avons un centre de services AS400 à Tours. C'est un centre de service européen qui est une référence au sein du groupe EDS. La demande reste forte dans le domaine.
Quels sont les atouts d'une SSII américaine par rapport à des sociétés françaises implantées depuis longtemps et connaissant bien le marché ?
EDS France est une SSII française, implantée en France depuis 1985. EDS France bénéficie de la taille (120 000 collaborateurs), de l'expertise, de la base de clientèle mondiale et des investissements en technologie du groupe EDS.
EDS France est aussi capable d'accompagner ses clients à l'international - sur plus de 60 pays d'implantation - avec le déploiement d'outils, de processus, et de technologies homogènes.
Quels gros contrats avez-vous signés ces derniers mois ?
Nous avons signé plusieurs contrats en 2006 dans le domaine des télécommunications, des biens de consommation, de l'énergie et des administrations locales.
En termes de stratégie, pouvez-vous décider vous-même, ou vos "orientations" sont-elles dictées par votre maison mère aux Etats-Unis ?
Très concrètement, j'ai élaboré avec l'équipe de direction EDS France la stratégie à 3 ans pour le groupe en France. Je l'ai présentée en juillet dernier au chairman - Michael Jordan - qui l'a validée. Elle est aujourd'hui en cours de déploiement. Un des axes est la création d'un centre offshore francophone lancé il y a 3 semaines au Maroc avec notre partenaire CDG.
Quand on regarde votre offre, on s'aperçoit qu'elle est très large... Que ne faites-vous pas ?
Je crois personnellement à la focalisation. En France, nous nous concentrons sur 7 offres principales :
gestion des postes de travail et systèmes distribués, data center services, TMA et testing, SIRH, SAP, BPO (RH et CRM) et conseil en technologies.
Quelle est la demande de prestations de conseil pour rationaliser les pratiques et systèmes RH ?
La demande est forte tant en termes de refonte et simplification des processus, que d'assistance en maîtrise d'ouvrage et de modernisation du SIRH.
Vous avez un centre de traitement sécurisé au Blanc Mesnil : à quoi sert-il ? Quelles sont ses missions ?
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L'innovation est un enjeu quotidien et un défi de tous les jours" |
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C'est notre centre de traitement principal en France (3 000 mètres carrés), qui fait partie des 10 grands sites mondiaux, intégré au réseau mondial d'EDS, fonctionnant en dual site avec un partenaire en France et qui dispose des meilleures pratiques en termes de sécurité, de production et de monitoring.
Comment insuffler de l'innovation en permanence dans une entreprise et dans son SI ?
A mon sens, c'est un enjeu quotidien et un défi de tous les jours :
- Faire en sorte que la DSI soit en contact permanent avec ses utilisateurs interne, des clients et des fournisseurs de l'entreprise pour en permanence mesurer l'impact du SI et identifier les besoins,
- Assurer une mixité continue des professionnels de l'informatique et des utilisateurs au sein des DSI,
- Utiliser les techniques de bencharking pour se comparer,
- Mettre ne place une gouvernance de la DSI très intégrée aux directions métiers : choix des projets, mise en place d'indicateurs métiers pour mesurer la performance du SI,
- Utiliser tous les outils collaboratifs...
Quels métiers sont actuellement les plus porteurs chez vous ?
Architectes, ingénieurs de production, directeurs de projet, commerciaux, consultants en technologie, experts fonctionnels ou technologies (.Net, SAP...).
Donnez-vous leur chance aux jeunes/débutants ?
Les jeunes sont notre chance !
Parmi les 600 recrutements prévus en 2007, 70% seront des jeunes (jeunes diplômés, ou de moins de 3 ans d'expérience). Les postes à pourvoir sont en ligne sur notre site eds.fr.
J'ai été très heureux de partager ce moment avec tous les internautes et je regrette de ne pas avoir eu le temps de répondre à toutes les très nombreuses questions.
Merci de votre intérêt.
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Propos recueillis par