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Interview
 
18/09/2007

Jérémie Murat (Liligo.com) : "Toute la partie cliente de notre site Web est réalisée en Ajax"

Le moteur de recherche de produits de voyage a misé sur Linux, MySQL et Java pour concevoir une plate-forme flexible. Son modèle fait aussi la part belle à la personnalisation et aux Widgets.
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Jérémie Murat (Liligo.com)
 
 
 

Pouvez-vous nous présenter Liligo en quelques faits et chiffres ?

Liligo est un moteur de recherche consacré aux produits de voyage proposés par plus d'une centaine de partenaires actuellement. Le site a été mis en ligne l'année dernière, le 19 septembre 2006 plus exactement. A son lancement, nous proposions uniquement les billets d'avion. Début 2007, une rubrique hôtels a été ajoutée et très prochainement, nous proposerons aussi des séjours.

L'infrastructure mise en place nous permet de supporter 100 000 recherches par jour. L'objectif est de réunir sur un même site, un maximum d'informations, de manière transparente, objective et exhaustive, à destination des internautes préparant des voyages.

En quoi consiste l'architecture technique du site ?

Tous nos serveurs sont hébergés chez Redbus par volonté d'être au plus près du backbone. Nous avons fait le choix d'une plate-forme 100% Linux, avec 4 serveurs frontaux Apache, 5 serveurs Tomcat et 2 bases de données MySQL. Quant à l'application, elle est développée en Java et toute la partie cliente est réalisée en Ajax.

Et pourquoi ce choix presque exclusif d'applications Open Source ?

Principalement pour des questions de flexibilité et de réactivité face aux hausses de trafic. Deux points importants puisque nous sommes positionnés sur un secteur où la saisonnalité est forte. Grâce à cette architecture, et si le trafic l'exige, il nous est possible très facilement de rajouter des machines.

C'est aussi ce qui a prévalu au choix de la solution de base de données ?

"La virtualisation n'est pas une option que nous étudions"

Le choix était motivé par un besoin de disponibilité et de capacité à absorber les possibles pics de trafic. L'été est traditionnellement une période de forte affluence pour laquelle il est préférable d'être bien armé. Notre plate-forme nous a donné pleinement satisfaction et a supporté la charge. Nous n'avons donc pas de raison de regretter le choix de MySQL et de Linux. Ils n'ont donc pas lieu d'être remis en cause.

Quel est votre solution pour gérer le back-office du site ?

Nous avons développé notre propre application de gestion de contenu, sur un serveur dédié. Elle nous permet de gérer l'ensemble des données mises en ligne sur le site et notamment celles destinées au marketing.

Pour rester homogène, cette partie du back-office a été développée avec le même Framework que le site Web, donc du Java. L'application fonctionne avec une base de données MySQL dédiée, donc indépendante des deux utilisées pour le front-office. L'idée est simplement de bien séparer production et back-office afin qu'une défaillance de ce dernier n'impacte pas les performances du site.

Pour la problématique de la disponibilité, avez-vous envisagé d'utiliser la virtualisation ?

L'architecture actuelle nous permet de supporter la hausse de trafic en ajoutant à moindres coûts des serveurs supplémentaires. Donc, aujourd'hui non, la virtualisation n'est pas une option que nous étudions. Mais je ne peux pas vous dire de ce qu'il en sera dans 6 mois.

Avez-vous également fait le choix du développement interne pour le moteur de recherche ?

"L'internaute peut aménager sa page d'accueil et la personnaliser avec des Widgets"

Oui, il s'agit en effet d'une technologie conçue en interne, adaptée à nos besoins et qui nous permet d'être flexible à chaque intégration de partenaire. Cette flexibilité était indispensable pour pouvoir communiquer avec des technologies très hétérogènes. Nos partenaires n'ont pas tous fait les mêmes choix. Certains par exemple utilisent SOAP, d'autres du XML avec des fichiers plats, etc.

