INTERVIEW 
 
Président du Directoire
Osiatis
Robert Aydabirian
Nous observons une tendance globale vers l'externalisation de services touchant aux infrastructures
Spécialisée dans les services touchant aux infrastructures distribuées, Osiatis fait partie des rares SSII françaises à avoir traversé sans encombre la crise des années 2001 et 2002. Pour preuve : son niveau de croissance organique atteint un taux de l'ordre de 27% sur cette période. Zoom sur les dessous d'une success story avec Robert Aydabirian, président du directoire d'Osiatis.
25 juillet 2003
 
          
Osiatis en chiffres
CA en 2002
110,6 millions d'euros
Répartition du CA par métier:
Infogérance de systèmes distribués:
58%;
Maintenance critique: 35%;
Ingénierie d'infrastructure:
5-7%
Répartition du CA par secteur:
Administration et défense:
22%;
Banque, assurance et services:
27%
;
Industrie, télécommunication et énergie:
51%

JDNet Solutions Comment évolue la demande en matière de prestations sur le segment des infrastructures distribuées ?
Robert Aydabirian. La demande reste forte sur ce créneau. Il est vrai que nous avons connu un certain creux entre juin et novembre 2002. Le marché a néanmoins repris de plus belle en fin d'année. Depuis, on constate une accélération des sollicitations. Le mois de juillet a été particulièrement riche en termes d'appels d'offres.

Quelle est la nature de ces projets ?
Nous observons une tendance de fond, à la fois progressive et régulière, vers l'externalisation de services touchant aux infrastructures. La réalisation de ce type de projet s'effectue généralement par étapes successives, en commençant par exemple par l'outsourcing de fonctions de maintenance et de déploiement (système et réseau) avant de se poursuivre dans le domaine de la migration, de l'administration (serveur et poste de travail) ou encore du support aux utilisateurs. Pour faire face à ces différents besoins, nous avons mis au point des offres couvrant chacune de ces catégories.

Ce mouvement touche principalement les entreprises de taille moyenne. Mais également les grands groupes.

Quels sont vos principaux points forts ?
Vous l'aurez compris. Notre principale valeur ajoutée réside dans notre haut niveau de spécialisation sur le segment des infrastructures distribuées. Mais ce n'est pas tout. Aux côtés de ce premier point, nous mettons également en avant deux dimensions : l'élaboration de contrats de service clairs d'une part, l'application de méthodes de production informatique standardisées d'autre part.

Afin de répondre à ce double enjeu, nous nous adossons à la spécification ITIL (sur ce sujet voir aussi l'interview de Michel Thiellement de Devoteam). Ce référentiel nous permet de disposer d'un langage de travail commun avec nos clients, en vue notamment de préciser les termes de la relation et les procédures de travail à mettre en oeuvre. Notez qu'Osiatis est à l'origine d'une association (baptisé itSMF) qui a pour but de favoriser les échanges d'idées et d'expériences autour de projets ITIL. Pour l'heure, elle compte une cinquantaine de sociétés membres.

Comment prenez-vous en compte la montée en puissance des projets d'outsourcing de systèmes d'information ?
Ce mouvement concerne avant tout les grands groupes. Nous nous positionnons depuis peu sur ce nouveau créneau avec une solution d'infogérance globale d'infrastructure distribuée. Une prestation que nous couplons en cas de besoin à des offres de partenaires, des modules de finance (avec Arius et Parsys) et de TMA (Sopra et Logica) notamment.

Une telle politique répond souvent à une stratégie globale de management. Les pays anglo-saxons font figure de précurseurs dans ce domaine. Force est de constater que les premières expériences n'ont pas toujours été concluantes. Certains acteurs ont parfois décidé de revenir en arrière... Confier son système d'information à un prestataire pendant plusieurs années peut se révéler risqué, sans compter que les besoins technologiques sont susceptibles d'évoluer.

En revanche, il n'en reste pas moins intéressant de sous-traiter certains éléments et services techniques pour lesquels le support d'un spécialiste apporte un réel avantage.

Qu'en est-il de la meilleure méthode à appliquer pour mettre en oeuvre un chantier d'externalisation ?
En général, il est recommandé de garder la main sur la maîtrise d'ouvrage globale et l'ensemble des choix stratégiques sous-jacents (projets de rationalisation de serveur, de migration, etc.). Quant à l'intervenant chargé de la mise en oeuvre, il doit être choisi au cas par cas au regard du niveau de prestation proposé pour chaque fonction (help desk, déploiement, etc.).

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais

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