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Les informaticiens de Schneider Electric en grève
S'opposant aux conditions de leur transfert vers Capgemini, près de 80% des informaticiens du groupe Schneider Electric se sont mis en grève et occupent une partie du centre de Grenoble.  (19/11/2004)
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Schneider
Depuis lundi, la majorité des informaticiens du groupe Schneider Electric a entamé une grève illimitée et occupe le centre Europole à Grenoble, gênant en partie l'informatique du groupe. ces personnels protestent contre leurs conditions de transfert vers la société de services Capgemini, résultat du contrat d'infogérance signé par Schneider au début du mois de novembre.

Schneider Electric a en effet annoncé la signature d'un contrat d'externalisation des services informatiques avec Capgemini sur dix ans pour un montant évalué à 1,6 milliard d'euros. Cette externalisation comprend aussi le transfert de 800 salariés IT en Europe (dont 350 en France) vers les différents sites de Capgemini.

Après avoir longtemps été question d'un accord avec Accenture, la nouvelle de la signature du contrat avec Capgemini a été plutôt une mauvaise nouvelle pour les informaticiens de l'entreprise. "La situation économique de Cap Gemini est préoccupante, les résultats sont négatifs et la marge opérationnelle est proche de zéro, Capgemini est dans une logique de rationalisation, nous n'avons aucune garantie que les emplois seront maintenus" précise Denis Vial, délégué syndical CGT chez Schneider.

Les résultats de Capgemini sont en effet plutôt mitigés, le groupe a annoncé une perte de 135 millions d'euros au premier semestre 2004, après un déficit de 90 millions l'an dernier et affiche une perte d'exploitation de 20 millions d'euros, contre un solde positif de 81 millions en 2003. Le groupe prévoit en outre de supprimer 1 500 postes pour réduire ses coûts, selon le journal anglo-saxon The Register.

Une prime de départ est revendiquée
Les revendications des informaticiens sont au nombre de trois, elles concernent la pérennisation des emplois, une compensation sur le statut et la création d'une prime de départ en compensation du préjudice. "Le premier problème concerne le maintien de l'emploi au vu de la situation de Capgemini, nous souhaitons avoir la garantie de conserver les emplois sur la durée du contrat d'infogérance, soit 10 ans. Aujourd'hui la direction nous propose des garanties pour un an seulement. Les statuts de Schneider sont également plus favorables que ceux de Capgemini - aide au transport, CE...- , la perte estimée est d'environ 500 euros par mois par salarié. La direction propose des compensations sur les congés en fin de carrière, mais c'est loin d'être suffisant. Nous souhaitons enfin une prime de départ. Il faut savoir qu'il est proposé 100 000 euros pour les volontaires au départ dans les autres départements, nous voulons un effort similaire pour l'informatique. Avec le projet d'externalisation, la direction vise 40 millions d'économies, ils peuvent donc financer la prime."

Les informaticiens du groupe Schneider sont essentiellement basés sur Grenoble, ils représentent 250 professionnels IT sur les 350 dénombrés en France. Selon les estimations du syndicat, 80% seraient en grève.

"Il est révoltant que les grands responsables informatiques restent chez Schneider"
Pour le délégué syndical, la direction n'aurait pas encore repris les négociations. "La direction n'a pas encore voulu répondre mais le réseau informatique n'est plus maintenu et il en découle des difficultés de fonctionnement, de ce fait, le contact a été repris par téléphone, il ne s'agit encore que de contacts préliminaires, nous ne sommes pas encore en phase de négociation" explique-t-il. Le transfert est prévu pour janvier 2005. Il juge néanmoins révoltant que les grands responsables informatiques qui incitent et motivent les salariés à intégrer Capgemini resteront chez Schneider.

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De son côté, la direction émet un tout autre discours. Selon un porte-parole du groupe, c'est l'occupation du site qui a causé une suspension des négociations, prévues normalement pour le 22 novembre.

"Elles ne devraient reprendre qu'une fois que le site sera libéré" précise Véronique Moine, chargée de communication. Elle indique que les problèmes techniques ne sont pas importants, exceptés quelques problèmes d'accès aux messagerie. Sur les revendications, les déclarations divergent, notamment sur la durée des garanties pour l'emploi. "Sur la question des emplois, les salariés rentreront chez Capgemini avec des contrats à durée indéterminée et ils seront assurés pendant 4 ans de travailler sur le même métier et de rester sur la même localisation". Les statuts proposés seraient quant à eux jugés globalement équivalents, mais la prime de départ ne serait toujours pas envisagée.

 
 
Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions
 
 
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