Le but avec le moteur était de ne jamais être en situation de blocage, de pouvoir au besoin développer la brique qui nous ferait défaut. Le partenaire n'a pas à entreprendre des développements spécifiques pour que Liligo indexe ses offres. Et l'agrégation prochaine des séjours ne remet pas en cause cette démarche. Cela reste une source à retraiter et à afficher de manière homogène.

Comment abordez-vous le multilinguisme du site ?

La version espagnole a été lancée il y a quelques mois, mais notre vocation à terme est d'être un service européen. Mais le site a été prévu dès l'origine pour pouvoir être décliné en plusieurs langues et ce de façon souple. Cela a été pensé en amont dans la gestion de contenu. Version espagnole ou française, le moteur reste le même. La prochaine langue ouverte sera l'italien.

Le site fait une place importante à la personnalisation. Qu'est-ce que ces fonctionnalités ont impliqué en termes techniques ?

Il s'agissait de rajouter d'une couche profil utilisateur, avec la possibilité pour l'internaute d'aménager sa page d'accueil et de la personnaliser avec des Widgets, notamment avec un lecteur RSS et vidéo via l'API Youtube, ou encore Flickr pour les images.

L'intégration de ces Widgets offre à l'internaute la possibilité de paramétrer sa page sous le thème du voyage, grâce à des fils d'information, des vidéos ou des images. Il peut notamment également y indexer ses bons plans Liligo, bénéficier d'un système d'alerte pour se tenir informé des meilleurs prix sur des vols, selon différents critères.

La liste des Widgets disponibles va-t-elle encore d'évoluer ?

Leur nombre va évoluer rapidement. Potentiellement, nous pouvons en ouvrir encore bien d'autres, ne serait-ce qu'en élargissant l'offre vidéo et images.

Il n'y a en revanche pas d'espace de discussion ou d'interaction directe entre vos utilisateurs ?

"Un internaute peut bénéficier des recherches des autres utilisateurs grace à Buzz"

C'est un sujet auquel nous réfléchissons déjà beaucoup. Pour le moment, nous avons concentré nos efforts sur les espaces et les Widgets. Et si les visiteurs ne peuvent interagir les uns avec les autres, ils peuvent néanmoins partager indirectement grâce à la fonctionnalité Buzz.

Grâce à celle-ci, un internaute peut bénéficier des recherches des autres utilisateurs, comme par exemple les meilleurs prix sur une destination. Buzz joue également le rôle de générateur d'idées de voyage.

En ce qui concerne l'Ajax, quelles sont ses applications ?

Il intervient pour toute la partie client et notamment les pages de résultats qui sont entièrement en Ajax. La personnalisation repose aussi en partie sur de l'Ajax et le reste sur du Java, toujours pour une question d'homogénéité du site.

Qu'est-ce qui vous a mobilisé le plus au cours de l'année ?

L'année a été chargée, avec notamment la chaine hôtels, les diverses évolutions et l'amélioration de l'activité billets d'avions et bientôt celle des séjours. Ces différentes évolutions nous ont beaucoup sollicités. Et c'est quelque chose qu'il faut suivre de près afin de garantir la stabilité et la disponibilité. C'est finalement une démarche d'amélioration perpétuelle pour évaluer les besoins des internautes et faciliter leurs recherches.

Et quels sont les projets à venir ?

La sortie des séjours dans les prochains jours. Nous avons d'ores et déjà rajouté des machines supplémentaires pour absorber la charge. Les bases de données restent mutualisées. Nous allons également entrer dans une phase de stabilisation et d'optimisation du site. Nous avons réalisé beaucoup de développements en 2006 et 2007. Nous allons nous pencher sur l'existant, contrôler, optimiser et consolider.

De combien de personnes se compose l'équipe technique ?

 
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Nous sommes deux chefs de projet technique, dont moi qui suis responsable des parties Search et partenariats techniques. L'effectif comprend en outre un administrateur système et six développeurs principalement Ajax et Java, sur le back-end et le front-end. Ils se répartissent en fonction des projets en cours. Les compétences en Ajax sont assez difficiles à trouver. C'est une technologie finalement très récente et peu de gens sont expérimentés sur celle-ci.

 


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