Rompre le cycle de la dépendance au PC

Qu'elle soit nommée VDI, virtualisation du poste de travail ou virtualisation du poste client, la virtualisation des PC monte en puissance. En outre, sa mise en œuvre s’effectue souvent aux dépens des ordinateurs personnels existants.

Qu'elle soit nommée VDI, virtualisation du poste de travail ou virtualisation du poste client, la virtualisation des PC monte en puissance. En outre, sa mise en œuvre s’effectue souvent aux dépens des ordinateurs personnels existants. Il n'est pas rare que les utilisateurs finaux soient inexplicablement attachés à leur bloc de plastique électronique. Voici cinq conseils pour les aider à rompre le cycle de la dépendance au PC.

Admettre qu'il y a un problème

Les virus ? Les nouveaux correctifs à installer en permanence ? L'idée selon laquelle il est nécessaire d'avoir un nouveau modèle de PC tous les deux ans ? Enfin, est-ce vraiment cela dont on a envie ? L'utilisateur mérite mieux qu'un poste dont la fiabilité se dégrade et qui se déprécie dès que la garantie de 90 jours a expiré. Il a le droit à un poste performant et fiable. D'ailleurs, pourquoi choisir un PC et ses logiciels s'il existe un meilleur moyen de les utiliser, de disposer d'un accès plus facile et plus universel, et s'il existe un matériel moins bruyant, émettant moins de chaleur ?

Malgré la baisse constante du prix des PC, les entreprises commencent à se rendre compte de leurs coûts cachés. La société d'études Gartner a comparé récemment le prix total de possession des PC à celui de l'informatique orientée serveur. Selon Gartner, le prix total de possession d'un déploiement d'informatique orientée serveur est environ 50% inférieur à celui de PC non administrés, tandis que ses coûts directs sont entre 12% et 27% inférieurs à ceux des PC ordinaires.

La solution : un PC virtuel stocké et administré dans le datacenter accessible via un client léger. C'est le client virtuel.
Toujours pas convaincu ? Au cours de la durée de vie d'un PC, les performances se dégradent, tandis que les coûts de support et de maintenance ne cessent d'augmenter. Par les effets cumulés des petits logiciels gratuits, des virus, des logiciels malveillants, de la fragmentation des disques, etc., les avantages des PC ne sont guère durables. Après une courte période de satisfaction, la prise en charge du PC est plus coûteuse. Si l'on ajoute à cela le fait que la durée de vie d'un PC est de 2 à 3 ans contre 6 à 8 ans pour le client virtuel d'aujourd'hui, le problème saute aux yeux.

Prendre du recul

Sommes-nous attachés à notre modèle informatique ? Pour la plupart des utilisateurs, un client virtuel offre tous les avantages d'un PC sans ses inconvénients. Alors que les utilisateurs recherchent du matériel offrant performance et fiabilité et non plus des modèles plus gros et plus complexes, les constructeurs de PC doivent aujourd'hui lutter pour rester sur un marché qui ne cesse de se contracter. Comment expliquer autrement la popularité soudaine des netbooks ?

Leur part sur le marché des PC a explosé début 2009, ce que la plupart des constructeurs attribuent à l'accumulation incessante de mauvaises nouvelles sur tous les fronts de l'économie. Et si les ventes de PC avaient réellement atteint leur plafond ? Même s'ils ne prennent pas le même chemin que le Palm Pilote, les PC virtualisés sur un serveur auxquels accèdent des clients virtuels vouent les ventes de PC à ne jamais remonter. Les PC sont un outil, pas un mode de vie. Il faut se détacher de notre modèle informatique. Aujourd'hui, ce sont la viabilité et le rendement qui priment.

Vous n'êtes pas seul !

Dernièrement, les analystes ont constaté une augmentation des ventes de clients virtuels. En fait, bon nombre d'utilisateurs finaux ne voient pas la différence entre un PC et un client virtuel. Tout ce qu'ils veulent, c'est faire leur travail. Certains secteurs d'activité adoptant les clients virtuels plus rapidement que les autres, nos passages dans un hôpital, une université ou une administration seront bientôt consignés sur un client léger fixe ou mobile. Beaucoup sont attachés au PC. Les analystes de l'Enterprise Strategy Group ont commandé une étude qui mentionne la "résistance culturelle des utilisateurs finaux" comme étant le principal obstacle à l'adoption des clients virtuels. Tôt ou tard, cette résistance disparaîtra. Je ne sais pas quand les premières publicités clamant "Je suis un client virtuel" feront leur apparition, mais cette résistance culturelle peut disparaître rapidement.

Se mettre au vert
Le datacenter a fait l'objet de toutes les attentions en matière d'initiatives vertes. Toutefois, nous assistons aujourd'hui à une nouvelle tendance, les analystes et les utilisateurs finaux commençant à faire part des économies d'énergie liées aux clients légers. Forrester estime que 55 % de la consommation électrique de l'informatique s'effectue hors du datacenter, et que le plus gros est à imputer aux PC. Le Climate Group estime qu'en 2007 les PC et leurs périphériques ont consommé près de trois fois plus d'énergie et rejeté trois fois plus de CO2 que les datacenters. La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible de faire des économies et de réduire la consommation d'énergie des deux côtés. Forrester recommande également, pour améliorer le rendement énergétique, que les services informatiques envisagent une architecture plus performante en la matière tels que les clients légers.

Vous y êtes presque
Selon une étude récente commandée par Symantec, la virtualisation et l'informatique verte sont quasiment indissociables. Cette étude a montré que dans 93 % des entreprises consultées, la virtualisation était un moyen de réduire leur empreinte écologique. Si l'on additionne les avantages du cloud computing, on constate que l'on gagne sur deux tableaux : on utilise une technologie parfaitement au point tout en réalisant vos objectifs stratégiques. Les clients légers ne tombent pas en panne, ils consomment 90 % d'énergie en moins et il n'est pas nécessaire de les renouveler tous les deux ans. Certes, les clients virtuels ne vont pas (encore) conquérir le marché des PC domestiques. Dans l'entreprise, en revanche, ils présentent tant d'avantages qu'il y a tout intérêt à y regarder de plus près.