Spaghetti à la sauce Cloud : gare à l’indigestion !

Avec la popularité accrue des applications SaaS, PaaS et IaaS, la majorité des architectures informatiques et flux métiers ressemblent à un plat de spaghettis emmêlés, en évolution constante.

Spaghetti à la sauce Cloud: voilà le plat du jour pour la plupart des entreprises aujourd’hui. Avec la popularité accrue des applications SaaS, PaaS (Plateformes Cloud) et IaaS (Infrastructures Cloud), la majorité des architectures informatiques et flux métiers ressemblent à un plat de spaghettis emmêlés, en évolution constante. Si vous cherchez plus avant, vous y trouverez sûrement même quelques boulettes.


La complexité liée à l’intégration d’applications sur site et de systèmes existants est un défi depuis des dizaines d’années, poussant de nombreuses entreprises à tester des plates-formes SOA et ESB. Malheureusement, un certain nombre de nouveaux défis apportent d’autres contraintes sur vos architectures existantes.

  • L’explosion du SaaS (Software as a Service) : Les solutions Cloud sont de plus en plus populaires auprès des équipes informatiques, du fait des promesses qu’elles véhiculent en termes d’agilité, de réduction de coûts et de rapidité. Aujourd’hui, une entreprise utilise en moyenne 923 services dans le Cloud. Ceci se traduit par des vagues incessantes de nouvelles applications, chacune reposant sur des ilots de données déconnectés.
  • Encore plus de SaaS : Il n’est pas rare de trouver des versions « gratuites » utilisées dans des processus métiers critiques (des outils de sondage par exemple), ainsi que des modules et extensions acquis directement sur les places de marché Cloud. Certaines sources rapportent qu’un professionnel utilise désormais en moyenne 28 applications Cloud sur une base régulière.
  • L’attrition Cloud est une réalité liée à l’évolution rapide du marché du Cloud, où les opérateurs de Cloud apparaissent et disparaissent rapidement. En somme, vous pouvez perdre votre accès à votre fournisseur et donc à vos données. Les utilisateurs n’hésitent pas à migrer vers une solution moins chère ou plus performante et semblent moins attachés aux solutions Cloud qu’à leurs équivalentes sur site.
  • Clouds hybrides, privés et publics, différents types de mise en œuvre du Cloud ajoutent un niveau de complexité supplémentaire en termes d’intégration.
  • La nature changeante de l’entreprise moderne signifie que les entreprises doivent s’adapter continuellement et adopter de nouvelles technologies et pratiques.
  • Et bien sûr, c’est sans compter l’Internet des Objets : la taille du plat est sur le point d’exploser…

Le résultat ? Des Spaghetti à la sauce Cloud pouvant aboutir à une grosse indigestion, alors que le Cloud Computing est plutôt censé permettre de libérer les énergies et changer les règles du jeu. Surcharger votre assiette peut avoir un impact majeur sur la position concurrentielle de votre entreprise. L’enquête 2015 sur les priorités des départements informatiques de TechTarget fournit des indications sur les projets informatiques considérés comme les plus prioritaires : intégration des big data, datawarehousing, business intelligence et reporting. Toutes ces activités exigent un flux de données de bonne qualité et actualisé régulièrement pour éviter à la sortie de mauvais résultats.  


Développer votre propre système d’intégration d'applications d'entreprise (EAI) serait une mauvaise idée. Les coûts de développement, de mise en œuvre et de maintenance seraient prohibitifs. Il est important de raisonner à long terme et de tenir compte du coût total des opérations. Malheureusement, l’alternative traditionnelle, une approche combinant SOA et ESB, est également caractérisée par des coûts élevés de mise en œuvre, ce qui signifie qu’elle est rarement mise en œuvre correctement et répond encore moins souvent aux besoins métiers, toujours changeants.  


La solution d’intégration applicative doit être robuste, mais sans nuire à votre agilité. La flexibilité et l’évolutivité sont essentielles à la fois pour les logiciels et l’équipement hardware qui les supporte, et c’est justement là que les options Cloud se distinguent réellement. Elles réduisent le coût total de possession des serveurs, matérialisent la montée en charge et la capacité à la demande, tout en améliorant les performances dont bénéficient tous les utilisateurs métiers dans le monde.  


Les solutions d’intégration des services de Cloud « iPaaS », forment une nouvelle génération d’offres de Cloud natives, là où convergent intégration de données et intégration applicative, pour apporter le meilleur des deux mondes avec l’intégration hybride à travers le Cloud et les sources de données et applications on-premise. Elles sont naturellement articulées autour de connecteurs et d’actions. Les premiers sont utilisés pour se connecter aux applications et aux sources de données, dans le Cloud et sur site, et mettre en œuvre l’appel du service et traiter les entrées et sorties de contenus. La plupart des solutions fournissent des connecteurs préprogrammés, ainsi qu’un environnement de développement permettant de créer des connecteurs natifs ciblant des applications données, plutôt que d’avoir à mettre en œuvre des Services Web personnalisés. Les actions d’intégration offrent un contrôle supplémentaire sur les données : vérifier la qualité des données, convertir vers différents formats et offrir des activités complémentaires comme gérer, fusionner ou nettoyer les données. Des offres d’entreprise incluront des fonctionnalités additionnelles telles que d’administration et de contrôle, afin de traquer les pertes de données et les erreurs, surveiller l’exécution des jobs ou accompagner la mise en place d’environnements et de modèles.  


Pour choisir la solution qui répondra le mieux à vos besoins actuels et futurs, les quatre points suivants sont à prendre en compte : 

  1. Support durable de l’intégration des big data et de la qualité des données : Exploiter des données sans améliorer leur qualité étant une perte de temps ; vos priorités devraient également inclure la mise en œuvre d’un datawarehouse, de fonctions analytiques et de big data, c’est-à-dire un support de MapReduce et de l’intégration d’Hadoop.

  2. Interfaces utilisateurs répondant à différents besoins : La réussite du déploiement implique son adoption par de multiples catégories d’utilisateurs, chacune présentant différents besoins et attentes, depuis les développeurs et intégrateurs jusqu’aux utilisateurs métier.

  3. Eviter l’enfermement dans des technologies et langages propriétaires : Choisissez en priorité des solutions bâties sur des projets open source, supportées par une large communauté existante (les projets de la Fondation Apache Software forment un bon point de départ) et utilisant des technologies populaires telles que Java (ce qui facilite la localisation de ressources de développement et de support). Si les composants développés peuvent être réutilisés à travers vos projets prioritaires (big data, Master Data Management, etc.), ceci peut contribuer à d’importants gains de productivité.

  4. Chercher les coûts cachés : Attention aux packages qui semblent attractifs mais qui n’incluent pas les connecteurs et actions nécessaires ! Devoir payer des frais supplémentaires pour des « connecteurs premium » augmentera significativement votre coût total de possession à mesure que votre architecture s’étendra dans le temps, freinera votre capacité à évoluer avec agilité, entravera votre réussite, voire même paralysera votre projet si aucun budget supplémentaire n’est disponible pour alimenter votre croissance. 

L’intégration de services Cloud doit simplement devenir votre recette du succès, en transformant votre plat de « Spaghetti à la sauce Cloud» en fondation pour la réussite future de votre entreprise. Elle peut vous aider à matérialiser les bénéfices du Cloud et du SaaS, tout en mettant en œuvre avec succès vos projets prioritaires - intégration des big data, datawarehousing, business intelligence et reporting d’entreprise.