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11/06/2007

Alexandra Girard et Patrick Bensabat : "Notre modèle est parfaitement adapté aux seniors"

Evolution, carrière internationale et recrutement, le P-DG et la responsable ressources humaines ont répondu aux questions des lecteurs portant sur la politique des ressources humaines au sein du groupe.
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Quels sont les différents métiers de Business&Décision ?

Alexandra Girard et Patrick Bensabat. Le Groupe Business & Décision est un consultant et intégrateur de systèmes spécialisé en Business Intelligence, CRM et E-business. Avec plus de 2 200 collaborateurs dans 14 pays, B&D est leader sur chacun de ses métiers. B&D est assez connu en France comme leader de la Business Intelligence et du CRM, mais B&D est aussi l'un des tous premiers acteurs dans le monde des agences Web.

Allez-vous plus recruter en 2007 qu'en 2006 ?

Oui, dans les 12 prochains mois B&D prévoit plus de 600 recrutements en France.

Quels types de profils recrutez-vous en ce moment ?

B&D couvre la chaîne complète des projets dans les différents métiers, ce qui veut dire que nous recrutons des profils variés tels que des consultants métier, architectes, développeurs, analystes, et ce avec différents niveaux de séniorité, donc nous cherchons des débutants, des confirmés des chef de projet et des managers... Bref, nous avons besoin de talents dans tous les domaines.

Recevez vous un grand nombre de CV ? Ou pas assez à votre goût ?

Il est vrai que les profils avec 2 à 5 ans d'expérience sont les plus rares... ainsi que les filles ! Mais notre positionnement de spécialiste nous permet de recevoir pas mal de CV de gens qui s'intéressent à nos métiers et qui nous identifient assez rapidement comme un leader à forte croissance.

L'international compte pour 38 % de votre CA, comment gérez-vous vos recrutements à l'international ? Tout est-il centralisé ?

L'international représente déjà plus de 50 % du chiffre d'affaires cette année ! Les recrutements se font principalement en local mais il nous arrive de créer des passerelles vers UK, la Suisse et les USA. Les personnes mobiles sont toujours très demandées dans des organisations comme la nôtre.

Un ingénieur disposant d'une expérience acquise à l'étranger, c'est un plus pour vous ?

Oui définitivement. La connaissance des langues est toujours un frein pour les profils seniors qui veulent voyager car il y a plus de rédactionnel et de contacts clients. Donc quelqu'un qui a vécu à l'étranger est favorisé.

Par ailleurs, en Belgique par exemple, l'anglais et le flamand sont souvent indispensables comme l'allemand dans une partie de la Suisse.

Préférez-vous les profils qui ont beaucoup bougés dans différentes sociétés ou au contraire, les profils ayant une expérience de 5 à 10 ans dans la même société ?

On garde toujours une petite méfiance pour les CV de personnes qui changent tout le temps et rapidement. La stabilité est plus rassurante surtout quand elle s'accompagne d'une évolution dans la même entreprise. Cela démontre une fidélité et un potentiel d'évolution.

"La psychologie du candidat est primordiale"

Recherchez-vous des profils seniors ?

Oui. Notre modèle bonifie la séniorité car en tant qu'expert nous devons amener au client beaucoup de valeur ajoutée et le senior qui a réussi à capitaliser sur ses expériences dans un domaine limité, possède une expertise. Dans le cadre d'un projet complet, l'expertise de chacun des seniors bénéficie au reste de l'équipe que ce soit au plan technique, fonctionnel, méthodologique ou même en expérience de vie avec le client.

Est-il plus facile d'entrer chez Business et Décision via un stage ?

Oui. Car le modèle est particulier et nous investissons beaucoup en formation. Les outils que l'on utilise, que ce soit en BI en CRM ou ebiz - nous avons nos propres frameworks - sont des outils de niches - parfois répandus quand même pour certains comme Business Objects ou SAS par exemple. Mais il existe un savoir-faire de transmission de la connaissance chez B&D et plus tôt cela se fait mieux c'est.

Quelle est la rémunération d'un stagiaire ?

En région parisienne, la rémunération d'un stagiaire est de 1 000 €

Comment s'organise un recrutement ?

