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Jean-François Abramatic
Vice-président
R&D
Ilog |
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Jean-François
Abramatic
"Chez
Ilog, les Web Services seront d'abord intégrés aux composants
J2EE"
A
l'occasion de l'événement Java "Scope
2002", qui aura lieu en octobre prochain à
Paris, Jean-François Abramatic revient ici sur les décisions
stratégiques prises par Ilog
sur le terrain des langages de développement.
11
juillet 2002 |
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JDNet
Solutions Pourquoi Ilog a t-il misé sur Java, pour le
développement de certains de ses produits ?
Jean-François Abramatic.
Notre offre s'articule principalement autour de composants
de visualisation, d'optimisation, et de gestion des règles
métier. Les environnements au sein desquels ces
applications sont développées répondent
aux grandes tendances du marché. Programmées
aussi bien en Java qu'en C++, elles sont disponibles à
la fois pour les plates-formes Windows et UNIX.
Le choix de Java nous a paru naturel. Il s'agit en effet
d'un des langages objet de dernière génération
les plus utilisés au monde.
Comment analysez-vous
les performances de ce type de composants ?
Le principal avantage
du langage Java réside dans sa portabilité.
Une technologie qui s'appuie sur la fameuse machine virtuelle
Java (Java Virtual Machine). On note cependant que ce
point fort a son revers : il se paie en performances.
Cependant, la technologie Java reste un bon compromis
entre un impératif de portabilité et un certain
niveau de performance.
Dans quels types d'applications
vos composants sont-ils intégrés ?
Nos
composants d'optimisation sont généralement utilisés sur
un périmètre interne. Quant à nos outils de visualisation,
ils peuvent être appliqués à n'importe quel point de visibilité
d'une solution d'entreprise [application cliente, internet,
etc.]. Nous ciblons principalement les secteurs de la
finance, des télécommunications, de la défense et des
transports.
Prenez-vous en compte les spécifications
J2EE ?
Il
s'agit d'un point central de notre travail de recherche
et développement. Au fil des années, l'environnement
J2EE (Java 2 Enterprise Edition) est devenu un élément
plus important dans la tête des utilisateurs que
le langage Java en tant que tel... Aujourd'hui, on constate
d'ailleurs que les batailles n'opposent plus les langages
de développement, mais plutôt les plates-formes.
Quel est votre positionnement
vis à vis de la plate-forme .Net ? ?
A
la manière des travaux que nous avons engagés
dans le passé autour de UNIX et Windows, nous adaptons
nos efforts de développement en fonction des besoins
de déploiement qui se font sentir sur le marché.
Cette démarche passe par le suivi des projets de
standards ainsi qu'une participation aux travaux de divers
consortiums. Pour ce qui est de .Net, nous avons annoncé
en février dernier notre volonté d'être
présent sur ce créneau.
Comment articulez-vous l'évolution
de vos produits avec celle du langage Java ?
Historiquement,
Ilog est issu du monde des composants Java de type Servlet
et JSP (Java Server Pages). L'année dernière, nous avons
étendu notre technologie afin d'assurer la gestion de
flux de données au format XML - l'intégration de schémas
XML de manière dynamique notamment.
XML représente une nouvelle étape dans l'univers
des échanges interapplicatifs. Une ère qui devrait se
poursuivre avec l'émergence des Web Services. Nous travaillons
en ce moment à l'intégration de ce type d'interfaces au
sein de notre offre - ce qui devrait être effectif d'abord
pour la plate-forme J2EE puis pour la plate-forme .Net.
A terme, cette technologie promet d'offrir à nos composants
une plus grande indépendance vis à vis de leur environnement
de développement et d'exécution.
En attendant, les standards
relatifs aux Web Services ne sont pas encore pris en compte
par la version actuelle de J2EE...
Nous
jugeons des efforts que demande une telle implémentation
en fonction
de
notre propre feuille de route. Mais également
de l'avancement des travaux entrepris par les organismes
de standardisation.
Il est vrai que J2EE n'intègre pas encore les langages
en question. Cependant, il reste envisageable de tirer
parti de développements maison, associés par exemple aux
projets de standards en cours ainsi qu'à des briques issus
de l'univers du logiciel libre.
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Propos recueillis par Antoine
Crochet Damais |
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PARCOURS
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Vice-président R&D d'Ilog depuis septembre 2000,
Jean-François Abramatic dirige à ce poste une équipe
de 120 ingénieurs. Auparavant, notamment de 1974
à 1982, il a travaillé au sein de l'INRIA en tant
que chercheur. En 1996, il devient président du
W3C, poste qu'il occupe jusqu'en janvier 2002.
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