Nom de domaine : vive la “.SCIENCE” !

La Communauté scientifique n’a qu’à bien se tenir car elle se verra prochainement offrir un “univers” pour communiquer sur Internet: des noms de domaine qui se terminent en .SCIENCE.

Déjà très utilisés, les noms de domaine .FR qui qualifient les sites Internet Français, et les .COM qui qualifient la majorité des autres sites Internet, le .SCIENCE fait partie de ces nouveaux noms de domaine dont on devrait entendre parler.S’il n’est plus utile de préciser aux lecteurs du JDN que l’ICANN est en train d’autoriser le lancement de plusieurs centaines de nouvelles extensions Internet, il est néanmoins intéressant de s’arrêter sur un certain nombre d’entre elles afin de s’intéresser à leur potentiel.

Quel est donc le potentiel des futurs noms de domaine .SCIENCE ?

Avant tout, il est important de préciser que si des candidats aux nouvelles extensions sont en concurrence avec d’autres, tel n’est pas le cas du candidat au .SCIENCE car il est seul à souhaiter proposer ces noms de domaines. Si l’on s’en tient à son parcours dans les méandres de la procédure ICANN, il y a de très grandes chances qu’il obtienne ce droit d’exploitation exclusive de commercialiser ces noms de domaines.
Le .SCIENCE présente un attrait particulier dans le sens où il s’agit d’un mot “multilingue”, c’est à dire qu’il est utilisé dans d’autres langues. On l’utilise en français, en anglais et en hmong (les H'Mong sont un peuple d'Asie originaire des régions montagneuses du sud de la Chine - (source : Google Translate au 8 octobre 2013) ;-).
C’est aussi un mot “entier” et non une abréviation. Si certains trouvent que les extensions de noms de domaine “longues” ne présentent aucun intérêt, je pense qu’un tel raisonnement s’applique aussi aux sigles “courts” qui peuvent vouloir dire plusieurs choses. Je me rappelle ainsi du premier candidat à annoncer haut et fort le lancement du .ECO et pensait alors qu’il s’agissait du “eco” de “economy” or il s’agissait du “eco” de “ecology”. Pour ma part, je suis convaincu qu’il sera plus intéressant d’exploiter un nom de domaine avec une extension significative, plutôt qu’une extension courte qui représente un sigle.
Et cela pour plusieurs raisons :

  • Il me semble logique de penser que l’indexation d’un site web proposant un signe descriptif dans son extension Internet favorisera son positionnement dans les premiers résultats d’affichage d’un moteur de recherche. Et bien que cette question dépende de l’algorithme de chaque moteur de recherche, je n’arrive pas à imaginer que, pour un contenu rédactionnel similaire “protoscience.com” bénéficiera du même positionnement que “protoscience.science”. Il me semble qu’il est aussi de l’intérêt du propriétaire du moteur de recherche de favoriser ce type d’indexation car le résultat est plus juste.
  • Je trouve bien plus précis de lire un nom de domaine dont  son extension qualifie le groupe d’appartenance plutôt que dans le nom de second niveau (un nom de “second niveau” est ce qui précède l’extension avant le point, ex: domaine.extension). Le principe de catégorisation n’est pas appliqué lorsque le groupe d’appartenance est énoncé dans le nom de second niveau: dans ce cas, le titulaire du nom de domaine considère son groupe d’appartenance comme une option, voire une négligence alors que c’est un choix déterminé de l’énoncer lorsque l’on choisit une extension qui le qualifie clairement.
Paradoxalement, à la saisie du mot “science”, dans le champ de saisie pour une recherche dans Google France (google.fr), je trouve plus de résultats que dans la version en “.com”: 1 milliard 340 millions contre 1 milliard 290 millions. Bien que ce résultat soit peu important car les deux proposent des résultats dans plusieurs langues, j’ose imaginer que la science représente un intérêt plus important pour les utilisateurs de la langue de Molière que ceux de la langue de Shakespeare. Quoi qu’il en soit, cela fait beaucoup de contenu qui exploite le mot “science”. Ces noms de domaine trouveront donc, probablement, leurs utilisateurs pour les contenus à teneur scientifique.
Le vocabulaire scientifique est extrêmement riche. Nombreux sont donc les noms de domaine qui pourraient être associés à une extension Internet telle que le .SCIENCE. En d’autres termes, cela indique que tout webmaster qui souhaiterait lancer un site web avec un contenu scientifique, aurait un large choix de noms de domaine génériques à sa disposition et dans une nouvelle extension qui, contrairement au très surchargé .COM, couvre encore mieux le contenu mis en ligne.

Un Conseil de Gouvernance en plus

Si le potentiel du .SCIENCE existe, il peut être de bon ton de vouloir s’assurer qu’il ne devient pas un .COM potentiel où...tout est permis. Ainsi, les propriétaires du Registre ont eu l’idée de proposer à une dizaine de candidats de venir rejoindre son Conseil de Gouvernance.
Ce Conseil: “élu”, serait composé d’éminents représentants de la communauté scientifique. Il se réunira régulièrement pour s’assurer que les noms de domaine .SCIENCE seront exploités conformément aux règles proposées par le Registre. Les candidats peuvent d’ailleurs postuler dès à présent.