ADP s'équipe d'un outil prévisionnel pour gérer ses ressources humaines

Depuis son introduction en bourse en 2006, Aéroports de Paris a mis en route une stratégie de croissance dans de nombreux domaines : terminaux régionaux, commerce de détails, transport de bagages, etc. L'entreprise transporte en moyenne 82 millions de passagers par an, pour un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros en 2006.

En 2004, alors qu'elle se prépare pour son introduction en bourse via Euronext, la firme lance un plan opérationnel qui doit être transmis à chaque manager, et qui fixe les objectifs pour les 3 ans à venir. Ce nouveau plan va servir de lien entre le business plan et les processus en place dans les entités du groupe. Se pose alors la question de la rapidité de transmission de l'information décisionnelle.

Pour bâtir son nouvel outil décisionnel, la société se base sur les données d'un entrepôt qu'elle s'est constituée pour étudier ses processus métiers, puis se concentre sur un module de gestion des ressources humaines afin de pouvoir calculer en temps réel l'impact des simulations sur la force de travail.

Après un appel d'offres et une présentation du logiciel, c'est finalement l'outil de reporting Hyperion qui est retenu pour l'interrogation et la présentation des données décisionnelles. Le périmètre de l'application décisionnelle pour les RH est large puisqu'il couvre plusieurs critères (type de contrat, qualification, direction, taux horaire...) sur plus de 10 000 salariés.

"Il fallait établir les mêmes ratios entre la direction des ressources humaines et les contrôleurs de gestion. Pour ce faire, nous avons mis à leur disposition un formulaire de saisie des données prévisionnelles en matière de ressources humaines", explique Jean Baptiste Nau.

Les informations existantes proviennent de l'entrepôt de données, seules les données prévisionnelles peuvent être remplies par le formulaire d'entrée. Pour établir des prévisions, le formulaire propose de se baser sur un mois de référence afin de coller au mieux à la réalité du terrain. Une fois ces données remplies, le module va être appelé par le système central de simulation et va donner le salaire et les frais liés à chaque personne par projet.

"Sur ce genre d'applications, il vaut mieux éviter de passer le cap de 7 à 8 dimensions par rapport, sinon l'application devient vite trop lourde et les requêtes mettent 30 secondes à s'exécuter. Nous nous sommes limités en interne à 6 scripts de calculs, plus un script de consolidation", ajoute le chargé de projet pour Aéroports de Paris. Le projet dans son ensemble a déjà nécessité 5 mois de travail.

Globalement satisfaite du produit, l'équipe chargée du projet a surtout apprécié la fonction de partitionning afin de diviser son application en module, l'échange de données entre bases relationnelles, le paramétrage offert, la qualité et la stabilité du produit. Et grâce à la structure de l'application centrale, organisée par scénario, Aéroports de Paris peut maintenant tester ses plans opérationnels sur 3 ans, en calculant automatiquement sa masse salariale.