Il y a deux ou trois entretiens en général. Nous ne faisons pas passer de tests car nous pensons que la psychologie du candidat est primordiale et que la connaissance doit être décrite en toute confiance. Si la confiance est trahie dès le début, c'est qu'on part sur de mauvaises bases et personne n'y gagne car le candidat se retrouve ensuite sous pression s'il s'est survendu. Donc nous essayons de juger de la motivation, des valeurs et des expertises avec un entretien RH et un entretien ou deux, avec des opérationnels.

Votre stratégie de croissance externe - rachat d'Inforte notamment - va-t-elle modifier votre politique de recrutement ? Si oui comment allez vous gérer vos recrutements à l'international ?

Non. Sur la France il n'y a pas d'impact. Sur les USA, il y aura une dynamique SAP BI et CRM renforcée donc, des recrutements à prévoir.

Comment se déroule l'intégration d'un nouveau venu : un temps d'adaptation ou direct dans le bain ?

Les personnes arrivant chez B&D suivent deux semaines de formations : métiers B&D et formation sur les outils les plus utilisés lors des projets.

Par la suite, quand une orientation se précise, le consultant est amené à se former aux outils nécessaires et nous utilisons beaucoup notre filiale B&D University qui est spécialisée dans la formation sur nos métiers. Il y a régulièrement des places réservées à nos consultants dans les sessions de formations.

Proposez-vous des formations qualifiantes à vos salariés ?

Nous encourageons les formations certifiantes proposées par nos partenaires éditeurs car elles constituent un plus dans l'expertise. Elles nécessitent un investissement de la part du collaborateur pour passer les examens donc il s'agit de volontaires.

"B&D a invité 1 200 collaborateurs pour 4 jours au Club en Italie en mai"

Il existe aussi des formations qualifiantes. Dans certains cas, pour fidéliser le collaborateur et le faire évoluer, celui-ci a la possibilité de prendre un congé formation (partiel) afin de faire une formation diplômante lui permettant de développer un savoir faire fonctionnel ou technique.

Comment travaillez-vous au bien être social de vos salariés ?

C'est un sujet qui nous tient beaucoup à coeur. On considère que la fidélité et l'attachement à l'entreprise sont très importants dans notre modèle. On fait donc le maximum pour que les gens restent et soient heureux. On essaie d'être à l'écoute et d'anticiper les attentes et on provoque le maximum d'occasion de se rencontrer et de faire la fête. D'ailleurs, B&D a invité 1 200 collaborateurs pour 4 jours au Club en Italie en mai, l'ambiance était très joyeuse et les gens assez ravis. C'est le type d'investissement qu'on aime bien faire car cela crée un esprit d'entreprise et cela renforce les liens entre les gens.

Est-il possible d'évoluer facilement chez vous ? À quelle vitesse se montent les échelons ?

B&D est une entreprise à forte croissance - 47 % au 1er trimestre - cela veut dire que nous recrutons beaucoup mais cela veut dire aussi que nous avons beaucoup d'opportunités qui se créent pour ceux qui veulent avancer vite.

Nous savons que chacun de nos collaborateurs a des aspirations différentes, à nous de détecter les potentiels de chacun et le type de progression attendue. Mais ceux qui veulent aller vite et qui en ont la capacité sont évidemment les plus recherchés.

En moyenne, combien de temps un collaborateur reste au sein de votre société ?

Nous avons une longévité estimée entre 5 et 7 ans. Mais tous les anciens sont encore là. Sauf qu'il y a sept ans, B&S était encore tout petit, donc les statistiques sont un peu faussées !

Alignez-vous votre politique RH aux autres filiales ?

En France, on passe le même message et l'organisation est assez homogène avec quelques particularités régionales liées au type de mission, par exemple le fait d'avoir à se déplacer dans une région plutôt que de rester dans une seule ville. A l'étranger, nous héritons souvent d'une politique RH quand nous faisons une acquisition. Nous essayons d'abord de n'acquérir que des sociétés qui nous ressemblent un peu, ensuite nous mettons l'accent sur nos valeurs et notre modèle pour homogénéiser le tout.

Peut-on être amené à travailler sur des missions à l'étranger ?

Il existe deux types d'opportunités. Les passages entre agences, soit pour une mobilité ponctuelle dans le cadre d'une mission soit une mutation définitive. Soit une mission dans un pays dans lequel B&D n'est pas et pour laquelle on doit envoyer une équipe depuis l'une des agences. Cela se fait par exemple en Afrique, en Italie, en Amérique du sud etc...

