Les employeurs cherchent de plus en plus à recruter des jeunes diplômés
ayant passé une année d'étude à l'étranger. Que ce soit pour un emploi à
mobilité internationale, mais également au sein d'un groupe français à rayonnement
international, avoir participé à un programme d'échange apporte une valeur
ajoutée.
"Les expatriations sont de véritables accélérateurs
de carrières"
Emmanuelle Pays, Steria |
"Avec des réunions ou une documentation bien souvent en langue anglaise, l'ingénieur
se doit de maîtriser la langue", certifie Jean-Luc Koning rejoint sur ce point
par la responsable recrutement France de Steria, qui constate l'ouverture progressive
des postes à l'international : "il y a quelques années, le besoin en profils
'internationaux' se cantonnait à des fonctions très spécifiques, comme les fonctions
corporate, fusions/acquisition, export, etc.... Aujourd'hui, la globalisation
touche également les métiers de l'informatique. De plus en plus de consultants,
d'ingénieurs commerciaux, d'experts dont les architectes, les urbanistes ou encore
de chefs de projets ont une exposition à l'international et peuvent être amenés
à intervenir sur des projets internationaux", confirme cette dernière.
En plus de l'avantage de maîtrise de la langue, la participation à un programme
d'échange lors de ses études constitue un critère de différenciation pour le recruteur.
"En termes de ressources humaines, la capacité d'adaptation et la maturité induites
par des séjours à l'étranger sont deux qualités qui nous intéressent, ainsi que
l'ouverture d'esprit", témoigne la responsable recrutement de Steria, et ce, que
le poste soit ouvert ou non à l'international.
Un avantage à l'embauche auquel s'additionnent les bénéfices d'une plus grande
employabilité : avec des compétences plus développées, le collaborateur pourra
travailler sur des projets plus complexes. "Qu'il s'agisse d'étudiants ou bien
d'employés, les expatriations sont de véritables accélérateurs de carrières",
considère Emmanuelle Pays.
Néanmoins, avant de partir à l'étranger, il convient de bien préparer son
voyage et son retour. Il faut savoir développer et entretenir un réseau d'acteurs
professionnels, "d'autant plus que quand l'étudiant revient, ses anciens
camarades qui ont fait leur stage de fin d'année en France sont généralement
déjà embauchés. Il doit donc s'attacher à rattraper son retard. Ce qui se
fait plutôt rapidement", rassure le vice-président de l'école de Grenoble
INP.