Pourquoi faire appel à un acteur informatique indépendant ?

Avoir recours à un fournisseur ou une société de services informatique qui soit étranger à l'univers des grands groupes peut présenter un certain nombre d'avantages, au premier rang desquels la proximité.

Lors de la clôture d'un appel d'offres, quelle décision prendre quand un géant de l'informatique fait face à un fournisseur indépendant de taille moyenne suite aux phases de présélection ? Dans le cas d'un déploiement horizontal, tel celui d'un ERP ou d'une vaste infrastructure serveur ou réseau, la direction des systèmes d'information peut être tentée d'opter pour le grand groupe.

Un choix qui s'avère en général plus facile à soumettre à la direction générale : Microsoft, IBM, Oracle, SAP... Ces acteurs affichent des noms et des marques connus. Leur pérennité est beaucoup plus sure, et leur taille est gage de qualité, avec à la clé un degré de performance standard des produits et  services.

Et pourtant, pour beaucoup de DSI, opter pour un fournisseur indépendant n'est pas forcément un mauvais choix. Derrière cette politique figure souvent la motivation de bénéficier d'une solution mieux adaptée à ses besoins. Sur le terrain de l'édition logicielle, la plupart des acteurs informatiques indépendants n'hésitent pas d'ailleurs à mettre explicitement en avant leur caractère spécialisé au centre de leur valeur ajoutée.

Sur le créneau de la Business Intelligence, prenons l'exemple de sociétés de logiciels comme Informatica (dans l'intégration de données) ou SAS  (sur le front de la statistique et de la restitution d'informations). Naturellement, ces sociétés présentent une probabilité plus importante de se faire racheter par leurs aînés. Cependant, elles se positionnent sur des segments très spécialisés, ce qui leur confère une légitimité que les grands groupes ne peuvent pas faire valoir.

Choisir un acteur indépendant, en phase avec sa culture d'entreprise

Dans le cadre d'un projet visant à décentraliser le pilotage de la gestion de la masse salariale, la SNCF a ainsi fait appel à un autre acteur de la BI de taille moyenne : Information Builders, avec sa solution WebFocus. Objectif : déployer un outil de reporting pour mettre à la disposition de ses branches et de ses entités opérationnelles les moyens de disposer des informations nécessaires à leur contrôle de gestion social.

En phase avec les besoins fonctionnels du projet, WebFocus a été jugé également suffisamment intuitif pour faciliter la phase de gestion du changement. "L'indépendance de la société Information Builders était gage pour nous d'une plus grande proximité de l'éditeur avec ses clients, et donc d'une meilleure capacité de réaction, comparé notamment à la qualité offerte par les grands fournisseurs", indique Arnaud Kohler, Responsable du Contrôle de Gestion Social de la SNCF.

En matière de prestataires de services, la logique est similaire. Toujours sur le créneau de la BI, des sociétés de conseils et de services comme Keyrus, Micropole-Univers, Homsys ou Business & Decision, défendent elles aussi leur valeur ajoutée de spécialistes face aux grandes SSII généralistes. Certaines se positionnant d'ailleurs sur des domaines décisionnels particuliers : Business & Decision sur le Business Performance Management, Micropole-Univers dans le RH analytique, et Keyrus dans la santé par exemple.

"Au moment de l'appel d'offres pour le choix d'une société de services, la DSI doit en outre se demander si les valeurs du prestataire sont en corrélation avec son propre mode de fonctionnement", commente Paul Tran, consultant au sein de la société d'hébergement et d'infogérance LinkBynet.  

Si l'entreprise recherche un prestataire doté d'une capacité d'évolution réactive et la capacité à proposer des solutions sur-mesure, une SSII de taille moyenne sera préférable au choix d'un grand groupe de services dont le fonctionnement fera l'objet d'une plus grande inertie.