ip-label : la mesure de la qualité de service comme ADN
Apparue au milieu des années 90 avec des acteurs comme Keynote aux Etats-Unis, la mesure de la qualité de services Web permet d'obtenir des informations fiables relatives autant à leur performance qu'à leur disponibilité. Une problématique qui a mis un peu plus de temps à arriver en France. Ou plutôt qui était déjà présente, mais dans un autre domaine.
"Dans les années 80, Telmi était positionné dans les solutions de test de charge et de mesure de la performance des services x25 et du Minitel. Avec un peu de love money, il a été possible de lever 1,5 million d'euros pour racheter l'entreprise en 1999, la transformer en ip-label et réaliser des investissements pour développer des technologies de mesure de la qualité de service Web", explique Eric Varszegi, président d'ip-label.
Après avoir consacré l'année 2000 à ses travaux de R&D, ip-label a pu mettre sur le marché sa solution en février 2001. En plein cœur de l'éclatement de la bulle Internet. "Nous avons vécu un véritable enfer, tous les investisseurs nous tournaient le dos et il a fallu se débrouiller seuls pour aller chercher les clients en travaillant beaucoup et en acceptant de ne pas être beaucoup payé", raconte Eric Varszegi.
Bon an, mal an, ip-label réussit à attirer ses premiers clients qui ont pour noms voyagessncf.com, Maporama ou encore Cegetel et Club-Internet, tous séduits par la technologie de la société pour passer au crible la qualité de leurs services Web et numériques. Disponible en mode SaaS, les solutions d'ip-label facturées selon une formule d'abonnement entre 12 et 36 mois permettent par ailleurs d'assurer une rentrée de liquidités.
"Après avoir atteint le point mort en 2002, nous avons franchi une étape importante de notre développement en poussant nos feux à l'international", explique Eric Varszegi. Après la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne, ip-label a poursuivi son expansion à l'étranger par la création de filiales et de bureaux, non sans avoir eu besoin de trouver un nouvel élan financier pour la mener à bien.
C'est ainsi qu'en 2007, la société se lance dans un LBO visant à faire racheter aux dirigeants et salariés de l'entreprise une part majoritaire du capital de l'entreprise et profite dans la foulée de faire entrer un nouvel investisseur, Naxicap Partners, filiale de Natixis et BPCE. Une opération qui aura permis de récupérer en tout 5,5 millions d'euros, répartis entre obligations convertibles, investissement en capital et emprunts. Le pari du LBO a réussi, avec aujourd'hui 85% des salariés de l'entreprise qui en sont devenus actionnaires, portant leur poids dans le capital de l'entreprise à 63%, Naxicap en détenant les 37% restants.
ip-label remporte le trophée Facil'ITIL 2012 de l'itSMF France
Outre l'ouverture d'une filiale en Chine, ip-label a également assuré son développement en misant sur de la croissance externe. Jusqu'alors absent de la mesure de la qualité de service en environnement intranet, ip-label met alors la main en 2008 sur un spécialiste du domaine, Auditec. Puis, trois ans plus tard, sur Sitescanner qui lui permet de gagner des parts de marché en Europe, ce dernier étant très bien implanté dans les pays nordiques.
Entre temps, ip-label n'a pas manqué de jouer la carte de la normalisation ISO en se faisant certifier ISO 9001 en 2004 et plus récemment ISO 9001:2000 et ISO 9001:2008. "Nous avons traversé une période compliquée en 2009 mais cela ne nous a pas empeché d'être choisi par la fédération française des télécoms pour mesurer la qualité de la téléphonie fixe en France et vers l'international", précise Eric Varszegi.
Distinguée à plusieurs reprises par le marché (trophée Classe Export en 2008, champion du Pôle de Compétitivité Systematic Paris-Region en 2012...), ip-label a également reçu le trophée Facil'ITIL 2012, à l'occasion de la dernière conférence de l'itSMF France - qui s'est tenue le 26 octobre dernier. La société aborde donc sereinement les années à venir. Après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros pour un résultat net de près d'un million d'euros, la société table sur une croissance de 7% de son chiffre d'affaires pour 2013. Mais ce n'est pas tout.
"Au-delà de l'ouverture d'une filiale en Norvège et de nouveaux partenariats en Hongrie et en Pologne, nous allons investir les pays du Golfe et notamment les Emirats Arabes en 2013 et en 2014 le Brésil sachant que des acquisitions sont également en projet", conclut Eric Varszegi.