Les salariés reçoivent-ils un intéressement ou des primes de participation ?

Les salariés perçoivent une participation mais aucun plan d'intéressement n'est en place. Certains collaborateurs ont pu profiter des plans de stocks option qui ont été distribués à tous les salariés présents lors de leur attribution.

Vos offres d'emploi sont rarement disponibles sur les grands job-boards, est-ce une volonté différente de communiquer ?

C'est vrai qu'on a un recrutement ciblé donc on n'investit pas tous azimuts mais on laisse les gens venir à nous via notre site web, les courriers entrants et on va à la "pêche" aux CV sur les grandes bases de données spécialisées. On croit beaucoup à la cooptation qui est pour nous le meilleur outil de recrutement et le bouche à oreille positif venant de nos clients.

"Nos deux premiers retraités arrivent dès cette année"

Comment se passe le recrutement des profils mid-management ? Vous privilégiez les nouveaux ou la promotion interne ?

Encore une fois, la spécificité du modèle nous aide. La forte croissance et l'organisation de B&D permet de créer des agences régulièrement (cinq l'année dernière en France) et donc de faire monter de nouvelles vagues de managers. On privilégie l'interne mais on va parfois trop vite et c'est une bonne occasion de faire entrer du sang neuf et une vision extérieure qui peut être positive. C'est le cas en ce moment par exemple sur trois nouvelles agences en gestation.

Quel est l'âge moyen de vos employés ?

32 ans. Nos deux premiers retraités arrivent dès cette année (neuf ans d'ancienneté pour l'un et huit ans pour l'autre).

Faites-vous appel à des consultants free lance éventuellement et si oui à qui doit-on adresser une offre de service ?

Assez peu en vérité à cause du modèle qui privilégie la capitalisation de connaissances en interne. Néanmoins, quand l'expertise manque, nous faisons appel aux free lances qui sont identifiés via les RH ou par les patrons d'agence. Pour certains, nous essayons de construire des relations pérennes sur la base d'un volume annuel conséquent.

Est-ce que vous faites recruter des collaborateurs débutants ou juniors hors de la France ?

Non, mais on a des agences un peu partout qui peuvent offrir des opportunités de travail en France pour certaines. Nous avons aujourd'hui une présence en UK, Allemagne, Espagne, Suisse, Benelux, Maroc, Tunisie, USA, Maurice, Inde, Canada etc…

Pensez-vous que sur un marché de l'emploi très tendu, votre politique de recrutement doit s'appuyer sur de la communication "image employeur" et sur le développement de votre notoriété ?

Exactement. C'est tout à fait notre stratégie. Si notre image est comprise par les clients et les candidats, elle amènera des missions de qualité qui attireront des candidats de qualité et un cercle vertueux se construit. Nous travaillons donc sur ce modèle de spécialiste, sur la capacité à gérer des projets et sur une présence active au travers du marketing opérationnel pour démontrer la pertinence du modèle.

Le marché de l'emploi continue de se tendre dans l'informatique. Pensez-vous que cela va continuer ?

Oui mais avec une évolution des profils. Car l'offshore continuera de progresser d'une part alors que le nombre d'informaticien continue de baisser en France. Donc il restera des métiers de l'informatique qui vont subir un manque et une bascule de certains métiers vers l'étranger.

Vous allez recruter sur second life ?

On a une équipe qui prépare une présence sur second life… Donc c'est pour bientôt...

 
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Vous avez des concurrents qui utilisent les mêmes viviers de CV comment faîtes-vous pour nous attirer éventuellement chez vous à part les perspectives de l'entreprise (mutuelle, CE, autres avantages ...) ?

Le modèle de B&D est vraiment à part et nos concurrents directs sur ces métiers sont plutôt de très grandes entreprises. Donc on pousse le côté humain et la taille comme un avantage tout en offrant une qualité de mission exceptionnelle. C'est un mix entre les jobs, la relation de qualité et le salaire qui fait que les gens se plaisent chez business & décision.

Alexandra Girard et Patrick Bensabat. Merci à tous et vous pouvez nous retrouver sur www.businessdecision.com . A bientôt.

 


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